jardin 9/05/2005
Pas mme l’achat d’un arrosoir !
Le mois de mai cre des pulsions archaques vers le travail de la terre.
C’est ainsi que dbute la qute de l’outil.
Le choix impose la torture d’opter pour un seul objet alors qu’on nous en propose des dizaines les uns plus beaux que les autres.
J’arrive donc demander conseil pour l’achat aussi banal que celui d’un arrosoir.
Mon truc c’est le sondage…
Mais on ne m’y prendra plus dilapider les grains de caf du Brsil et les grains d’anis ferments pour un rsultat nul.
Mme mon amie la plus proche dans un dlire de psychologie freudienne qu’elle a attrap en frquentant un clone de Woody Allen, m’a lanc la figure :
" Un arrosoir est un symbole phallique. Si tu as tant besoin d’un arrosoir c’est que tu cherches ce qu’il y a de masculin en toi. Vouloir un arrosoir, c’est montrer son insatisfaction ne pas tre un homme un vrai "
Je suis malgr tout alle la jardinerie. Lunettes noires sur le nez, foulard hermtique nou sur la tte, genre Catherine Deneuve jeune fille.
Quel bel accueil dans le chant des oiseaux enregistrs et une haie de cigognes en plastique.
" Madame veut un arrosoir ? maill ? En tle galvanis ? En cuivre ? En laiton ? Avec pomme en laiton et corps en tle ? Quelle contenance ?
Des questions comme au bac, d’ailleurs je rflchis encore, j’tudie le problme sur internet, je prie pour trouver la solution.
Le ciel m’a entendue, il pleut, je n’ai plus besoin d’arrosoir, il y avait bien une promo dans un magasin de fauteuils " un achat, un arrosoir ", je n’ai pas pu profiter de l’offre.
On m’a dit " Vous tes une femme seule ? Dsol, notre cœur de cible est le couple ! "
Voil comme dirait l’adage
" Pas de service, pas de pourboire, pas de mari, pas d’arrosoir "
Librement inspire de la chronique de Huguette Dreikaus parue dans les D.NA