Elle est trop belle. Etrange.
Est-ce qu’on la boit, est-ce qu’on la mange ?
Elle est comme une fausse piste du désir.
Le rouge-rose de cette chair meurtrie, évanescente et gorgée d’eau, vient mourir en pâleur maladive au bord de la solide écorce vert profond. Au centre elle est si sombre, incrustée de grains inquiétants d’un noir ébène, pépins ou fers de lance empoisonnés.
Comment peut-on être si lourde de tant de rien impudent, magnifié ?
La pastèque n’a goût de rien, et c’est donc elle qu’on désire en vain.
Elle est la perfection de son mensonge.
Elle allume tous les regards, conjugue impudemment la moiteur, la fraîcheur.
On sait d’avance qu’on ne pourra la posséder vraiment.
Son goût est transparent.
Elle n’est qu’un mirage de la chaleur de l’été.
Extraits assemblés du « Mensonge de la pastèque »
de Philippe Delerm in,
"Les eaux troubles du mojito" et autres belles raisons d'habiter sur terre.
Merveilleux melon d'eau... merveilleux texte de Philippe Delerm.
Je les adore tous deux, et la pastèque et l'écrivain.
Peut-être, (pour le fruit).... un mensonge gorgé de fraîcheur, et si peu calorique ...ce qui ne gâte rien, ... et qui ne nous permettra pas d'aller jusqu'au bout de sa tranche.... !
Bonne journée Elisanne.
Je te remercie de m'offrir ce sourire dominical ...
bisou.
Den
Rédigé par : Den | 14/08/2016 à 02:00
Le fruit du partage, boire ensemble à pleine bouche, un instant en troupeau d'animaux sauvages d'Afrique, tous au bord d'un plan d'eau le soir...
Que de souvenirs d'outre mer méditerranée, lorsque la pastèque ouverte, offerte au plein soleil, en devient plus fraîche...
Rédigé par : mélanite | 16/08/2016 à 02:00
encore une tranche de pastèque pour étancher notre soif...de vivre !
Bisous
Rédigé par : double je | 17/08/2016 à 02:00
belle évocation de partage,
merci Claire
Rédigé par : double je | 17/08/2016 à 02:00