[...] Il me fallait me faire une raison, admettre ce que mon coeur s'obstinait à ne pas regarder en face.
La vie est un train qui ne s'arrête à aucune gare. Ou on le prend en
marche ou on le regarde passer sur le quai, et il n'est pire tragédie
qu'une gare fantôme.
Avais-je été heureux, après ? Je crois que oui; j'ai connu des joies,
des moments inoubliables; j'ai même aimé et rêvé comme un mioche ébloui.
Pourtant, il m'a toujours semblé qu'une pièce manquait à mon puzzle,
que quelque chose ne répondait pas tout à fait à l'appel; qu'une absence
me mutilait; bref, que je ne faisais que graviter à la périphérie du
bonheur[...]
Yasmina Khadra in,"Ce que le jour doit à la nuit "
page 407 Pocket 14017
" Fresque éblouissante qui n'omet rien, des déchirures, des
humiliations, des trahisons de deux peuples unis dans l'attachement
d'une même terre. Ni du rêve de fraternité que ravive ce grand roman
d'amour."
Comme vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé.
Le film d'Alexandre Arcady tiré du roman sort aujourd'hui sur les écrans, vais-je y trouver le même éblouissement que celui que la lecture du roman de Yasmina Khadra m'a donné ?
photo du film