Bien sûr il faut raconter la première fois, même si on ne le sait pas. Ce jour- là, je ne savais pas que j'avais rencontré ..., que cela s'était mis en marche. C'est après que cela se comprend...
...C’est étrange comme il suffit d’un rien pour qu’une vie se
désaccorde, elle aussi, que notre existence, tellement unique, si précieuse,
perde son harmonie et sa valeur. Comme si elle était faite d’air, et rien que
de cela….
…Sans le savoir, car nous rencontrons tant de monde, et s’il fallait retenir
tous les hommes à qui l’on se heurte, les portes que l’on passe en croisant
ceux qui entrent et ceux qui sortent, qui vivent dans le sens inverse, et
pourquoi un seul, soudain, se détacherait-il lentement du flot, s’adresserait-il
à vous et aurait-il réellement quelque chose de nouveau à dire ?
N’a-t-on pas déjà tout entendu, la politesse convenue et puis l’avancée
prudente, puis par cercles successifs se rapprocher de l’autre, de son état
civil et son intimité, et guetter, les moments où ça craque, les points de
faiblesse et d’accord ?
A-t-on envie de cela ? A-t-on assez d’appétit et d’espoir pour cela ?
Véronique Olmi, in « Nous étions faits pour vivre heureux »
Je me suis plongée hier dans la lecture de ce livre, j’ai
souvent parlé de son auteur et de
"la pluie ne change rien au désir ". Encore un fois ses mots en musique douce trouvent la note juste.
En clin d’œil malicieux
à la narratrice, accordeuse de piano,il est évident que je ne regarderai plus de
la même façon l’accordeur de piano la prochaine fois qu’il viendra à la maison.
Bon, temps mitigé, une petite balade dans les champs et séance lecture, me
replonger quelques heures dans la musique des mots comme ce "rêve d'amour" de Liszt ,avec légèreté et une âme de midinette, vous me pardonnerez, en me souvenant de la première fois.
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