TIN-HINAN...
Femme énigmatique, toi qui viens de loin, princesse du Tafilalet, grande, irrésistiblement belle, alliant beauté et autorité, mère fondatrice du peuple Touareg, traversant le Sahara, aventure périlleuse,le désert ce fauve où l’eau est l’âme.
La beauté des paysages, le silence de la nuit, le vent dans les montagnes, après la brûlure du ciel, la pause du soir bienvenue, le chant du tobol et de l’amzad au campement autour du feu, accompagnent tes rires.
Toi qui connais les principales étoiles que tu consultes pour trouver ta direction, qui te mène dans cette région magnifique,aride et difficile jusqu’à l’oasis d’Abessala.
Toi femme mythique qui règnes sur le Hoggar,qui sus retenir un noble voyageur venu de Libye ou d’Egypte.Tes filles portent le nom des animaux du désert "Tinert,l'antilope Tahenkot, la gazelle Tamérouelt, la hase".
Toi qui fis rêver plus d’un poète, toi que l’on nomme Antinéa dans l’Atlantide, Reine de légende, femme moderne avant l’heure,ton mystère reste entier et me fascine.
Ma fascination pour le désert, ses espaces, ses légendes est toujours aussi vivace, un mot, une photo, un souvenir et je m'évade.Je me suis inspirée pour ce billet d'une découverte archéologique à Abalessa, ancienne capitale du Hoggar, un caveau où se trouvait un squelette de femme , un mobilier funéraire, des bijoux, des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin, datant du IVe ou du Ve siècle.
Le père de Foucault avait recueilli par voie orale cette histoire qui inspira Pierre Benoît pour l'écriture de son roman l'Atlantide...
Le squelette de Tin-Hinan se trouve au musée du Bardo à Alger.
Photo tumulus de la sépulture de Tin-Hihan