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Marseille, ville tourdissante
Ville où la vie est bruit, musique
Accent, odeurs, couleurs
Ville où le bleu de la mer adoucit les contrastes
Ville offerte au voyageur qui dbarque
Dans ce vieux port si charg de pass
Ville qui m’est chre
Alors que rien ne m’y prparait
Ville aux multiples visages
Ville de passage, d’aventures
Ville qui chante au gr des voiles
Qui sifflent dans le port…
Et "vous" votre dernier coup de coeur pour
une ville franaise ?
Je vous emmne faire une balade dans
le jardin magique de "La fondation Maeght"
Jeu d’ombre et de lumire où les yeux s’attardent tour
tour sur les crations des artistes du XXme sicle
Miro …Arp…Kalder…Giacometti…et encore Miro…
Miro "Femme" 1972
Arp "le ppin gant" 1956/57
Kalder "Les renforts" 1963
Giacometti "Femme debout 1" 1960
Miro
Miro 
Miro
dans le jardin labyrinthe
je termine par le pome de Jean Arp
"L’ge, l’clair la main et la feuille"...
L’ge a des mains de flche
l'ge est une plante
qui parle comme un oiseau nu
et tend des piges de lumire
L'clair pousse sur une main nue
l'clair parle de l'ge sans yeux
et salue les flches nues
qui viennent du cœur du vide
La main est blanche comme une plume de plante
la main est blanche comme une feuille d'oiseau
la main porte une cloche dormante
par l'espace muet
et se pose sur un clair endormi
la feuille est un cœur muet
la feuille oublie qu'elle dort
elle parle comme une cloche vide
et rveille les oiseaux blancs
qui sont tombs dans un pige d'ge
les feuilles changent des yeux
les feuilles sont blanches
comme l'ge la lumire et l'espace
de quel pays s'agit-t-il? et quelle ville ?
indice supplmentaire... supplmentaire
Les oiseaux noirs 1956/57
Ce sont les Oiseaux de Georges Braque : plus prs du genre que de l’espce, plus prs de l’ordre que du genre ; prompts rallier d’un mme trait la souche mre et l’avatar, jamais hybrides et pourtant millnaires.
Ils porteraient, en bonne nomenclature, cette rptition du nom dont les Naturalistes se plaisent honorer le type comme l’archtype : Bracchus Avis Avis …
Ce ne sont plus grues de Camargue ni golands des ctes normandes ou de Cornouaille, hrons d’Afrique ou d’Ile-de-France, milans de Corse ou de Vaucluse, ni palombes des cols pyrnens ; mais tous oiseaux de mme faune et de mme vocation, tenant caste nouvelle et d’antique lignage.
Tout synthtique qu’ils soient, ils sont de cration premire et ne remontent point le cours d’une abstraction. Ils n’ont point frquent le mythe ni la lgende ; et, rpugnant de tout leur tre cette carence qu’est le symbole, ils ne relvent d’aucune Bible ni rituel.
Ils n’ont pas jou aux dieux d’Egypte ou de Susiane. Ils n’taient pas avec la colombe de No, ni le vautour de Promthe ; non plus qu’avec ces oiseaux Ababils dont il est fait mention au livre de Mahomet.
Extrait de la magnifique expo « De l’criture la peinture » l’occasion du 40me anniversaire de la Fondation Maeght de Saint-Paul
Plus de 100 peintres et potes du XX sicle racontent l’histoire extraordinaire du grand livre d’art illustr
Marseille
17/09/2004
Qu’il est doux de ne rien faire, juste admirer le paysage
Se laisser envahir par les odeurs, les couleurs et s’tourdir par le chant des cigales
Se laisser bercer comme les palmes par le vent du large
S’vader vers des contres lointaines en admirant
le voilier blanc
Entre rve et ralit, le bleu d’azur m’tourdit
Je me noie dans cet univers magique.
Luxe suprme perdre son temps ne rien faire…
Temps dans sa dimension absolue
Que les grecs modulaient de trois faons
Kronos, Kairos, Aion
Le quatrime temps du temps
Celui qui les contient tous
"Le temps du dsir "
Aussi violent que le temps qui passe
Inconcevable que la seconde venir
Aussi vide que l'ternit
L'instant avec son imprvisible ordonnance
L'instant qui vient nous pour nous couper le souffle
Tumulus abritant la tombe de Tin-Hinan
Femme nigmatique, toi qui viens de loin
Irrsistiblement belle, alliant beaut et autorit.
Mre fondatrice du peuple Touareg...
Traversant le Sahara, aventure prilleuse,
le dsert, ce ‘ Fauve ‘ où l’eau est l’me.
La beaut des paysages, le silence de la nuit,
le vent dans les montagnes, aprs la brûlure du ciel,la pause du soir est bienvenue.
Les tentes blanches se dressent,le chant du tobol et de l’amzad au campement autour du feu, accompagnent tes rires.
Toi qui connais les principales toiles que tu consultes pour trouver ta direction, qui te mne dans cette rgion magnifique,aride et difficile jusqu’ l’oasis d’Abessala.
Toi femme mythique qui rgnes sur le Hoggar,
qui sus retenir un noble voyageur venu de Libye
ou d’Egypte.
Tes filles portent le nom des animaux du dsert
"Tinert, Tahenkot, Tamrouelt".
Toi qui fis rver plus d’un pote,
Que l’on nomme Antina dans l’Atlantide
Reine de lgende, femme moderne avant l’heure,
Ton mystre reste entier et nous fascine.
Je me suis inspire pour ce texte de la dcouverte archologique Abalessa, ancienne capitale du Hoggar,d’un caveau où se trouvait un squelette de femme , un mobilier funraire, des bijoux, des pices de monnaie l’effigie de l’empereur romain Constantin, datant du IVe ou du Ve sicle.
Le Pre de Foucault avait recueilli par voie orale cette histoire qui inspira Pierre Benot pour l’criture de son roman l’Atlantide.
Ambille
" Les petits bateaux"
Ma premire folie, un coup de foudre lors d'une expo,
mes yeux n'arrivant plus se dtacher ,
mon imaginaire vagabondait...
Depuis de nombreuses annes ,
je le regarde et toujours un plaisir renouvel,
une autre vision,
je ne cherche pas comprendre, c'est ainsi.
La peinture fleur de toile, la vie fleur de peau.
"Du lieu où j'cris...
vous de voir"
Une ide de http://prumtiersen.typepad.com/
Le monde est notre cahier d’colier, sur ses pages nous faisons nos exercices…
Richard Bach
(Extrait de Jonathan Livingstone le goland)
Je ne sais si vous tes comme moi,
j’ai besoin pour crire d’un cahier,
pas n’importe lequel.
Les feuilles sont en papier glac,
et le stylo toujours le mme,
court sur la feuille,
laisse mes penses s’inscrire
sans rflchir, dans l’urgence.
Mots qui pour moi
sont chargs de sens,
mots qui me rvlent,
mots qui ne sont qu’ moi,
mots que je vous livre,
mots qui une fois lus,
vous appartiennent.
J’ai vu rcemment un reportage passionnant sur la vie des Dogons, peuplade du Mali.
Malheureusement les effets du tourisme se font sentir et peu peu elle perd de son identit.
Ce qui m’a interpelle c’est la manire dont ils prservent leur « Jardin secret ».
En effet, en plus de la construction principale, chaque homme, chaque femme, dispose d’une annexe appele « Le grenier », où il/elle entrepose ses effets personnels l’abri du regard des autres, lui/elle seul/e ayant le droit de pntrer dans « le grenier ».
J’ai trouv cette ide superbe, ne rejoint-elle pas notre besoin de « jardin secret » ?
Pour ma part je trouve cela primordial, un endroit, un cahier…qui ne sont qu’ nous.
Prserver son jardin secret est une tape vers la libert, tout en respectant l’autre…
Je cherche en secret de ne rien laisser perdre, et comme crivait Flaubert :
« Le cœur des femmes sont comme ces petits meubles secret, plein de tiroirs embots les uns dans les autres »
Un de mes copains psy (mdecin-chef, donc bien atteint) a ralis son rve de gosse.
Il a construit au fond de son jardin une grande cabane, il s’y isole quand le besoin s’en fait sentir, pour rflchir, crire, lire, rver…
Vous allez sourire et penser, mais qu’a –t-elle comme frquentation ?
Un ami, quand cela ne va pas
« va promener son chien »… mais en fait, il n’a pas de chien… !!!
PHILAE
kiosque de Trajan
C'est un endroit merveilleux, temple ddi ISIS, on y accde uniquement par bateau, des petites barques trs colores qui en dix minutes de traverse nous amnent un petit paradis, les chants des oiseaux, le bleu de l’eau.
Nous sommes en amont de la 1re cataracte du Nil sur l’ancien lac avant d’arriver au haut barrage.
Puis il y a ce gracieux kiosque lev par Trajan qui servait de reposoir la barque sacre de la desse Hathor desse de l’amour et de la joie.
L’Egypte c’est le plus fabuleux voyage que l’on puisse faire, j’ai vu la fouille de certaines tombes, une colonne d’ouvriers avec leurs paniers remplis de terre et trsors qui en sortaient et que les archologues attendaient pour commencer leurs fouilles minutieusement.
C’est une vraie image du temps pass, presque comme l’poque de la construction de ces tombes.
Une anecdote Louxor, premier voyage dans ce pays, je pris une calche pour retourner au bateau et au moment du paiement je n’avais pas de monnaie, mon gentil cocher m’offrit la course, au pays du bakchich pas mal, toutes les autres personnes du groupe n’en revenaient pas,
Au Caire nous tions installs dans un des palais du roi Farouk, LE PALAIS MANIAL, avec un superbe jardin tropical, je devins la confidente du jardinier.
Cela n’a rien voir avec Lady Chaterley…
Petite histoire
MARIETTE ABYDOS
En 1864, Auguste Mariette est occup dblayer le site d’Abydos.
Thodore Dvria, collaborateur de l’gyptologue, raconte la suite :
« Avec sa perspicacit habituelle en matire de fouilles, Mariette a dsign devant moi ses fellahs l’endroit où devait se trouver le mur d’enceinte.
Au grand tonnement des hommes qui travaillaient depuis trois mois pour lui, quelques coups de pioche ont dcouvert la muraille en question, dcore de bas-reliefs et d’inscriptions du plus haut intrt. Un vieil Arabe vint alors lui dire :
Je n’ai jamais quitt ce village, jamais je n’avais entendu dire qu’il y eut un mur l. Quel ge as-tu donc pour te rappeler sa place ?
J’ai trois mille ans, rpondit imperturbablement Mariette.
Alors, rpliqua le vieil homme, pour atteindre un si grand ge et paratre si jeune il faut que tu sois un grand saint ; laisse-moi te regarder.
Et pendant trois jours, il est venu contempler le saint qui parfois, avec une prodigalit sans gale, distribuait des coups de canne aux ouvriers qui ne travaillaient pas sa guise. »
Extrait de Journal de voyage de Thodore Dvria
mon prnom
EGYPTOLOGIE
Je suis le Sphinx.
Je suis la femme enterre dans les sables jusqu’au menton
J’attends l’archologue qui m’arrachera cette tombe
Mettant nu mon cou, mes seins aigus, mes doigts griffus
Sans oublier la cl de mon nigme.
Car jamais on ne l’a plus rsolue depuis Œdipe.
Je regarde les pyramides pareilles des seins anguleux et durs
Debout sur le corps tari de l’Egypte.
Mes eaux fertiles coulent dans les profondeurs adorables enfers.
Toute femme devrait possder un delta de ce riche limon
Du mme brun mordor que les fesses des reines de Nubie
Louxor
Toutankhamon et son pouse
O mon amie, qu’es-tu venue faire en Egypte ?
Entre Aton et Yahv la vieille haine n’est pas morte
Mose marche en tte de son peuple et parle de remords
La voix qui jaillit du volcan refuse de se taire
Religion de la mort
Et femme enterre vive
Durant des millnaires
Des ocans de sable ont pass sur ma tte
Mon sexe n’est qu’un dsert
Mes cheveux taient plus poreux que la ponce
Et nul ne me ttait les lvres
Pour en tirer le lait de la parole
Ces seins pyramidaux, malgr leur dmesure
Ne connatront jamais la fltrissure
Au cœur de chacun d’eux gt un monarque mort
Au cœur de chacun d’eux
Dort une chambre noire …
Tunnel, ossements d’homme
Or malfique
Erica Jong extrait de " Amour Racine"
L’t indien est bien l, sous nos latitudes
Quel plaisir de faire un des derniers plouf…dans la piscine
Douceur de cette saison aux parfums diffrents
Pourtant les hirondelles se regroupent prtes partir vers des cieux plus clments.
J’aime laisser les derniers rayons du soleil me rchauffer le corps et l’me
Me laisser envahir par cette passion qui me dvore toute entire
L où tout n’est que langueur et volupt
Passion des mots, des sens…
Dsir, tendresse, vibrations !!!
Marrakech
jardin Majorelle
Les projets de voyage sont un devoir de rentre.
Repartir en week-end ou en plus longue balade histoire de prolonger l’t, c’est se remettre la tte au beau.
Il faut voyager pour agrandir sa vie…
Alors de temps autre je vais visiter une ville et je me laisse tourdir...
Marrakech
Ville ensorceleuse qui a gard sa magie malgr le goudronnage de la place Djema el Fna.
Tout continue comme avant, ses conteurs, ses colporteurs, ses charmeurs de serpents, ses musiciens gnaoua.
Ce charme indestructible, la ville le doit son ciel d’un bleu particulier, son air pur, ses riads dissimules au fond des venelles de la mdina color, ses jardins.
Et cette atmosphre si particulire qu’on ne retrouve qu’ici, populaire et mondaine, chic et vagabonde.
Ici je retrouve un art de vivre fait de dlices, de sensualits, de raffinements.
Et puis comme disait Stendhal
« l’tonnement du retour », retrouver son chez soi et s’y sentir bien, prt repartir se remettre la tte au beau.
20 heures15 le 03/09/04 " le ciel flamboie"
Juste une envie vous le faire partager...
Hopper
"Les rdeurs de la nuit"
J’emprunte le titre au beau livre de Philippe Besson qui a partir d’une toile de Hopper « Les rdeurs de la nuit »
raconte avec des mots simples des impressions et des sentiments qui nous sont connus et c’est cette proximit qui nous touche.
Simple tmoignage d’une tranche de vie, où caractre, passions et souffrances sont dessins en profondeur, justesse des mots.
Arrire saison …
Cela fait plusieurs matins que je n’entends plus les oiseaux au rveil
La saison des amours est termine, il va falloir attendre le printemps
Les arbres commencent se parer de couleur
Les matines sont fraches
Les enfants retournent l’cole
Les gens deviennent plus agressifs
La boite aux lettres est envahie de publicit racoleuse
La nuit arrive plus tt et les beaux ciels d’t semblent dj loin
Alors chaque rayon de soleil qui vient me rchauffer est doublement prcieux
Et les balades deviennent une gourmandise.
L’arrire saison permet cette transition du chaud au froid
Les premires flambes, l’odeur du bois, le bruit des bûches qui crpitent
Les flammes qui illuminent le regard, la douceur des bougies pour l’ambiance
Quelques notes de musique
La couette remplacera la chaise longue…
Elle est douce l’arrire saison…
Mots ddis S. Samantdi
Etrange sensation…
Quand tout d’un coup le rel envahit l’espace, alors que le jeu tait virtuel.
Le pot de confiture est arriv tout l’heure, celui qui a fait crire tant de mots diffrents auteurs, et avec quel talent…
Sur le pot une inscription
« Un peu de mangues pour Ludecrit »
de voir son pseudo crit la main, bizarre, inexplicable…
le tout accompagn d’une carte reprsentant une toile de Hopper, artiste que j’aime…
Ma gourmandise aidant je l’ai goût, non seulement rel plaisir des yeux mais un dlice.
Cette confiture au goût de mangue, fruit du soleil, fruit de la chaleur, fruit de l’amiti, fruit du dsir de partager, fruit de notre amour des mots…
Merci pour tout cela, j’ai pris un rel plaisir participer ce jeu et lire toutes ces notes gaies qui ont fait de ce pot de confiture un feuilleton du blog.
| lun. | mar. | mer. | jeu. | ven. | sam. | dim. |
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