Je ddie cette nouvelle ma mre qui aurait son anniversaire demain...
Il faut dire que ces runions de famille ne sont pas ma tasse de th, pourtant c’est agrable de me retrouver avec mes cousins.
Nous voici donc tous runis en ce dimanche aprs-midi chez les grands-parents.
Le djeuner trane en longueur comme d’habitude, les adultes bavardant.
Alors sans faire de bruit aprs avoir chang un clin d’œil, Jean, Paul, et moi partons la dcouverte du grenier. Allgrement nous montons les marches qui nous sparent de notre lieu favori de la maison, le grenier et ses trsors.
De vieilles malles pleines de vtements attirent nos regards…
-Tu as vu Jean la belle robe en soie crme, on dirait la robe de marie de grand-mre,
-Et puis regarde, l ce cadre, tu reconnais la petite fille ?
-Non, je n’ai jamais vu cette photo.
-C’est le portrait crach de grand-mre…
Nous continuons de sortir un un les objets, une bote enrubanne, un paquet de lettres, une mche de cheveux ! Nous sommes inquiets, nous pressentons que c’est un trsor cach depuis bien longtemps qui se trouve l porte de mains.
-Et si nous lisions les lettres ?
-Tu crois, ce n’est pas bien ?
-Mais t’en fais pas, personne ne le saura…
Nous voil tous les trois fouiller dans le pass de grand-mre, de dcouvrir sa vie d’adolescente, de jeune fille, nous sommes de plus en plus intrigus.
Paul se met lire voix haute une des lettres
Ma chre Emilie,
C’est avec une tristesse sans nom que je te confie ma petite Anne. Prends bien soin d’elle comme s’il s’agissait de ta fille, ne lui dis jamais qui je suis. Tu sais pour quelles raisons je suis oblige de faire ce geste que je ne souhaite aucune femme.
Je vais me marier et personne ne doit jamais savoir, la honte serait sur toute la famille et je ne peux faire de peine celui qui m’pouse.Je suis triste, ma vie n’a plus de sens et pourtant je ne peux revenir sur mon pass. Sache que cette petite fille est le fruit d’un amour, amour pour toujours, Pierre est mort au front, dans sa dernire lettre il se rjouissait tant de connatre son enfant. Le destin est bien cruel. Je t’enverrai chaque mois ce qu’il faut pour que ma petite Anne ne manque de rien. Je t’embrasse, prends bien soin d’elle et donne-moi de ses nouvelles rgulirement. Nous pourrons nous voir le dimanche matin aprs la messe quelques instants sur le parvis de l’glise.
Tendrement toi
Marie
Les larmes coulent sur nos joues, peu peu nous prenons conscience de la difficult de sa vie, son lourd secret qui la rend si triste et si prompte pleurer.Cet enfant que personne ne connat que grand-mre du abandonner pour se marier.
Nous sommes mus, lentement nous remettons tout en place afin que personne ne dcouvre notre secret, et nous redescendons les marches avec beaucoup moins d’entrain pour rejoindre le monde des adultes.
La porte du salon est entrouverte et nous apercevons une silhouette peu familire.
-venez les enfants, approchez, (nous dit grand’mre,) je vous prsente une vieille amie vous savez Mme Anne…qui habite au bout de la rue. Elle me rend de nombreux services, elle vit seule depuis que sa maman Emilie est morte.
Nous nous regardons tous les trois, voil qu’aprs notre dcouverte nous sommes en face d’Anne dont nous ignorions tout une heure auparavant.
-Bonjour madame
-Bonjour les enfants, j’ai l’impression de vous connatre, votre grand-mre m’a tant parl de vous
-Toi c’est Elsa, toi Jean, toi Paul
-oui madame
-Ne soyez pas timides, si vous voulez je vous accompagne, nous allons faire un tour, nous serons plus l’aise pour faire connaissance
-ah merci madame, bonne ide
Nous voil tous les quatre cheminant et bavardant, notre curiosit prenant le dessus.
Mme Anne… nous raconte son enfance , parle d’Emilie, ne tarit pas d’loges sur la bont de notre grand-mre son gard, parle des cadeaux reus ,des jouets, des vtements, des vacances passes dans la proprit du bord de mer de grand’mre. Pour elle c’tait comme si elle avait deux mamans nous confie-t-elle.
Nous tions heureux et fiers de la connatre, de savoir qu’elle n’tait pas la triste petite fille que nous avons imagine peu de temps auparavant dans le grenier.
Mais nous avions dsormais un secret garder.
Voil quelques souvenirs d’un dimanche la campagne il y a fort longtemps.
Beaucoup ne sont plus, grand-mre, Anne, Paul, nous ont quitts.
Il reste Jean et moi…
Jean habite prsent dans la maison du bord de mer et quand nous nous revoyons ce secret partag et tu, nous lie plus profondment que notre filiation.
ceci est une fiction , thme impos en atelier d'criture...
le grenier, dcouverte d'un secret de famille ou pur hasard...
merci d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout...
Secret de famille...
Les commentaires récents