8heures 30 la journe s’annonce belle.
Le matin en faisant le chemin pour venir jusqu’ici dans ce bureau où quatre heures durant je vais tre seule, la main tendue vers le tlphone, je regarde les gens et rflchis ce qui se cache derrire ces tres.
Quelles passions, quelles douleurs, quelles joies les animent ?
A peine arrive dans ce lieu où la solitude rgne en matre le tlphone sonne.
Je suis l’coute du monde, de la douleur qui sourd de partout.
Douleur de l’enfance, amour inexistant, passion dvorante, solitude sexuelle, alccol, drogue, femmes battues, pdophilie, veulerie, folie, maltraitance, incomprhension.
Toutes ces douleurs propres chacun et si bien masques trs souvent par un sourire, voire un clat de rire.
Questionnement…
Lentement les mots s’chappent, peu peu apaisent car d’tre dits permettent d’entrevoir un mieux.
Moi je suis l’oreille, celle qui coute, interviens peu, fais reformuler ce que je pense tre important afin que l’autre en prenne conscience.
Et moi l ,seule ,avec mes propres dmons, ma solitude, mon mal tre, qui puis-je me confier ?
13 heures je rentre chez moi, heureuse d’avoir pu apporter cette coute si difficile dans la vie de tous les jours.
Le week-end sera calme…
A lundi !