Edvard
Munch “La nuit étoilée” 1893
huile sur toile 108,5 x 120,5
La mer était d'huile.
Elle luisait comme un noir joyau, la nuit était belle.
Les
lumières retombaient lentement dans les lourdes ténèbres.
Les étoiles étaient là
paisibles dans leurs scintillements silencieux.
Parfois l’une d’entre elle se détachait
brusquement et sombrait dans la nuit .
Elle se précipitait dans l’obscurité sans
savoir où elle allait, poussée par une force aveugle,
comme une vie projetée
dans la profondeur de destins inconnus.
Septembre 2007/2012
Ce texte m’accompagne depuis septembre 2007, il a une longue histoire.
Je venais de voir une superbe expo à Bâle des toiles de Munch , ce tableau m’inspirait ces mots.
J’apprenais à cette même période que mon mari était atteint d’un cancer.
Et puis il y a eu cette rencontre épistolaire, qui depuis me nourrit …souvent dans le silence …
"Et le silence entre les pages est souffle entre les souffles…"(Amina Saïd)
"Ces jours qui te semblent vides, et perdus pour l’univers, ont des racines avides qui travaillent les déserts."
(Paul Valéry)
"N’est proche que le monde de dedans, tout autre est loin…
L’ïle est une étoile naine que l’espace ne remarque pas…"(Rilke)
"Seule la lumière, la pleine lumière, celle de midi transfigure des paysages qui sans elle seraient désolés."(Jean Grenier)
Ce tableau et ce texte m'accompagnent depuis entre ombre et lumière ,dans un train de nuit près du tunnel du Trayas, vers mes rivages, mon ïle .