"Double je"

C'est une maison bleue...

                 Jardin Majorelle Marrakech

La mienne n’est pas adosse la colline...

Elle n’est mme pas bleue

Elle ne ressemble en rien la Villa Malaparte

Sa couleur n’est pas rouge sang

Elle ne ressemble ni un chteau de Bohme

Ni  la Rontonda de Palladio

Elle est blanche toute simple
dans son cran de verdure

Elle peut paratre fragile,
mais les fondations sont solides

A l’intrieur elle cache des trsors

invisibles aux yeux de ceux qui ne jugent

que par le paratre
Parfois elle se met rver

de s’offrir au vent, la mer, aux golands

au vol de flamants roses

quand le soir joyeusement

ils viennent rompre le silence.
C’est ma maison

Ouverte tous les vents

Elle aime vibrer de rires, de repas joyeux

Elle aime s’animer de musique

de posie, de peinture, d’amour

Elle aime recevoir…

On ne frappe pas

On entre...

 

C'est une maison bleue...

Lettre mes autres moi...

  Edgar Degas
"Femmes se peignant" 1875    Collection Phillips

Si tu es vulnrable,

c’est que tu en demandes trop,

c’est que tout ton visage crie :

 j’ai faim d’amour, nourrissez-moi 

c’est que tes dents affichent :

vois la vie vient nous comme un fleuve de sucre,

et que ta langue dit :

frappe, enfonce l’pieu.

 

Si tu es vulnrable,

C’est que tu prends les choses trop cœur,

c’est que les portes de ton corps claquent
tous les vents

et que le cœur l’intrieur se consume de luire

comme un phosphore dans la nuit.

 

Si tu es vulnrable,

c’est que ton tre est insatiable,

c’est que ta peau d’corche vive crie tes exigences

comme une banderole que l’on brandit

et que les veines vibrent

comme des cordes de guitare.
Ces choses-l peuvent faire trs mal.

 

Tu as fait de la tte,

une soufflerie d’essai pour la mort

et de ton ventre

un confessionnal pour le monde entier.
De ton cœur tu as fait

un noyau d’argile brûlante.

 

A toi comme vous comme moi

ces choses-l peuvent faire trs mal.
                                                                          Erica Jong

j'aime ce pome, il correspond mon humeur du moment...

 

Lettre mes autres moi...

Hommage

Lettre ma mre,

Cette lettre je te l'ai adresse l'anne dernire, en ce jour de la fte des mres je n'ai pas d'autres mots.
Alors  je voudrais que tu puisses encore me serrer dans tes bras, moi qui suis aussi une maman, j'aimerais tant parfois redevenir ta petite fille .
En hommage je t'offre ces quelques roses du jardin.



Quand je pense toi, souvent, je redeviens la petite fille qui aimait se blottir dans tes bras, trouver le rconfort mes chagrins.
Tu es partie bien vite et trop tt. Je n’tais encore qu’une toute jeune femme, nous n’avons pas eu le temps d’changer et de parler de ce qui faisait tour tour notre attachement et notre fuite l’une de l’autre.
J’aurais tant voulu que tu me dises, que tu m’aimes pour ce que je suis, et non pour ce que je reprsentais pour toi.
J’ai toujours souffert d’avoir cru que tu ne m’aimais qu’au travers du regard de cet autre enfant, mon frre, que je n’ai jamais connu, car mort avant ma naissance.

J’tais tes yeux le substitut de cet enfant, tu me montrais ses jouets, nous allions sur sa tombe, et je mettais chaque fois une fleur dans le bec de la colombe blanche qui l’ornait.

J’ai souffert de tout cela plus que de raison.

Peut-tre n’as-tu pas trouv les mots pour me « DIRE » tout ton amour.
Aujourd’hui je sais que tu m’aimais, tu me l’as prouv ta manire en me gtant trop, moi j’avais juste besoin d’entendre tes mots.

Et puis un jour, bien plus tard, en regardant une photo de toi, j’ai compris que tu n’tais pas seulement ma

 «  mre » mais aussi une « femme »et que je ne pouvais pas tre tout pour toi.
Souvent nous nous sommes dtestes, haes…et puis aimes…

Aujourd’hui je voulais te rendre hommage et te dire que tu as t une maman aimante et une femme merveilleuse, et si je suis ce que je suis je te le dois…

 

 

Hommage

nous sommes les htes inconnus...

nous sommes les htes inconnus

dans la maison du monde

la mer la vague l'cueil

le navigateur dcouvrant

l'absence de balises


nous sommes l'œil qui voit l'œil

et la vision qui nous efface

nous sommes ce que nous regardons

au fond des yeux

et qui sait que nous sommes

nous sommes le nombre et l'unique

la chose et son contraire

la multiplication du visible

l'œil ouvert sur l'invisible

nous sommes l'ombre de l'ombre

qui dans l'obscure clart du rve sommeille

nous sommes la trace sur le sable

nous sommes chaque lettre de l'alphabet

nous sommes l'oracle et l'hommage

le masque suspendu  l'arbre

le temple et l'objet offert

 la lumire morte du temple

nous sommes la question

qui n'appelle pas de rponse

nous sommes la question et la rponse

lorsqu'elles ne font qu'un

nous sommes le cercle

qui se cre lui-mme  l'infini

nous arpentons dans les deux sens

le calendrier des hommes

telle une chelle d'horizon

avant d'tre invits  franchir

d'un bond le vide qui nous spare

de notre naissance

oscillant entre ivresse et terreur

nous sommes ce que nous savons

et ce que nous ignorons

nous pleurons des larmes d'ambre

nous sommes le premier et le dernier mot

la strophe et le chant

et la bouche que nous voulons

accrocher  la face du silence

nous sommes la main insoumise

qui trace le signe

le vertige devant l'abme

ouvert par le pome

qu'une parole en nous hsite  se dire

nous atteignons le plus intime de la solitude

nous sommes le pas et la marche

le chemin et la voie

et l'ultime seuil que nous franchirons

nous sommes le lieu où finit le monde

celui où il commence

© Amina Sad / La differance, Paris

Extrait de: La douleur des seuils : Poemes

Editions de la Difference, Paris 2003

J'aime les pomes de cette femme et j'avais envie de les partager avec vous.

cliquez sur l'icone et dcouvrez d'autres textes de Amina Sad

 

nous sommes les htes inconnus...

Espace-temps...

 

8heures 30 la journe s’annonce belle.

Le matin en faisant le chemin pour venir jusqu’ici dans ce bureau où quatre heures durant je vais tre seule, la main tendue vers le tlphone, je regarde les gens et rflchis ce qui se cache derrire ces tres.
Quelles passions, quelles douleurs, quelles joies les animent ?

A peine arrive dans ce lieu où la solitude rgne en matre le tlphone sonne.

Je suis l’coute du monde, de la douleur qui sourd de partout.

Douleur de l’enfance, amour inexistant, passion dvorante, solitude sexuelle, alccol, drogue, femmes battues, pdophilie, veulerie, folie, maltraitance, incomprhension.
Toutes ces douleurs propres chacun et si bien masques trs souvent par un sourire, voire un clat de rire.

Questionnement…

Lentement les mots s’chappent, peu peu apaisent car d’tre dits permettent d’entrevoir un mieux.

Moi je suis l’oreille, celle qui coute, interviens peu, fais reformuler ce que je pense tre important  afin que l’autre en prenne conscience.

Et moi l ,seule ,avec mes propres dmons, ma solitude, mon mal tre, qui puis-je me confier ?

13 heures je rentre chez moi, heureuse d’avoir pu apporter cette coute si difficile dans la vie de tous les jours.

Le week-end sera calme…

A lundi !

Espace-temps...

Ciel...

Hier soir je scrutais le ciel, j’observais ce qu’il y avait alentour.

J’coutais et aprs quelques minutes de  silence, j’ai pris mon cahier et not mes impressions que voil.
Il tait 19h30 en atelier d’criture…

 

Ciel d’t, magie !

Quelques tranes blanches dans ce bleu azuren.

Chants des oiseaux alentour,
musique mlodieuse d’un concerto.

L’herbe chauffe aux derniers rayons du soleil,
les arbres projettent leurs formes.

Je m’envole la recherche de la premire toile

Celle qui me guide dans les jours sombres.

Ce ciel magnifique ravit mon me

Il est presque trop beau,
car la douleur m’treint ce soir

Pourtant je ne rsiste pas me laisser griser

Par ce bleu, ce blanc, cet avion qui ponctue
cet ensemble si prcieux.
Tous les soirs, je te scrute
en laissant mes rves te rejoindre.
Je ne connais pas de moments plus prcieux

Que de t’admirer
en oubliant tout ce qui m’entoure.

Ciel...

"Pretty molaire..."

Si je vous dis Cannes, vous me dites quoi ?
« Les marches » Bravo !

Par association d’ides on pense toujours ces fameuses marches foules par tant de pieds illustres
poss dans des chaussures de marque non moins illustres et des corps d’une esthtique parfaite recouverts de vtements griffs par les plus grands noms des crateurs.

Dailleurs le commun des mortels ne reoit que ces images domicile, que ces images-l de la fte du cinma.

Vous et moi fans de base ou amateur de cinma en sont quittes avec les reportages montrant les stars en ascension sur l’escalier du palais.

Les films ne sont divulgus qu’ un panel de professionnels et des proches de ces derniers,
mais des proches tellement proches qu’ils en ont leur ADN soit par la naissance soit par une promiscuit trs rcente.

Cette anne la palme d’honneur ou plutt la bretelle d’honneur revient Sophie Marceau qui a dgain malgr elle un obus !

Je me repais aussi de ces photos animes de poupes en deux dimensions qui portent des robes dont le prix
reprsente le produit national brut du Botswana.

Mais moi ce qui me choque, c’est le nombre global des implants dentaires.

Cannes, comme toutes les ftes de ces matres et matres talons de la beaut sont des runions la gloire de la prothse dentaire.

Pour assurer la perfection de leur sourire les stars doivent sacrifier la dentition que les gencives ont propulse de leur palais aprs le passage de la petite souris pour se faire implanter des merveilles en cramique, des modles de blancheur, debout au garde vous comme de vaillants petits soldats prts dfendre l’image sur papier glac de leur logeur ou de leur logeuse.

Ah le sourire en porcelaine des toiles du 7^me art.
34 dents au moins pour un sourire plus engageant encore !

34 dents amovibles pour les scnes de combat comme l’a confess Mickey Rourke.

Ces dieux de  beaut vous envoûteraient donc avec la prominence de la pomme d’Adam mais l’arrive leur sourire serait fig dans le verre dents.

Tous des enfants de la pte gingivale tous des relooks de la bouche comme nos  arrires grands-parents.

Depuis peu, au nom des produits drivs, on peut mme poser dans sa bouche le fac-simil du dentier de
Julia Roberts.

On peut donc se la jouer « pretty molaire ! »

Mon dieu faites que mon mail moi me prothse !

 

Inspiration libre de la chronique de Huguette Dreikaus parue dans les DNA

"Pretty molaire..."

Balade parisienne

"La nuit "      Aristide   Maillol

 

Dpart sous une pluie battante

Arrive sous un soleil radieux

La ralit fut plus belle que mon rve

Cette balade au pays des motions

Ce regard pos sur les " Papiers Erotiques " 
de Klimt au muse Maillol

Dessins que j’ai goûts tel un merveilleux nectar

" Chasse spleen " des meilleures annes

Jardins ombrags, savours comme des bulles de champagne

Paris ville ternelle

Celle qui accompagne ma vie peuple de rves depuis l’adolescence

Qui n’a rien perdu de son pouvoir magique

Caresse d’une douceur extrme

Comme celle d’une femme pour l’objet de son dsir

Baisers passionns au relais des souvenirs…

Balade parisienne

Mes mots moi...

Gustave Klimt
Papiers Erotiques    Paris 23/05/05

Apprends moi ce que je suis
Laisse-moi une parole libre
Mes mots moi

Ne protge pas mes peurs
Laisse-moi m'interroger
Sans me juger

Laisse-moi inventer l'irrel
Raliser l'irralisable
Ma parole c'est moi

Au malhabile des mots
Offre-moi de dcouvrir et dire
Tout ce que ne sais pas encore

Mes mots moi...

ORLY...

 

                                 Auguste Rodin

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
La pluie les a souds
Semble-t-il l'un l'autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire: je t'aime
Elle doit lui dire: je t'aime
Je crois qu'ils sont en train
De ne rien se promettre
C'est deux-l sont trop maigres
Pour tre malhonntes

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et brusquement ils pleurent
Ils pleurent gros bouillons
Tout entoursqu'ils sont
D'adipeux en sueur
Et de bouffeurs d'espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux dchirs
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L'exploir de les juger

Mais la vie ne fait pas de cadeau!
Et nom de dieu!
C'est triste Orly le dimanche
Avec ou sans Bcaud

Et maintenant ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout l'heure c'tait lui
Lorsque je disais il
Tout encastrs qu'ils sont
Ils n'entendent plus rien
Que les sanglots de l'autre
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment lentement ces deux corps
Se sparent et en se sparant
Ces deux corps se dchirent
Et je vous jure qu'ils crient
Et puis ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis se redchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis en reculant
Comme la mer se retire
Ils consomment l'adieu
Ils bavent quelques mots
Agitent une vague main
Et brusquement ils fuient
Fuient sans se retourner
Et puis il disparat
Bouff par l'escalier

La vie ne fait pas de cadeau!
Et nom de dieu!
C'est triste Orly le dimanche
Avec ou sans Bcaud

Et puis il disparat
Bouff par l'escalier
Et elle elle reste l
Cœur en croix bouche ouverte
Sans un cri sans un mot
Elle connat sa mort
Elle vient de la croiser
Voil qu'elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu'a terre
a y est elle a mille ans
La porte est referme
La voil sans lumire
Elle tourne sur elle-mme
Et dj elle sait
Qu'elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais l elle perd l'amour
L'amour le lui a dit
Revoil l'inutile
Elle vivra ses projets
Qui ne feront qu'attendre
La revoil fragile
Avant que d'tre vendre
Je suis l je le suis
Je n'ose rien pour elle
Que la foule grignote
Comme un quelconque fruit

Pour vous souhaiter un bon week-end cette magnifique chanson de Brel qui chaque fois me bouleverse en l'coutant.

ORLY...

Carnet de voyage...Rhapsodie cubaine

  

L'Ile du lzard vert

 

Hier belle et dprave, aujourd'hui meurtrie et dchue,
La  Havane est ternelle !

 

Pays de musique, de Daquiri du Floridita, de Mojito de la Casa Del Mdio, de cigares de chez Partagas, de gens pauvres mais tellement  humains.

 

Mon voyage remonte en août 1995, dbut du billet vert nouveau tolr.

 

Pays de silence aussi, rien ne devant sortir, pas mme une lettre furtivement donne par une employe de l’htel dans l’ascenseur, afin de ne pas tre vue par les gens qui surveillent sans cesse tout le monde.

Pays où les hommes et les femmes se prostituent pour manger leur faim.

Magasins vides, carte de ravitaillement en vigueur.

 

Place de la Rvolution, effigie du "Che" en faade, Castro haranguant la foule durant des heures, chiens musels, mais prsents, gourdins la ceinture des policiers. (la veille il y avait eu une meute)

 

Mais, pays de sourires, de rires, de fivre des sens au Tropicana,le plus grand cabaret du monde ciel ouvert où musique et corps dvoils attisent le dsir.

Musique omniprsente…

Et ce Malcon, bord de belles demeures aux faades dcrpies, où  l’Ocan jette ses embruns en se frottant aux rochers.

Sjour l’htel Riviera, plonge dans les annes
1950, construit par la mafia où
Johnny Weissmuller " Tarzan "  de l’poque sautait du plongeoir pour pater les belles actrices qui frquentaient les lieux.

 

Pays tout en contraste entre rires et larmes, entre misre et volupt.

Pays attachant, peuple color, mtiss, et si prompt partager le peu dont il dispose.

 

 "Sur les traces d'Hemingway"

- machine crire "Corona"dans sa chambre, sur laquelle il  crivait   debout...

-salon avec toutes les fioles d'alcool proximit immdiate de  son fauteuil ...  

 -tour dans laquelle il a crit
   "Le vieil homme et la mer"

                                                    

Suite logique de la note "La machine crire  " 
 
Hommage galement un crivain cubain exil ,que j'ai eu le plaisir de rencontrer et avec lequel j'ai pu parler de son pays

"Eduardo Manet" a qui j'ai emprunt deux titres de roman

"Rhapsodie cubaine" et "L'Ile du Lzard vert"

sur cette note

il me mit ces mots en ddicace:

"Pour E..., ce livre qui parle d'une le lointaine et des nostalgies de l'exil... cordiales salutations 8 mai 1999"
                                                              

 

 

 

Carnet de voyage...Rhapsodie cubaine

Peurs...

Valrio Adami          "Sigmund Freud" 

 fondation Maeght St Paul de Vence

Quand il n'y a encore rien
et que tout est dj l,
dans la palpitation mue
d'un prsent
qui ose s'inventer,
mes rves m'appellent,
me guettent,
se dessinent.
Alors la peur
de ne pas tre la hauteur
de mes propres rves,
me gagne.
Peur de les marier une ralit
Dont je deviens seule responsable.

 

Peurs...

La machine crire...

 

 

Les touches crpitent

noires et blanches.

Comme une fugue,

les mots viennent

les uns aprs les autres

nourris d’imaginaire.

Mots d’espoir

Mots d’angoisse

Mots de dsir

Surgis de nulle part

Les mots deviennent

Ton histoire

Mon histoire

La vie en somme…

 

La machine crire...

Immortalit...

Atelier d’criture suite …

Deuxime difficult de la soire

Partir de cette phrase, et crire l’histoire 
Je suis celui qui nous devons tous d’tre immortels, et voici l’histoire qui le prouve irrfutablement,
et insrer :

On n’y va pas pour l’anisette ni parce qu’il faut y aller. Vous l’avez devin ?

 

15 minutes plus tard…

C’tait une chaude journe d’avril, nous tions tous en vacances, jeunes, insouciants, curieux de dcouvrir cette rgion la terre brûlante, celle de l’Andalousie.

Les femmes toutes habilles de noir nous regardaient avec gravit et ne comprenaient pas notre exubrance.

Nous n’avions pas vu qu’un cortge s’tait form, fanfare en tte suivie de pnitents eux aussi vtus de noir.

Nous frissonnions la mort tait l prsente dans cette procession de vendredi saint.

 

Je n’aime pas ce mot » mort » toute petite dj j’tais intrigue et voulais tout prix savoir ce que signifiait tre mort, et aprs qu’y avait-il ? J’avais beau questionner autour de moi mes proches, aucune rponse qui puisse retirer un peu de mon angoisse.

Je feuilletais les livres, regardais les photos de sacorphages, de momies, de tableaux.
Rien faire j’avais peur,
ces quatre lettres M O R T me terrifiaient,
je n’y voyais qu’enfer et damnation.

 

L devant ce cortge qui pour moi devait tre juste une image pour touristes, le questionnement revenait.

 

Le soir aprs dner, nous dcidmes tous d’aller nous divertir dans le caf du coin.

« On n’y va pas pour l’anisette ni parce qu’il faut y aller. Vous l’avez devin ? »

Non, mais pour rencontrer d’autres mortels..

Dans les rues il n’y avait pas me qui vive, dcidment ce village tait bien lugubre la nuit, la mort dans l’me nous rebroussmes chemin.

Il ne nous restait plus qu’ nous raconter des histoires.
Quand Bernard se mit parler de ses expriences avec les femmes, quand il parla de petite mort, l je compris que dans ce mot il y avait la vie, la joie, la jouissance.

Ces quatre lettres M…O…R…T   signifiaient,  renouveau, nouveau dpart, rsurrection, immortalit
Ma peur s’estompa et la soire se transforma en un blouissant feu d’artifices… de mots .
A double sens !

Immortalit...

Solidarit

Rflexion

 

Le lundi de Pentecte a t dclar jour de solidarit en faveur des personnes ges.

Pourtant ce jour de solidarit sera un jour de pagaille, de confusion, de conflits.

Les raisons en sont multiples : dfenses d’intrts particuliers…perte d’un jour de repos, choix possible d’autre journe de solidarit.

Mais aussi la nature trop improvise de cette mesure, et le fait que la solidarit ne se dcrte pas d’en haut, et ne se rgle pas par la seule production de richesses et l’attribution (hypothtique ?) de travailleurs sociaux supplmentaires.

Quoi qu’il en soit cette journe risque de devenir la journe des intrts particuliers.
Dommage !

A toutes ses raisons on peut en ajouter une autre :
le week-end de la Pentecte tait dj un jour de solidarit, ou tout au moins de lien social.
Celui où les associations, les clubs sportifs, les familles se retrouvent pour des manifestations particulires, des temps de fte, voire aussi autour de nos ans.

La solidarit se construit dans les relations quotidiennes des uns et des autres, dans l’attention autrui au quotidien. L’esprit de Pentecte c’est cela.

Il nous apprend que la solidarit ne s’impose pas et ne se rgle pas coup de dcret et de finances publiques, mme s’il faut organiser les choses aussi sur un plan gnral ; mais qu’elle commence dans notre cœur.

 

Solidarit

La vie en soi...

lumire du soir sur les Vosges...

La vie n'est pas ailleurs
ni chez l'autre
ni avant
ni aprs
ni trop tt
ni trop tard
elle est en toi
elle est l, vivante
dans la palpitation du prsent
dans l'lan du moment.

Elle source de partout
en toi
elle coule seulement
l
où il y a une ouverture
un chemin
possible pour elle.                

Jacques Salom

 

 

La vie en soi...

Ondine...

L’exercice consiste reprendre les verbes l’endroit et dans la forme où ils sont conjugus.

Dcrivez un autre dormeur partir du pome de Rimbaud   

 

"Le dormeur du val"

 

C'est un trou de verdure où chante une rivire,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fire,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

 

Un soldat jeune, bouche ouverte, tte nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est tendu dans l'herbe, sous la nue,

Ple dans son lit vert où la lumire pleut.

 

Les pieds dans les glaeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

 

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au ct droit.

Klimt

Ondine...

C’est un endroit magique où chantent les sirnes
Accrochant  les notes une une

Pour mieux encore exprimer la beaut du lieu
qui sous les rayons du soleil

Luit : c’est une petite le qui mousse entre les nnuphars
  

Ondine gracieuse et fragile se mire dans le lac

Baignant dans la lumire du matin

Elle dort tendue dans l’herbe

Ple et sublime dans cet crin vert, il pleut !

 

Elle dort souriant comme sourirait un enfant

Elle fait un somme

Nature berce- la chaudement elle a froid

 

Tout autour les herbes folles font frissonner Ondine

Elle dort,  rve de sirnes

Lentement se rveille, merveille, regarde

Elle a deux nnuphars dans les mains.

 

Et dire que ce n'tait que la mise en bouche du travail d'criture d'hier soir...

Ondine...

Rver...

Klimt 
           "Le Thtre de Taormina"  1886-1888
plafond de l'escalier du Burgtheater de Vienne

Il y a la vie que je  rve

Il y a la vie que je vis

Ah si je pouvais donner
rendez-vous mes rves

Ils viennent me rendre visite
quand ils en ont envie

Et pas quand j’en ai besoin

Je suis faite de l’toffe
de mes rves

Part indispensable
pour construire le rel

Et si mon futur appartenait

 la beaut de mes rves ?…

humeur du jour rveuse...

Rver...

Rien n’est simple…

                         jardin 9/05/2005

Pas mme l’achat d’un arrosoir !

Le mois de mai cre des pulsions archaques vers le travail de la terre.
C’est ainsi que dbute la qute de l’outil.

Le choix impose la torture d’opter pour un seul objet alors qu’on nous en propose des dizaines les uns plus beaux que les autres.
J’arrive donc demander conseil pour l’achat aussi banal que celui d’un arrosoir.
Mon truc c’est le sondage…
Mais on ne m’y prendra plus dilapider les grains de caf du Brsil et les grains d’anis ferments pour un rsultat nul.

Mme mon amie la plus proche dans un dlire de psychologie freudienne qu’elle a attrap en frquentant un clone de Woody Allen, m’a lanc la figure :
 " Un arrosoir est un symbole phallique. Si tu as tant besoin d’un arrosoir c’est que tu cherches ce qu’il y a de masculin en toi. Vouloir un arrosoir, c’est montrer son insatisfaction ne pas tre un homme un vrai "

Je suis malgr tout alle la jardinerie. Lunettes noires sur le nez, foulard hermtique nou sur la tte, genre Catherine Deneuve jeune fille.

Quel bel accueil dans le chant des oiseaux enregistrs et une haie de cigognes en plastique.
" Madame veut un arrosoir ? maill ? En tle galvanis ? En cuivre ? En laiton ? Avec pomme en laiton et corps en tle ? Quelle contenance ?

 

Des questions comme au bac, d’ailleurs je rflchis encore, j’tudie le problme sur internet, je prie pour trouver la solution.

Le ciel m’a entendue, il pleut, je n’ai plus besoin d’arrosoir, il y avait bien une promo dans un magasin de fauteuils " un achat, un arrosoir ", je n’ai pas pu profiter de l’offre.
On m’a dit " Vous tes une femme seule ? Dsol, notre cœur de cible est le couple ! "

Voil comme dirait l’adage 
" Pas de service, pas de pourboire, pas de mari, pas d’arrosoir "

 

Librement inspire de la chronique de Huguette Dreikaus parue dans les D.NA

 

Rien n’est simple…

Equilibre instable...

 

Vieira da Silva  "Les chantiers" 1957

 

 

Il suffit parfois
de si peu de choses,

quelques mots "dits",
quelques rires

et la vie repart de plus belle

alors que d’autres mots
engendrent des larmes

Ambivalence
Equilibre instable

entre joie et tristesse.

Combien d’angoisse
faut-il dtruire

pour un sourire,
pour une larme

Ainsi inexorablement
au fil des jours,

le temps passe,
laissant des traces

Il faudrait arrter le temps,
ouvrir un trou pour s’y blottir,

et faire natre un espace nouveau

 la mesure du prsent...

Equilibre instable...

Pilules bleues...

  

"Pilules Bleues  "
                            Frederik Peeters
Editions Atrabile
collection Flegme

 

 

J’adore les surprises.
Il y a quelques jours de cela, l’heure du courrier le facteur sonna deux fois (aucune allusion au film…) la premire fois il me remit le courrier et puis il revint ayant oubli de me donner un paquet m’tant destin.

Avec hte je l’ai ouvert, mon regard fut attir par les couleurs de la couverture de ce livre.

Je feuilletai rapidement et dcouvris
«  Pilules bleues » de Frederik Peeters

Thme du livre, la vie, l’amour, la mort, et le sida

(Voir :  http://www.encyclobd.com/biblio/critique.html?id=145

 

Pour la 101me note de LVN
http://lavitanuda.canalblog.com/
il a eu la bonne ide de remercier quelques uns de ses fidles lecteurs et nous proposa de choisir une bande dessine et de nous en faire cadeau.

 

Je n’ai pas choisi, je voulais la surprise intacte et ne le regrette pas.
LVN a eu la lourde tche d’en assumer le choix et les consquences…

Ce qu’il ne pouvait pas prvoir c’est que depuis que j’ai lu l’histoire, certains jours j’ai peur de croiser un rhinocros blanc …

Pilules bleues...

Fou rire...

Grande fut ma surprise de me retrouver en faisant une recherche sur  Google dans la rubrique des meilleurs sites pour « chaussettes »

Je vous laisse deviner mon irrsistible envie de rire en cliquant sur

 www.acheter-en-ligne.org/chaussettes.

 

Et de dcouvrir ma note du 13/12/2004…

Lieu : hier au concert, mon voisin de droite….

Un vieux beau me faisant d’emble un compliment tout content de s’asseoir cot de moi, au demeurant fort sympathique, entame la conversation

-A la caisse il m’ont demand si j’avais 65 ans histoire de voir si j’ai droit une rduction, j’ai rpondu que non, pour une fois j’aurais du laisser ma fiert de cot et en profiter.

- dites-moi, vous me donnez mon ge ?

Me voil embarrasse et de rpondre

-Non, mais pas du tout    (ce qui tait vrai),

 C’est curieux moi on ne me l’a pas pose

 (dans le sens, regardez-moi comme je suis jeune par rapport vous)

Il faut dire qu’il tait bel homme, beau port de tte, corps sduisant dans son petit blouson de cuir noir et son jean serr.

Le voil qui emprunte mon programme, bavarde, sympa je vous dis, un peu cabotin.

Mais voil... mes yeux s’attardent sur une tache blanche…des chaussettes blanches…

Le charme est rompu !

Alors messieurs je vous en supplie, plus jamais de chaussettes blanches et de prfrence veuillez les assortir vos slips ou caleons pour tre irrsistibles…

 

J’ai  eu envie de partager avec vous ce fou rire , je suis d'humeur coquine ce matin...

Bon lundi...

(le concert tait la version intgrale du"Messie" de Haendel )

Fou rire...

Dfauts...

Alors l.... "Tolga" 

 http://www.u-blog.net/tolga

 

tu me prends au dpourvu en me lanant ce dfi, mais je suis de nature joueuse bien que cela soit difficile avec tous les dfauts que j’ai, de n’en livrer que trois.
Surtout aprs avoir lu ton texte si chaud sous la couette, je vais avoir du mal rivaliser.
Bon je me lance…

 

Comme tous les gens paresseux j’effectue avec beaucoup de rapidit ce que j’ai comme obligation faire afin de me laisser du temps pour savourer les moments où je ne fais rien.
Ceux où je suis allonge dans ma chaise longue au jardin rvasser, couter les oiseaux, regarder le ciel, partir dans mes songes et fantasmes.

 

Le deuxime m’amne ce cot fleur bleue qui me caractrise, moi la femme d’affaires.

Je suis trs sensible, me laisse griser par les mots qui m’emportent souvent dans des contres interdites que je savoure pleinement.
J’ai du mal canaliser mes sentiments, j’aime surprendre et me laisser surprendre.
Mais peut-tre n'est-ce pas un dfaut ?

 

Je suis curieuse mais dans le sens de connatre, d’apprendre ce qui m’amne tre dpensire car j’aime voyager, aller au spectacle, visiter les muses, j’aime les bons restaus, les bons vins…
Donc je suis dpensire et gourmande de la vie…

 

 Un  autre de mes dfauts je donne les btons pour me faire battre, je le sais, mais tombe toujours dans les mmes travers. Ce n'est pas de la naevet loin de l.
Chaque fois que quelque chose de nouveau se passe en moi, se greffe un besoin de tout casser quand la machine semble tourner trop en rond, que faire…

 

Voil je t’avais prvenu, j’ai vraiment trop de dfauts…

 

Tu vois je t'ai rpondu rapidement car aprs je n'en n'aurais plus eu le courage...

Dfauts...

Animalit...

                                                                       Figmag 6/05

-Okay, okay, okay:  je suis le Prince Charmant

 et je cherche une femelle disponible pour m'accoupler,

 a te va , comme a ?

 Bon week-end printannier au doux chant des oiseaux...

Animalit...

AGRIGENTE...

         "Agrigente"  1953                       Nicolas de Stal
           Kunsthaus Zurich

Ce mot voque des temples d’une perfection artistique,
pour moi c’est autre chose,
de plus fort encore…

 

Eblouissement lumineux de la Sicile

Paysages saturs de soleil

Temples non pas identiques aux lieux

Mais proche d’eux

Couleur suave de l’acidit du temps

Couleurs qui ne se ressemblent pas

Couleurs pures et violentes

Contrastes

Ciel vibrant, falaise blanche

Ruines rouges

Nicolas de Stal

Hros de son tableau

Force meurtrie et dcapante…

"J’ai choisi une solitude minable au retour de
mon voyage chez les fantmes de la mer des
Grecs,mais cela me va bien parce que j’ai
maintes facilits devenir moi-mme 
un fantme avec ou sans obsessions."

                                           Nicolas de Stal 
                                                              extrait du livre  "Le prince foudroy "
de Laurent Greilsamer

 

AGRIGENTE...

Un peu de lgret...

                             "Floridita" La Havane...

 

Atelier d’criture

 

six mots glans dans un  Libration  intitul 
" les annes 70 "

 

Daquiri  Primal  Sexotherapie  Soixante-huitard  Loft  Reggae

Et voil le dlire…

 

Je suis en forme, ma sance de sexotherapie s’est bien droule, quelques exercices plutt encourageants, et me voil prt pour la soire que j’organise dans mon loft.

Je reois ce soir une bande de soixante-huitards, nous avons malheureusement perdu quelques unes de nos illusions et nos  cheveux longs sont inexistants pour la plupart d’entre nous pour faire place une calvitie mme plus que naissante.

Nous avons tout essay, mais ce sont surtout les femmes qui nous intressaient et qui nous intressent toujours.
Ah la jouissance, le cri primal, qu’elle douce musique nos oreilles plus trs chastes.

Ambiance musicale la Bob Marley, reggae et pour partir dans nos dlires quelques daquiris comme les aimait Hemingway et que nous avons goûts au Floridita dans les bras de belles cubaines.

Les annes passant, le dsir s’estompant, il faut bien user et abuser des conseils du sexologue pour aller vers de nouvelles conqutes, fiers, fougueux comme en 68.

Un peu de lgret...

Infidlit...

                          " Paul Gauguin"

Ce qui m’a donn envie de natre

C’est un matin où tu tais absent

Je me suis vue vieillir

Quelqu’un en moi m’appelait

Quelqu’un tentait de me parler

De me sortir de cette irresponsable

Illusion de bien-tre !

Une partie de moi me chuchotait

Eveille-toi, ose des gestes toi

Respecte ton rythme…

L’infidlit commena

Quand j’ai cess de penser

Uniquement toi

De passer essentiellement par toi

Pour trouver les rponses ma vie

Mon infidlit a germ

Quand j’ai envisag de penser moi

Quand j’ai senti

Qu’il tait possible de m’aimer

Un peu plus

Pas de faon narcissique ou goste

Mais d’un amour de bienveillance

De respect envers moi

Je suis devenue infidle toi

Pour tre plus fidle moi

Tu n’exigeais rien

Tu avais simplement

La conviction sincre
Que tout me convenait

Sauf que cela ne venait pas de moi

J’ai trop de dsirs en jachre
Pour oser en exprimer un seul
Pouvoir me distancer

Tout en gardant ton amour
Tout en prservant le mien pour toi
Ne confonds pas ma mise en mots

Avec une mise en cause de toi

Nous avons t, toi et moi

Trop dans le trop

Trop peu dans le pas assez. 

 

Infidlit...

Haikus... dlire d'criture

Moment de dlire avec mes amis d'criture,
voici le rsultat, quelques haikus...

 

 

Bedonnant velu

Araigne sympathique

Fil d’argent tout fin

 

Bruissement satin

Petite culotte nue

Erotisme fin

 

Mon beau pome

Aux couleurs clatantes

Dans la nuit bleue

 

Mortel ocan

Dans l’œil mort du requin blanc

La vie s’en allait

 

Inspirez-vous

Stylo grattant le papier

Pour des mots justes

 

Dsesprances noires,

Morbides senteurs viles

Coup de pied vital

 

Deux cocoricos

Ds l’aube dans la basse-cour

Le coq s’veille

 

Innocence viole

De la nuit, par le jour

Eclate au soleil

 

Joyeux artichaut

Haku de bambou nu

Feuille fragile

 

Casserole d’eau

Tamis de riz et poulet

Blanquette d’amour

 

Cunnilingus, oui

Des cunnilingus pour toutes

Journe de la femme

 

Sucer de l’eau bleue

Les yeux clos, rve d’enfance
Rveil d'un adulte

C'est une de mes toutes premires notes poste et j'ai eu la surprise de voir "Blownblue" venir  lire ces haikus ce week-end, d'où l'ide de les remettre en ligne...

Haikus... dlire d'criture

Les mots s'envolent...

                                                              Gruissan avril 2005

Je suis au jardin, le soleil est blouissant, le vent lger me fait penser au midi, les oiseaux s’gosillent et mon stylo guid par ma main court sur la page blanche de mon cahier.
Les mots s’envolent…

 

J’aime ces moments de totale libert où je peux me laisser aller la mditation, l’introspection.
Le silence pntre en moi, alors des flashs, des images s’entrecroisent, se dessinent de plus en plus prcises.
Les mots deviennent des oiseaux sauvages que je ne rattrape jamais une fois lchs.

Souvent quand je me relis j’ai l’impression de lire une autre que moi, les mots crits se sont chapps de moi.
Sensation trange qui me donne l’illusion de dominer mon inconscient, lui sans ge.

 

Le mot week-end m’a interpell.

Je n’aime pas la routine, j’ai besoin de surprendre, d’tre surprise, d’aller la dcouverte d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres contacts, de m’enrichir de ces moments de rencontre, d’changes.

 

Je sais que je m’emporte, moi, que c’est toujours moi que je dcouvre.

Parfois le vertige me surprend, oser aller plus loin, comme un frlement, qui vient provoquer un dsir inavou.

L’merveillement renat dans l’intensit du moment.

 

J’ai besoin du regard de l’autre, qui si souvent me faisait baisser les yeux, par peur de l’inconnu.

Maintenant j’assume et aime ces regards poss sur moi qui me font me sentir une femme, femme non pas dpendante, mais sujet.

 

Cette vie qui coule en moi je ne veux pas la canaliser, qu’elle m’emporte, qu’elle me donne ces moments de grce où je suis , desse, reine, princesse, enfant.

 

Les mots s'envolent...