Femmes de chair et d’ombre, femmes de tendresse et d’eau, femmes aux mains foisonnantes de lumière, femmes qui tracent le chemin, femmes qui courent après le temps, femmes vulnérables, femmes exigeantes, femmes souffrantes, femmes que rien n’épargne, ni le chant de l’amour, ni le chant de la mort, femmes aimantes, douces comme l’amour, femmes qui dansent dans les caresses, femmes façonneuses de rêves, femmes tisseuses de vraie vie…
Vous qui savez si bien parler de l’amour “ce je ne sais quoi qui vient de je ne sais où et qui finit je ne sais quand”, qui avez ce sens inné de mettre en mots l’éblouissement d’une rencontre, ce temps d’abandon où l’on ne sait plus qui l’on est vraiment, ” soi, ou une autre ” de ce grand mystère qu’est ce sentiment de tout donner et de se retrouver entière cependant.
Vous qui savez parler de ces traces bien vivaces, de ces moments vécus dans l’intensité du moment où l’abandon est si fort, de nos corps pris dans la tourmente. Vous parlez du désir mieux que personne, ces moments d'extase, mais aussi ces cris qui deviennent coffres remplis de larmes quand vient le moment de la séparation ou quand le manque de l’Autre s’installe.
Femmes, vous incarnez l’amour, il y a autant de lettres dans le mot Femme que dans Amour,vous vous souvenez de ces moments hors du temps, l’image que vous renvoie le miroir vous dévoile femmes plus que jamais.
Les hommes ne savent jamais comment il faut aimer.
Rien ne les contente.
Tout ce qu’ils savent, c’est rêver, imaginer de nouveaux devoirs,
chercher de nouveaux pays et de nouvelles demeures.
Tandis que nous,(les femmes) nous savons qu’il faut se dépêcher d’aimer,
partager le même lit, se donner la main, craindre l’absence.
Quand on aime, on ne rêve à rien.
Albert Camus, in Le malentendu,
p.178, Livre de Poche n°1491
crédit photo Liliroze