Gruissan avril 2005
Je suis au jardin, le soleil est blouissant, le vent lger me fait penser au midi, les oiseaux s’gosillent et mon stylo guid par ma main court sur la page blanche de mon cahier.
Les mots s’envolent…
J’aime ces moments de totale libert où je peux me laisser aller la mditation, l’introspection.
Le silence pntre en moi, alors des flashs, des images s’entrecroisent, se dessinent de plus en plus prcises.
Les mots deviennent des oiseaux sauvages que je ne rattrape jamais une fois lchs.
Souvent quand je me relis j’ai l’impression de lire une autre que moi, les mots crits se sont chapps de moi.
Sensation trange qui me donne l’illusion de dominer mon inconscient, lui sans ge.
Le mot week-end m’a interpell.
Je n’aime pas la routine, j’ai besoin de surprendre, d’tre surprise, d’aller la dcouverte d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres contacts, de m’enrichir de ces moments de rencontre, d’changes.
Je sais que je m’emporte, moi, que c’est toujours moi que je dcouvre.
Parfois le vertige me surprend, oser aller plus loin, comme un frlement, qui vient provoquer un dsir inavou.
L’merveillement renat dans l’intensit du moment.
J’ai besoin du regard de l’autre, qui si souvent me faisait baisser les yeux, par peur de l’inconnu.
Maintenant j’assume et aime ces regards poss sur moi qui me font me sentir une femme, femme non pas dpendante, mais sujet.
Cette vie qui coule en moi je ne veux pas la canaliser, qu’elle m’emporte, qu’elle me donne ces moments de grce où je suis , desse, reine, princesse, enfant.