"Double je"

Joie secrète...

Je laisse éclore les possibles

Et je sais la réalité étonnée

Qui éblouit l'imprévisible.

 

Soyons insomniaque...

A quoi peut-il bien rêver en ces temps d’avant élections ?

Des carottes bio pour tout le monde, des cloches qui reviennent ?
Mais vont-elles  réellement partir ? 
A lire les journaux elles sont bien présentes sous des formes diverses
et variées.
Sur chacune d’entre elles on peut lire:

Scandales, magouilles, pots-de-vin, dénonciations, coups bas, tricheries, caisses noires, inculpations, violence...
et j'en oublie...

Et s’il rêvait tout simplement à un monde plus juste,plus fraternel !
Et s'il ne tenait qu'à nous de faire que ce rêve devienne réalité ? 
Alors soyons  insomniaque dans un monde qui ronfle...

J'ai souscrit une complémentaire…

Les chagrins d'amour devraient être remboursés par la sécurité sociale, j'ai souscrit  une complémentaire ...


En amour le problème ce n’est pas l’amour,
c’est la séparation…
Il faut donc supprimer la séparation, ou mieux ,
il faut supprimer la rencontre…pas possible …
D’où l’idée du remboursement des chagrins d’amour!

Comment évaluer :
Si on aimait celui qui nous fait tant pleurer…
Ou si tout simplement nous sommes horriblement vexées…
Cela coûte une fortune de se consoler …
On dépense à tort et à travers
Comment évaluer si la petite robe que l’on s’achète pour se consoler, on l’aurait achetée tout de même parce qu’elle nous plait ?
Il reste la solution de créer un système 
" Bonus Malus " comme pour les assurances.

Si un homme a beaucoup de “malus”, alors ne pas toucher, car il a fait souffrir beaucoup de femmes, cependant il a du les rendre très heureuses ?
Le beau garçon plein de “malus” qui passe :
Je vais le … le changer , ça c’est une idiotie !!!
“ On ne change pas les gens ”à la rigueur on change de gens…
Bizarre…
On veut toujours changer ceux qui nous plaisent
Ceux qui ne nous plaisent pas on leur fiche une paix royale
Ceux qu’on aime, on leur casse les pieds
Pas normal !!!

Alors, ne pas penser à l’amour pendant toute la semaine, penser à autre chose,
mettre un disque au hasard …

"Plus je t'embrasse
Plus j'aime t'embrasser !
Plus je t'enlace
Pus j'aime t'enlacer !
Le temps qui passe
Ne peut rien y changer:
Mon coeur bat
Quand tu t'en vas,
Mais tout va bien
Quand tu reviens
Car...
Plus je t'embrasse
Plus j'aime t'embrasser !
Je ne peux m'en lasser
Et j'en ai tellement envie
Que j'oublie tout dans la vie...
C'est insensé
C'que j'aime t'embrasser !"

Drôle de hasard…cette chanson !!!

Ce matin pas envie du tout d'être sérieuse,
c'est l'effet "pensée soleil" oui, le soleil à de bien curieuses manifestations sur mon psychisme, un petit vent de folie après  quelques jours de soleil au jardin  entre les "Feux"(de l'amour) de Marguerite Yourcenar et sécateur en main, taillant, coupant, élagant, mon petit bonus  à moi pas sérieux du tout mais très jouissif !

Le bout de soi…

Parfois on ne sait  pas par quel bout prendre les choses, alors on fait
un bout d'essai, un bout de conversation, on va au bout de ses idées,
on met les bouchées doubles, puis  on brûle la chandelle par les deux bouts.
Parfois on part au bout du monde, au bout de ses rêves, on porte son coeur à bout de bras,
pour se rendre au bout de son bonheur et faire son nid au bout du coeur.
Puis on goûte du bout des lèvres pour connaître sa peau du bout des doigts,
on aime à bout de souffle,pour un voyage au bout de la nuit, au bout de la vie.
Pour au bout du compte se rendre compte que de bout en bout on finit toujours par arriver
au bout du bout, au bout du monde, debout mais tout seul au monde...

 

La musique est ainsi...

La musique est ainsi : elle demande,
interroge avec insistance
- l'amour ?, le monde ?, la vie ?
Nous ne savons pas, et jamais
ne le saurons.
Comme si elle ne disait rien elle
finit par tout dire.
Ainsi : s'écoulant, brûlant jusqu'à
la fulgurance - et enfin
le silence blanc du désert.
Auparavant pourtant, comme une syllabe tremblante,
elle commence à jaillir, blesse,
caresse la plus lointaine des étoiles.

 

Eugenio de Andrade,  "Les lieux du feu"

 

 

Tout cela à la fois...

Tu es une étoile posée
aux rives d’un jardin de sable
Tu es une oasis ouverte
au large de mes nuits
Tu es une île
aux vagues de mes caresses
Tu es un envol
pour des rêves enchantés

 

Et si le printemps était tout cela à la fois ?

Bonne fin de semaine !

L’air du large…

 

Le voilà ce printemps tant attendu, le soleil devient de moins en moins timide et la température de saison.
J’ai remisé les gros pulls, ces doudous si confortables, contre un autre chouchou.
Vous savez celui qui donne une envie furieuse de soleil, de mer et de liberté.
Vous ne devinez pas ?
Celui qui va faire un véritable raz de marée, le petit pull marin.
Il a plus d’un tour dans ses rayures bleues et blanches.
Il se moque des époques, des genres, des tendances avec assurance, il en a vu d’autres, androgyne et intemporel,simple et  chic, le petit pull marin .
Son secret ?
Il me fait prendre l’air du large…

Bon vent !

Minute de silence…

 

Ce matin dans la salle d’attente de l’ophtalmo j’ai eu le temps d’écrire ce billet…

 

Elle venait de faire un mauvais rêve, à l’instant précis elle ne savait plus quelle était la part du  réel et celle de l’imaginaire.
Tout a commencé hier matin par cette minute de silence à l’école, alors sont venues les questions.
La mort, elle n’en savait pas grand-chose, à la maison on n’en parlait pas et pourtant maman était souvent triste quand elle  parlait de son petit frère qu’elle n’a jamais connu.  Elle avait juste l’expérience du départ de son petit hamster. Elle l’avait mis dans une boîte à chaussures, papa avait creusé un trou sous le peuplier au fond du jardin, et il y avait mis la boîte.
Bien sûr elle avait pleuré, sa chambre lui semblait vide sans ce petit animal. Le temps a passé, elle a reporté son amour sur un petit chat noir Brutus.
Mais là, elle venait de comprendre que l’on ne remplace pas les petits copains avec lesquels elle jouait tous les jours, ils étaient partis pour de bon à jamais.
A l’école le maître a parlé du bien et du mal, Elle ne comprenait pas bien le sens de ces mots, elle aussi parfois en se moquant des ses petits camarades, l’un en particulier celui qui avait un drôle d’accent, elle lui faisait du mal, elle venait d’en prendre conscience.
Elle venait de grandir brutalement, elle venait de comprendre que cette dualité entre le bien et le mal existait chez chacun de nous et que la mort est toujours brutale et douloureuse.

La douleur est toujours question...

Le réel ne peut s'exprimer que par l'absurde.  

Paul Valéry in, Tel Quel

 

Munch , Cendres 1894 National gallery Oslo

Un printemps au bout des doigts...

Ce courant de vie
ce ruisseau de désir ouvert en toi
ne le laisse pas se perdre
ne le laisse pas s'éteindre
un tout petit regard suffit parfois
à l'énergie d'un projet
un geste esquissé
pour modeler l'espace
un mot murmuré
pour ralentir le temps des temps
un mouvement du ventre
à une chaleur donnée
un rire échappé au refus

un printemps au bout des doigts...

                                            J. Salomé

 

crédit photo liliroze

                                   

Hommage aux victimes de Toulouse...

 

Des années de fureur et de nuit fondaient lentement...

[…] Quinze après, je retrouvais mes ruines, à quelques pas des premières vagues, je suivais les rues de la cité oubliée à travers des champs couverts d’arbres amers, je caressais encore les colonnes couleur de pain.
Mais les ruines étaient maintenant entourées de barbelés et l’on ne pouvait y pénétrer que par des seuils autorisés ; […]
[…] dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lentement.
J’écoutais en moi un bruit presque oublié, comme si mon cœur, arrêté depuis longtemps, se remettait doucement à battre. […]

 

Albert Camus in, L’été, retour à Tipasa

 

 

 

 

A ma mère…

Pourquoi l'amour ne s'éprouve-t-il que dans la violence de la perte ?
Parce que sa source est l'expérience de la perte.
Naître, c'est perdre sa mère.

Pascal Quignard , in Vie secrète

 

 A toi qui serais aujourd’hui une bien vieille dame,
A toi qui as été mon premier livre d’images,
A toi qui m’as appris ce que signifiait vivre
A toi  qui m’a appris à avoir soif même sous la pluie
A toi qui m’a appris qu’il n’y avait d’autre attente que la vie
A toi qui m’as appris qu’aimer ce n’est pas briller mais brûler
A toi à qui j’aimerais encore pourvoir offrir des roses
A toi à qui j’aimerais encore pouvoir dire tu me manques
A toi à qui je dis je t’aime .
Mais m'entends-tu ?



 

(chanson créée par Barbara co-signée par Jean-Jacques Debout.)

Identité...

Nouvelle saison, nouvelle garde-robe,rien de plus étrange que la mode qui nous fait vouer aux gémonies ce qu'hier nous adorions ! Pourtant en quelques décennies, la mode et ses alluvions, les fameuses "tendances" ont imposé leurs diktats, leur rythme, successions ininterrompues de ruptures, d"adhésions et une certaine manière de penser où la marque fait figure de concept.
Mouvement infernal où vivre consiste à se défaire d'une chose pour en acquérir une nouvelle où l'on se sent poussé en avant dans un désir nécessairement inassouvi de se singulariser, nouvelle manière de façonner son identité.

Le choix des vêtements, des accessoires, moyen pour devenir soi-même ?
Quête qui s'exerce dans le jeu du regard que les autres portent sur nous.
Mais l'autre étant lui-même pris dans ces simulacres, le risque est grand que ces miroirs si flatteurs volent en éclats nous révélant comme le petit enfant dans le conte d'Andersen, notre nudité.

C'est peut-être là, ce qui pourrait nous soustraire à cet engrenage cruel.
Si le corps est lui-même menacé dans son intégrité et sa représentation par la volonté de le rendre conforme à ses modèles, la nudité garde sa part de sincérité et de mystère.
La tricherie et les masques s'y abolissent dans l'échange prolongé d'un regard,
la pression d'une caresse, secret partagé entre l'âme et la peau.

 

 photo: Hans Bellmer, La poupée

Rien n'est simple...

Pas même l'achat d'un arrosoir !

Pas su, ni pu, résister à mettre ce billet, un des classiques du blog .
Hier, quelques achats dans une jardinerie, et vous ne me croirez pas, la recherche d'un nouvel arrosoir ...

Les mois de mars, avril, mai et juin créent des pulsions archaïques vers le travail de la terre.
C’est ainsi que débute la quête de l’outil.
Le choix impose la torture d’opter pour un seul objet alors qu’on nous en propose des dizaines les uns plus beaux que les autres.
J’arrive donc à demander conseil pour l’achat aussi banal que celui d’un arrosoir.
Mon truc c’est le sondage…
Mais on ne m’y prendra plus à dilapider les grains de café du Brésil et les grains d’anis fermentés pour un résultat nul.
Même mon amie la plus proche dans un délire de psychologie freudienne qu’elle a attrapé en fréquentant un clone de Woody Allen, m’a lancé à la figure :

" Un arrosoir est un symbole phallique. Si tu as tant besoin d’un arrosoir c’est que tu cherches ce qu’il y a de masculin en toi. Vouloir un arrosoir, c’est montrer son insatisfaction à ne pas être un homme un vrai "

Je suis allée malgré tout à la jardinerie. Lunettes noires sur le nez, foulard hermétique noué sur la tête, genre Catherine Deneuve jeune fille.
Quel bel accueil dans le chant des oiseaux enregistrés et une haie de cigognes en plastique.

" Madame veut un arrosoir ? Émaillé ? En tôle galvanisée ? En cuivre ? En laiton ? Avec pomme en laiton et corps en tôle ? Quelle contenance ?

Des questions comme au bac, d’ailleurs je réfléchis encore, j’étudie le problème sur internet, je prie pour trouver la solution.
Le ciel m’a entendue, il pleut, je n’ai plus besoin d’arrosoir, il y avait bien une promo dans un magasin de fauteuils " un achat , un arrosoir", je n’ai pas pu profiter de l’offre.
On m’a dit:
" Vous êtes une femme seule ? Désolé, notre cœur de cible est le couple ! "
Voilà comme dirait l’adage

" Pas de service, pas de pourboire, pas de mari, pas d’arrosoir "

Bonne journée !

(Librement inspirée d’une chronique de H. Dreikaus)

 

 

C'est dans l'air...

“Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles”
   Christian Bobin        
 

Hier,aujourd'hui, belles journées douces, soleil, temps idéal pour les premiers travaux au jardin.
Je ne cesse de m'émerveiller de cette vie qui éclot au printemps au jardin, et qui est l'occasion d'un retour aux sources.
Ce sont les premières découvertes, ces impressions fondatrices dont notre mémoire est riche, qui s'imposent intactes, avec la pointe têtue d'un crocus, la robe froissée de l'iris, les ombres portées par les feuillages naissants.
C'est aussi l'occasion de s'abreuver de la sève et de l'énergie qui animent le jardin et de suivre ces traces fragiles et furtives témoignant de la présence des animaux. (Il y a quelques jours j'avais des faisans sur la pelouse)
Cette leçon de vie j'en fais l'expérience en rôdant dans les allées,avide de ces dons dont je sais que le jardin est d'une générosité sans faille.
Le jardin est une métaphore du monde, le monde devient un jardin et le jardin un monde .

   

Bonne journée ! 

(Ne vous fiez pas à la photo, elle date de 2011, cette année la nature est un peu en retard dans mon jardin.)

Celle qui vient de loin...

TIN-HINAN...

Femme énigmatique, toi qui viens de loin, princesse du Tafilalet, grande, irrésistiblement belle, alliant beauté et autorité, mère fondatrice du peuple Touareg, traversant le Sahara, aventure périlleuse,le désert ce fauve  où l’eau est l’âme.
La beauté des paysages, le silence de la nuit, le vent dans les montagnes, après la brûlure du ciel, la pause du soir bienvenue, le chant du tobol et de l’amzad au campement autour du feu, accompagnent tes rires.
Toi qui connais les principales étoiles que tu consultes pour trouver ta direction, qui te mène dans cette région magnifique,aride et difficile jusqu’à l’oasis d’Abessala.
Toi femme mythique qui règnes sur le Hoggar,qui sus retenir un noble voyageur venu de Libye ou d’Egypte.Tes filles portent le nom des animaux du désert "Tinert,l'antilope Tahenkot, la gazelle Tamérouelt, la hase".
Toi qui fis rêver plus d’un poète, toi que l’on nomme Antinéa dans l’Atlantide, Reine de légende, femme moderne avant l’heure,ton mystère reste entier et me fascine.

 

Ma fascination pour le désert, ses espaces, ses légendes est toujours aussi vivace, un mot, une photo, un souvenir et je m'évade.Je me suis inspirée pour ce billet d'une découverte archéologique à Abalessa, ancienne capitale du Hoggar, un caveau où se trouvait un squelette de femme , un mobilier funéraire, des bijoux, des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin, datant du IVe ou du Ve siècle.
Le père de Foucault avait recueilli par voie orale cette histoire qui inspira Pierre Benoît pour l'écriture de son roman l'Atlantide...
Le squelette de Tin-Hinan se trouve au musée du Bardo à Alger.

Photo tumulus de la sépulture de Tin-Hihan

Roucoulade de printemps…

Etrange, j’ai cru entendre, j'ai entendu un hibou cette nuit ,et comme je n’arrivais pas à m’endormir j’ai repensé à cette rencontre insolite, une parmi d’autres, tant celles vécues dans cette maison qui me servait de bureau furent nombreuses.

Comme tous les matins, passage rapide au bureau, prendre le courrier, écouter les messages, tenir compte des modifications de rendez-vous.
La maison se situait juste en face du zoo sur les hauteurs de la ville en lisière d’une magnifique forêt  lieu de promenade prisé par les citadins.
Dans la vaste verrière allant jusqu’au faîte du toit trônait un superbe ficus benjamina.
Travaillant seule dans ce lieu, je fus étonnée d’entendre un léger bruit dans la maison mais n’y prêtant guère attention  je vaquais à mes occupations. Mais le bruit devint plus fort et  la peur prit le dessus.
J’eus beau chercher, monter à l’étage, sur la mezzanine, rien. Je me rendis compte que j’avais laissé un vélux ouvert durant la nuit dans les combles aménagés en salle de jeux.
En redescendant je vis deux grands yeux qui me fixaient dans l’arbre de la verrière.
Intriguée j’avançais prudemment, surprise, un énorme hibou avait pris place dans les feuilles. A mon approche il prit peur à son tour et chercha à s’envoler mais hélas ne trouva pas d’issue, de plus il m’était impossible d’approcher et d’ouvrir une des  portes de la verrière.
Nous fûmes ainsi prisonniers l’un de l’autre, chacun y allant de sa petite frayeur jusqu’à l’arrivée du service vétérinaire du zoo que j’avais prévenu entre temps et qui le captura non sans mal à l’aide d’un grand filet au bout de deux heures.
Dire que cela aurait pu être l’histoire de la chanson « Dans la forêt lointaine » entre un hibou qui bouboulait  en faisant le joli cœur à un coucou qui coucoulait en retour.
Peut-être ce hibou voulait-il rejoindre sa belle ?
Une histoire de chouette roucoulade de printemps en somme...

L'Ill : plus qu'une rivière...

L’Ill elle est plus qu’une rivière, elle est une faiseuse d’atmosphère, elle crée l’harmonie.
La lumière n’est jamais pareille, chaque instant porte un charme qui lui est propre et qui se transforme vite. Epousailles d’une rivière et d’un fleuve, elles se déroulent sereinement, l’Ill se mêlant au Rhin pour partir vers la mer.

Dans un petit village alsacien « Illhaeusern » qui signifie « les maisons le long de l’Ill » se trouve un paradis pour gourmets  l’Auberge de l’Ill. 

Quel plaisir de s’installer sur la terrasse ombragée au bord de l’Ill par une belle soirée, de se laisser gagner par l’ambiance, les ramures souples des saules se meuvent sous la brise, quelques bruits de voix, des fleurs, les oiseaux, les barques à fond plat sur l’eau et les bulles de champagne dans les coupes accompagnées de délicieux amuse-bouche.
La nuit se fait douce, les yeux pétillent, les mains se frôlent.
Puis de se laisser guider par le sommelier pour le choix des vins qui accompagneront le dîner. Ne pas voir le temps passer, se laisser porter par le luxe de cet endroit.
Le menu illustré par J.P Haeberlin, l’ambiance chaude et chaleureuse de la salle à manger, le bois blond, les tableaux de Roger Mühl tout invite au plaisir des papilles et des yeux.
Le repas, je vous en laisse juge fut à la hauteur de la renommée de l’établissement.

 
Et je ne vous parle pas des vins qui furent divins et mirent le rose aux joues.
Les livres d’or de l’auberge font rêver. Rois, reines, artistes, hommes politiques s’y entremêlent.
Cette soirée reste un de ces souvenirs que l’écriture rend inoubliable.

*menu d’un soir de mai printannier et doux
*menu du jour : période de vaches maigres "Omelette salade"

Femmes…

Femmes de chair et d’ombre, femmes de tendresse et d’eau, femmes aux mains foisonnantes de lumière, femmes qui tracent le chemin, femmes qui courent après le temps, femmes vulnérables, femmes exigeantes, femmes souffrantes, femmes que rien n’épargne, ni le chant de l’amour, ni le chant de la mort, femmes aimantes, douces comme l’amour, femmes qui dansent dans les caresses, femmes façonneuses de rêves, femmes tisseuses de vraie vie…

Vous qui savez si bien parler de l’amour  “ce je ne sais quoi qui vient de je ne sais où et qui finit je ne sais quand”, qui avez ce sens inné de mettre en mots l’éblouissement d’une rencontre, ce temps d’abandon où l’on ne sait plus qui l’on est vraiment, ” soi, ou une autre ” de ce grand mystère qu’est ce sentiment de tout donner et de se retrouver entière cependant.
Vous qui savez parler de ces traces bien vivaces, de ces moments vécus dans l’intensité du moment où l’abandon est si fort, de nos corps pris dans la tourmente. Vous parlez du désir mieux que personne, ces moments d'extase, mais aussi ces cris qui deviennent coffres remplis de larmes quand vient le moment de la séparation ou quand le manque de l’Autre s’installe.
Femmes, vous incarnez l’amour, il y a autant de lettres dans le mot Femme que dans Amour,vous vous souvenez de ces moments hors du temps, l’image que vous renvoie le miroir vous dévoile femmes plus que jamais.

 

 Les hommes ne savent jamais comment il faut aimer.
Rien ne les contente.
Tout ce qu’ils savent, c’est rêver, imaginer de nouveaux devoirs,
chercher de nouveaux pays et de nouvelles demeures.
Tandis que nous,(les femmes) nous savons qu’il faut se dépêcher d’aimer,
partager le même lit, se donner la main, craindre l’absence.
Quand on aime, on ne rêve à rien.

Albert Camus, in Le malentendu,
p.178, Livre de Poche n°1491

crédit photo Liliroze

Assez, femme...

Petit clin d'oeil à la journée de la femme...

Si seulement il n'y avait pas le choix;

si seulement je pouvais être double.

Si seulement les jours étaient plus longs.

Mais ils sont courts.

Alors j'écris

et la poussière s'amasse.

Assise à ma machine

je me souviens de ma grand-mère

et de toutes mes mères,

et des minutes qu'elles ont perdues

à aimer leur maison mieux qu'elles-mêmes-

et l'homme que j'aime nettoie la cuisine;

il ne rouspète pas trop

parce qu'il sait

qu'après tous ces siècles

cela lui est plus facile

qu'à moi.

 

 Erica Jong, Assez ,femme

 

Je voudrais être...

J’avais de la joie dans mes yeux
J’avais le sourire aux lèvres
J’avais une jupe froncée
J’avais de la folie dans ma tête
J'avais un espoir fou
J'avais foi en mon destin
J'avais des rêves d'enfant
J'avais un petit monde
J'avais toute ma rue
J'avais les autres filles
J'avais les étoiles
J'avais la lune
Je voudrais être ce que je fus
Car, quand j’étais une petite fille,
Tout le printemps était à moi
Dans une seule petite fleur…

 

Fado que chantait "Amalia Rodrigues »
Gustava de ser quem era,
Je voudrais être ce que je fus

 

L’amour rend aveugle…

Non, ce n’est pas parce que je suis grand-mère que je ne m’amuse pas à lire les questions tests
du Dr .AGA dans  Elle. On ne sait jamais je peux apprendre des choses …et transmettre…
En raccourci et remanié je vais vous faire découvrir le quotient de longévité d’un couple.

Vous venez de le rencontrer, il vous fait craquer…Et si c’était le bon ?

Est-il un terrain constructible ?
Là il s’agit de la fameuse problématique du POS (plan d’occupation des sols).
Quand on rencontre un homme, on rencontre également son environnement, en pénétrant sur son terrain quel sol allez-vous fouler ? Si vous êtes d’humeur bâtisseuse avant de dessiner les plans,
vérifiez si les fondations sont solides.
Pour en avoir le cœur net ne vous fiez surtout pas à son état civil. Une bonne façon d’y voir clair est de sonder discrètement sa meilleure amie.

En tant que grand’mère je peux vous assurer que si les qualités des hommes passent, leurs défauts,
eux ne font que croître et embellir. S’il n’y avait qu’une chose à regarder sous le capot d’un homme, c’est tout ce qu’il a un peu moche, d’un peu mou ou d’un peu tordu.
N’oubliez pas que l’homme parfait est déjà marié à la femme parfaite, alors ne rêvez pas, des vices de forme votre gars en a forcément.
Et tant mieux, sans ça qu’auriez-vous à lui reprocher dans cinq ans ? Non, ce qui compte c’est la comptabilité de ses défauts avec les vôtres.
Par exemple, s’il est gourmand comme un vieux chat castré, et vous handicapée du micro-ondes,
vous venez peut-être de gagner un chef bénévole pour les trente prochaines années.

Grande question que fait-il dans une salle de bains ? Le conjoint mâle est devenu un compétiteur féroce, un bouffeur de temps et d’espace de salle de bains. Et si ça ne tue pas l’amour, ça énerve bien quand même. Testez sa résistance en laissant traîner sur le bord du lavabo un masque coup d’éclat et un numéro récent de  Voici. S’il reste plus de douze minutes enfermé, sachez que votre vie conjugale sera un enfer.

Et l’humour ? Dissipons un malentendu, s’il est très drôle, ce n’est pas forcément bon signe.
En revanche, une vie à deux sans rigolade ne vaut pas la peine d’être vécue. La solution, c’est d’analyser le plus finement possible ce qui le  fait rire, lui, et vérifier si c’est compatible avec ce qui vous amuse, vous. La vraie, la seule chose importante, c’est de voir sa réaction quand vous faites une blague, même (surtout ?) pourrie, s’il rit de votre humour, foncez, vous ne vous ennuierez pas.

Fera-t-il un bon ex ?
Ne nous trompons pas de question…Statistiquement, mes mignonnes, vous avez environ sept fois plus de chances de faire de ce garçon votre ex que le père de vos enfants (en effet le ratio entre le nombre d’amants annoncé par les Françaises -8- et le nombre d’hommes avec qui elles font des enfants
est de -1,2). Le plus urgent, c’est donc de déterminer  comment se comportera-t-il après ?
Sera-t-il aigle magnanime ou grossier merle ?
Comment le savoir, en lui demandant de vous parler de ses ex, pardi !
Mais sachez  que le pire c’est assurément s’il n’en parle pas du tout.
Avec un homme qui a autant de classe – et en même temps un homme susceptible de filer ailleurs,
et pour cause-, c’est vous qui êtes dans le viseur désormais…
il y a de quoi ne jamais s'en remettre.

Recommencement…

Les nuages, petits moutons roses, vont bientôt venir poudrer l’arbre de fleurs.
Ce sera le recommencement.
Le premier matin du monde, le premier lever de soleil qui contient tous les autres.
Le fruit de l'arbre qui de graine devient fleur avant d'être fruit,
puis meurt pour s'épanouir à nouveau, cycle des saisons.
Ce ciel dans mon jardin.

 

 

Mes amours...

Partage d'une belle journée de fête des mamies avec mes amours

Pauline, Emma, Noé

Bon week-end...

Prendre le temps...

La vie n'est pas un long fleuve tranquille…
Il est il me semble nécessaire, un devoir même de prendre le temps,
aller à l’encontre du rythme de vie d’aujourd’hui où tout doit aller vite.
Prendre le temps, celui  de reconnaître ses faiblesses, de se poser les questions essentielles,
de mettre en veille, d’enlever tout ce qui ne fait pas place à ce que j’ai envie de vivre pleinement.
Est-ce que ma manière d’être, de consommer,
de suivre les tendances du moment ne font pas écran pour voir les autres,
leurs situations et leurs appels ?
Prendre le temps d’oser laisser la place à ce qui est vital,
avoir le courage d’enlever ou de mettre en attente ce qui ne m’aide pas à vivre.
Oser croire que cela vaut la peine de vivre les uns avec les autres,
d’apprécier et remercier la vie pour ces belles petites choses qui existent au quotidien.
Temps d’écoute, de silence, de recherche, de retrait,
temps pour aller à l’essentiel.
L’amitié, l’amour donnent des ailes…

 

Revoir un Latécoère...

 

...Et même si le voyage est un voyage heureux,
le pilote qui navigue quelque part,  sur son tronçon de ligne, n'assiste pas à un simple spectacle.
Ces couleurs de la terre et du ciel, ces traces de vent sur la mer, ces nuages dorés du crépuscule,
il ne les admire point, mais les médite...

Antoine de Saint Exupéry ,in  Terre des hommes
page 29 Folio 21

 

crédit photo: Retrouver le temps, ailleurs, autrement...