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29/04/2005
"Le bout du monde et le fond du jardin
contiennent la mme quantit de merveilles. "
Christian Bobin
"Tout le monde est occup"
Le soleil est l prsent
Les oiseaux font la fte
De mon jardin,
je vous souhaite un excellent week-end,
et dpose chacune et chacun d'entre-vous
un brin de muguet.
Gruissan avril 2005
Je ne suis jamais aussi sincre
que lorsque je suis dans le rve,
l’anticipation bnie de la ralit.
Jamais aussi spontane, limpide, chatoyante,
que dans l’imaginaire de la rencontre.
Quand il n’y a encore rien et que tout est dj l,
dans la palpitation mue d’un prsent qui ose s’inventer.
Le chemin alors s’ouvre sur une libert incandescente, rayonnante.
Les mots dansent, s’agrandissent, viennent se dposer au gr de mes attentes.
Alors ils deviennent spcialistes de l’amour,
ils savent dcrire les merveillements,
les soleils et les scintillements bleus.
Mais aussi les piges, les violences et les malentendus…
Il m’est parfois ncessaire de me taire pour que ma parole soit juste…
Abbaye de Fontfroide
Intense prsence du silence ...
Rflexion
Dans le monde bruyant qui est le ntre, tout s’oppose ce que nous trouvions le silence.
Il n’est pas une heure, une minute, sans que nous soyons assaillis, de l’extrieur comme de l’intrieur, par des penses parasites, des messages, des injonctions.
Ce « train d’enfer moderne » que dnonait Nietzsche, rduit toujours plus les limites de notre intimit, s’oppose au dveloppement de l’esprit.
Comment savoir qui nous sommes, ce que nous dsirons quand jamais ne cesse le vacarme ?
S’isoler chez soi ?
Partir dans le dsert ?
C’est d’abord en nous que nous devons chercher le silence.
Les yeux se ferment, le souffle se calme et voici que s’tend, plus vaste qu’on ne pouvait l’imaginer, un espace où tout s’apaise et se rgnre.
Les ides se clarifient, ce qui est bon pour nous est retenu, ce qui est mauvais est rejet.
Un « besoin de recueillement et de tranquillit » qui sera, Nietzsche le prdisait, ce dont nous aurons le plus besoin dans les temps venir.
Cette chanson de Barbara que je viens d’couter m’entrane vers une autre femme 
*
« Lou Andras Salom. »
Celle qui m’a toujours fascine,
" la compreneuse " comme l’appelait Freud.
"La diva du divan".
J’aime son parcours de femme, me ardente et passionne, muse radieuse, femme d’une grande exigence intellectuelle prise de libert et d’indpendance.
Elle jette l’moi dans le cœur du pasteur qui lui donne le surnom de Lou,
Nietzsche s’embrase pour elle,
puis son mariage purement fraternel avec celui dont elle porte le nom Andras, orientaliste rudit d’origine perse.
Et enfin celui qui lui ouvre les portes d’un amour complet, Rilke le pote aux yeux mauves.
Elle les a inspirs, envoûts, veills et rendus eux-mmes.
Elle sera la disciple la plus fidle et la plus lucide de Freud.
« Le travail psychanalytique me comble tant que mme si j’tais millionnaire, je ne l’abandonnerais pas »
crit-elle dans une lettre Rilke.
Dans sa maison de Gttingen où elle exercera jusqu’ sa mort ce mtier qui la rconcilie avec elle-mme elle trouvera enfin une certaine quitude.
Freud disait :
« Elle regarde la vie comme si c’tait toujours Nol ».
Elle est partie entoure de ses amis avec dans les yeux, une flamme toujours intacte.
"La vie humaine. Ah! La vie tout court, est posie!. Inconscients de nous-mmes, c'est nous qui la vivons, nous, jour aprs jour, et fragment par fragment, mais dans son inviolable intgrit, c'est elle qui nous vit, c'est elle qui nous mne!".
*Photo de la couverture du livre "Eros"
de Lou Andras Salom
La rugosit des paysages mais d'où merge une telle douceur, je suis bien dans le midi que j'aime.
La nature sauvage, la nature l’tat brut que l’homme n’a pas cherch domestiquer, et l sur la piste des tangs qui de La Nautique va vers Bages et Peyriac de Mer, le long de l’Ayrolle, du Doul, en passant par l’anse des galres, ancien port romain de Narbonne, je me sens bien.
Etang de Bages
Au dtour de la piste les flamants roses sont l se gaver de crustacs, des aigrettes, des golands, des mouettes, bien sûr des canards sauvages .
Tout concourt rendre ces paysages magnifiques.
La vigne, les cyprs, les amandiers, la garrigue parseme de gents, de cistes, de romarins, pistachiers, genvriers, de nombreuses espces d’orchides, une centaure acaule, les coquelicots, donnent ces paysages des couleurs, des parfums, et aussi l’impression d’tre au bout du monde, alors que la civilisation, l’autoroute qui mne en Espagne est deux pas.
Quelques kilomtres plus loin les berges du canal du Midi me font penser au livre de mon enfance
" Sans famille ", les iris bordent le canal et quelques rares bateaux de plaisance font halte l’cluse de Mandirac.
Et voil au loin , Gruissan , bord d’tangs, le vieux village semble merger comme une le enroulant le colimaon de ses toits ocres autour des derniers vestiges de son chteau, la tour Barberousse rig au XIIIme. 
Gruissan
Les salins qui forment un madras de couleurs changeantes , la mer chante par Trenet, enfant du pays.
Puis l’on remonte lentement par les sentiers sinueux et doux dans La Clape, sa roche tantt polie et massive, tantt sculpte et dchiquete, mais toujours blanche et lumineuse.
Et voil « l’Oeil doux » qui nous appelle comme un chant des sirnes, ce gouffre naturel aux parois vertigineuses semble nous happer.
L'oeil doux
Et toujours la vigne omniprsente avec les chteaux aux vins sublimes d’armes,
« Rouquette, Bous, l’Hospitalet, Bel vque, Montfort »
Vignes de La Clape
Pour terminer cette balade me voici au pied du cimetire marin où les cnotaphes jalonnent le chemin abrupt qui mne travers les cyprs et les pins maritimes, ces humbles alyscamps, tamisant la violence de la lumire.
chemin du cimetire marin
Au bout du chemin merge au bord d’un plateau face la mer "Notre Dame des Auzils" construite sur l’emplacement d’un ancien ermitage.
A la posie du lieu s’ajoute une vue magnifique sur tout le golfe du lion, des Albres la montagne d’Agde.
Toute cette beaut offerte qui sait la voir et l’aimer nous rend meilleur.
Je suis en tat de grce, telle une femme amoureuse, dsireuse, dsir d’union avec la nature, j’prouve les mmes sensations quand je suis en montagne ou dans le dsert.
Dsert blanc ou dsert de sable, l’infini, la nature l’tat pur.
Pome sur l’un des cnotaphes
Sur la tombe du marin
Ne fleurit pas la rose
Pour souvenir
Une alle d’arbres sombres
Où parmi gents
Flottent de chres ombres
Ce sont les alyscamps
De la cte des roses
Avril 2005
L'ile aux oiseaux... Gruissan avril 2005
Laisse-moi t’approcher, t’apprivoiser...
Toi qui sans relche poses des questions et attends la rponse la plus sincre.
Toi qui dans ce dsert aride m’as fait dcouvrir un puits qui ne tarit jamais.
Toi qui dans cette valle de larmes, oh combien mystrieuse,
m’as montr une fleur dont je me mfiais.
Elle avait tant d’pines que je n’ai su voir sa beaut, craignant de me blesser.
Elle m’a aim sans rien dire, m’a laiss partir…
En laissant mes traces sur le sable,
combien de fleurs ai-je crois sans les reconnatre ?
Et le soir tombant, je scrutais le ciel pour y retrouver parmi les toiles,
celle qui m’avait aim.
Je souriais en pensant elle, elle tait l, niche au plus prs de moi.
Et quand vint le dernier jour, je savais que cela serait le dernier,
le venin mortel me pris, je n’avais plus peur.
Tu tais l prs de moi !
Tu m’avais appris la plus belle chose qui soit.
« On ne voit bien qu’avec le cœur »
Un matin de vacances au rveil aprs le spectacle grandiose d’un lever de soleil, ces mots taient l,
ils avaient besoin d’tre dits, d’tre crits…
La veille j’avais relu « Le petit prince »
Gruissan avril 2005
Bonjour toutes et tous,
Cette photo en guise de carte postale pour vous remercier de vos souhaits de bonnes vacances.
Merci pour vos mots, vos bises, ces rayons de soleil qui illuminent mon coeur.
Je suis de retour en Alsace, et dj la nostalgie du midi, des levers de soleil, du vent dans mes cheveux, du cri des golands, des balades odorantes dans le Clape, des fleurs, du thym, de la mer qui scintille, des tangs, des flamants me gagnent...
Je vais venir vous lire, bientt, bisous... et bienvenue aux nouveaux lecteurs.
Balade des Goules Etang de l'Ayrolle
Je vais dlaisser le blog une quinzaine de jours.
Je vais aller dans mon midi que j’aime tant, dans ce pays de vent, de mer et d’tangs, de montagnes arides, de vignes, de vieilles pierres, ce pays sauvage où tout ramne l’essentiel, loin des faux semblants, l où la nature exerce ses volonts et ne laisse l’homme que peu de pouvoir.
Je me dconnecte, pas d’ordinateur, juste la musique du vent et des oiseaux, les longues balades, la lecture, l'criture…
Merci vous qui venez glisser sur mes notes, un mot, une rflexion, un pome,une chanson, merci pour ces changes.
A bientt…
Un soir un homme fit un rve.
Il rva qu'il marchait au bord de la mer avec un proche qu'il aimait.
Sur le fond du ciel se droulaient des scnes de sa vie. Il remarqua deux traces parallles de pas dans le sable. L'une, la sienne, l'autre, celle du proche.
Quand la dernire scne de sa vie s'afficha, il se retourna pour revoir les traces de pas sur la grve. Il remarqua qu'il n'y avait qu'une seule suite d'empreintes de pas sur le sentier de sa vie. Chose trange, les diffrents intervalles correspondaient aux priodes les plus tourmentes de son existence.
Intrigu, il interrogea son proche :
"Quand j'ai dcid de te suivre tu avais dit que tu marcherais tout le chemin avec moi. Et je vois qu'aux pires priodes de mon existence, il n'y a qu'une seule trace de pas!
M'aurais-tu donc abandonn justement quand j'avais le plus besoin de toi?
Le proche rpondit : "Je t'aime et jamais je ne t'ai abandonn.
Tu n'as vu qu'une seule trace de pas dans le sable aux moments les plus difficiles de ta vie car ces moments l, je te portais dans mes bras".
Auteur inconnu.
"Les chimres" pastel Gustave Moreau
" muse national Gustave Moreau"
"J’tais devenu pour moi-mme un grand problme "
ou encore
" Devenu pour moi-mme une immense nigme j’interrogeais mon me "
Ces mots de "Saint Augustin" illustrent la manire de s’interroger sur "Soi" et de conjuguer sa vie au pass au prsent et au futur.
Cette mise en intrigue de la vie intrieure sous la forme symbolique de l’avant et de l’aprs.
Le dsir ne s’improvise pas, et lorsqu’il vient manquer, la bonne volont ne suffit pas le raviver.
L’esixtence est une question d’intensit. On existe plus ou moins, les modalits d’affirmation de l’existence sont variables, rien ne nous prmunit contre rien.
Il est des plaisirs au goût amer, des rves qui finissent par nous dvorer, comme il est des moments glorieux, des jours sans lassitude et des rencontres dcisives.
L’ambivalence du temps de l’histoire qui nous permet de prserver l’troite intrication du
" Je " et du " Nous " et laisser sa chance la petite fille
" Esprance ".
Ce besoin de gratuit plus prcieux que tout et seul capable de nous assurer le dsir de continuer et de recommencer conjuguer le Temps.
dimanche 3/04/2005 "jardin"
Ce matin en me rveillant au doux chant des oiseaux,
en laissant le soleil inonder ma chambre et profiter
des rayons qui illuminaient mon visage, j'ai ressenti
un courant de vie, oui le printemps est bien l !
Ce courant de vie
ce ruisseau de dsir ouvert en toi
ne le laisse pas se perdre
ne le laisse pas s'teindre
un tout petit regard suffit parfois
l'nergie d'un projet
un geste esquiss
pour modeler l'espace
un mot murmur
pour ralentir le temps des temps
un mouvement du ventre une chaleur donne
un rire chapp au refus
un printemps au bout des doigts.
"Appel"
Jacques Salom
Ce pome s'appelant "Appel", j'en profite pour vous inviter voir les blogs amis
"Anti-stress Blog Caf "
http://www.listere.online.fr/blog/
"AutchoZdeA......Z"
http://autchoz.org/
qui tous deux nous parlent de la campagne
" Sidaction ensemble contre le sida "
Gruissan 04/2004
Le monde m'est nouveau chaque matin "Colette"
Portes et fentres ouvertes,
le soleil pntre dans la maison.
La nature se pare de ses plus beaux atours,
les premires fleurs, couleurs lunineuses
sous un soleil blouissant.
Le chant des oiseaux,
parade amoureuse,hymne la vie.
Le cerisier de jour en jour s'panouit ,
bientt offrira son bouquet magnifique
Tout cela contribue faire de ce jour,
pas comme les autres,
une promesses d'ternit.
La vie c'est a , un bout de lumire qui finit dans la nuit...
"Cline"
en accompagnement musical
"Peer Gynt" de Grieg suite Nr.1 op 46
Saint Raphal
Vieux port
Premier avril, jour des farces et attrapes pour la petite fille de 5 ans quel plaisir de recevoir des chocolats sous forme de petits poissons.
Tous runis pour fter l’vnement, parents oncle et tante devisent gaiement et dans l’euphorie du moment j’accepte la proposition de mon oncle de m’emmener le lendemain Saint-Raphal pour y retrouver mes grands-parents.Rendez vous est pris 9 heures la gare pour le Ble Vintimille.
Moi toute heureuse je n’arrive pas dormir et de trs bonne heure je prpare ma petite valise, juste un peu plus grande qu’une valise de poupe.
Maman toute souriante me laisse faire, pour elle c’est une plaisanterie. Me voil prte, papa m’accompagne la gare et je ne suis pas due, tonton Marcel est l m’attendre avec mon billet.
Aucune larme en disant au revoir mon pre, toute la joie de prendre le train et de revoir mes grands-parents.
Nous voil donc arrivs au 13 boulevard Flix Martin, juste en face de la cathdrale, la mer quelques pas, je suis dans une excitation indescriptible. Nous arrivons sur le palier où se trouve une armoire ancienne, je m’y cache pour crer la surprise.
Tonton sonne, entre dans l’appartement, laisse la porte entre ouverte, j’entends les voix, leur surprise de le voir et puis le bruit sur le palier,
« Marcel tu as oubli de fermer la porte », doucement je sors de l’armoire et comme font tous les enfants je fais "Wouaf, coucou..."
Quelle joie pour tous de me voir, et moi donc !
Cette scne est reste grave dans ma mmoire, elle s’est reproduite dans ma vie de femme amoureuse.
Pour moi se cacher est toujours li au plaisir, plaisir de faire ce que j’ai envie de faire, sans trop me poser de questions, faire par amour ce que mon cœur me dicte.
Comme l’inconscient n’a pas d’ge, dans ma vie d’adulte beaucoup de mes faits et gestes sont lis des souvenirs heureux ou malheureux de l’enfance, sans aucune culpabilit.
St-Raphal 13bld, flix martin
Ils sont tous partis ,, d'eux je ne garde que le souvenir de jours heureux, je retourne aussi souvent que je le peux dans ce lieu où mes souvenirs d'enfance sont les plus riches en motion...
je viens de dcouvrir sur le net une photo ancienne de la maison où j'habitais...
| lun. | mar. | mer. | jeu. | ven. | sam. | dim. |
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