"Double je"

Infidlit...

                          " Paul Gauguin"

Ce qui m’a donn envie de natre

C’est un matin où tu tais absent

Je me suis vue vieillir

Quelqu’un en moi m’appelait

Quelqu’un tentait de me parler

De me sortir de cette irresponsable

Illusion de bien-tre !

Une partie de moi me chuchotait

Eveille-toi, ose des gestes toi

Respecte ton rythme…

L’infidlit commena

Quand j’ai cess de penser

Uniquement toi

De passer essentiellement par toi

Pour trouver les rponses ma vie

Mon infidlit a germ

Quand j’ai envisag de penser moi

Quand j’ai senti

Qu’il tait possible de m’aimer

Un peu plus

Pas de faon narcissique ou goste

Mais d’un amour de bienveillance

De respect envers moi

Je suis devenue infidle toi

Pour tre plus fidle moi

Tu n’exigeais rien

Tu avais simplement

La conviction sincre
Que tout me convenait

Sauf que cela ne venait pas de moi

J’ai trop de dsirs en jachre
Pour oser en exprimer un seul
Pouvoir me distancer

Tout en gardant ton amour
Tout en prservant le mien pour toi
Ne confonds pas ma mise en mots

Avec une mise en cause de toi

Nous avons t, toi et moi

Trop dans le trop

Trop peu dans le pas assez. 

 

Infidlit...

Haikus... dlire d'criture

Moment de dlire avec mes amis d'criture,
voici le rsultat, quelques haikus...

 

 

Bedonnant velu

Araigne sympathique

Fil d’argent tout fin

 

Bruissement satin

Petite culotte nue

Erotisme fin

 

Mon beau pome

Aux couleurs clatantes

Dans la nuit bleue

 

Mortel ocan

Dans l’œil mort du requin blanc

La vie s’en allait

 

Inspirez-vous

Stylo grattant le papier

Pour des mots justes

 

Dsesprances noires,

Morbides senteurs viles

Coup de pied vital

 

Deux cocoricos

Ds l’aube dans la basse-cour

Le coq s’veille

 

Innocence viole

De la nuit, par le jour

Eclate au soleil

 

Joyeux artichaut

Haku de bambou nu

Feuille fragile

 

Casserole d’eau

Tamis de riz et poulet

Blanquette d’amour

 

Cunnilingus, oui

Des cunnilingus pour toutes

Journe de la femme

 

Sucer de l’eau bleue

Les yeux clos, rve d’enfance
Rveil d'un adulte

C'est une de mes toutes premires notes poste et j'ai eu la surprise de voir "Blownblue" venir  lire ces haikus ce week-end, d'où l'ide de les remettre en ligne...

Haikus... dlire d'criture

Les mots s'envolent...

                                                              Gruissan avril 2005

Je suis au jardin, le soleil est blouissant, le vent lger me fait penser au midi, les oiseaux s’gosillent et mon stylo guid par ma main court sur la page blanche de mon cahier.
Les mots s’envolent…

 

J’aime ces moments de totale libert où je peux me laisser aller la mditation, l’introspection.
Le silence pntre en moi, alors des flashs, des images s’entrecroisent, se dessinent de plus en plus prcises.
Les mots deviennent des oiseaux sauvages que je ne rattrape jamais une fois lchs.

Souvent quand je me relis j’ai l’impression de lire une autre que moi, les mots crits se sont chapps de moi.
Sensation trange qui me donne l’illusion de dominer mon inconscient, lui sans ge.

 

Le mot week-end m’a interpell.

Je n’aime pas la routine, j’ai besoin de surprendre, d’tre surprise, d’aller la dcouverte d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres contacts, de m’enrichir de ces moments de rencontre, d’changes.

 

Je sais que je m’emporte, moi, que c’est toujours moi que je dcouvre.

Parfois le vertige me surprend, oser aller plus loin, comme un frlement, qui vient provoquer un dsir inavou.

L’merveillement renat dans l’intensit du moment.

 

J’ai besoin du regard de l’autre, qui si souvent me faisait baisser les yeux, par peur de l’inconnu.

Maintenant j’assume et aime ces regards poss sur moi qui me font me sentir une femme, femme non pas dpendante, mais sujet.

 

Cette vie qui coule en moi je ne veux pas la canaliser, qu’elle m’emporte, qu’elle me donne ces moments de grce où je suis , desse, reine, princesse, enfant.

 

Les mots s'envolent...

Bon week-end...

                                                                       29/04/2005

"Le bout du monde et le fond du jardin
 contiennent la mme quantit de merveilles. "

                                                          Christian Bobin
                                        "Tout le monde est occup"

Le soleil est l prsent
Les oiseaux font la fte
De mon jardin,
je vous souhaite un excellent week-end,
et dpose chacune et chacun d'entre-vous
un brin de muguet.

 

 

Bon week-end...

Voyage intrieur...

                                                             Gruissan avril 2005

Je ne suis jamais aussi sincre
que lorsque je suis dans le rve,
l’anticipation bnie de la ralit.
Jamais aussi spontane, limpide, chatoyante,
que dans l’imaginaire de la rencontre.

Quand il n’y a encore rien et que tout est dj l,
dans la palpitation mue d’un prsent qui ose s’inventer.

Le chemin alors s’ouvre sur une libert incandescente, rayonnante.
Les mots dansent, s’agrandissent, viennent se dposer au gr de mes attentes.
Alors ils deviennent spcialistes de l’amour,
ils savent dcrire les merveillements,
les soleils et les scintillements bleus.
Mais aussi les piges, les violences et les malentendus…

Il m’est parfois ncessaire de me taire pour que ma parole soit juste…

 

 

Voyage intrieur...

Le silence, plus prcieux que jamais…

                            Abbaye de Fontfroide
              Intense prsence du silence ...

Rflexion

 

Dans le monde bruyant qui est le ntre, tout s’oppose ce que nous trouvions le silence.

Il n’est pas une heure, une minute, sans que nous soyons assaillis, de l’extrieur comme de l’intrieur, par des penses parasites, des messages, des injonctions.

Ce « train d’enfer moderne » que dnonait Nietzsche, rduit toujours plus les limites de notre intimit, s’oppose au dveloppement de l’esprit.
Comment savoir qui nous sommes, ce que nous dsirons quand jamais ne cesse le vacarme ?
S’isoler chez soi ?
Partir dans le dsert ?
C’est d’abord en nous que nous devons chercher le silence.
Les yeux se ferment, le souffle se calme et voici que s’tend, plus vaste qu’on ne pouvait l’imaginer, un espace où tout s’apaise et se rgnre.

Les ides se clarifient, ce qui est bon pour nous est retenu, ce qui est mauvais est rejet.

Un « besoin de recueillement et de tranquillit » qui sera, Nietzsche le prdisait, ce dont nous  aurons le plus besoin dans les temps venir.

Le silence, plus prcieux que jamais…

Gttingen…

 

Cette chanson de Barbara que je viens d’couter m’entrane vers une autre femme
*
 « Lou Andras Salom. »

Celle qui m’a toujours fascine, 
" la compreneuse " comme l’appelait Freud.
"La diva du divan".

J’aime son parcours de femme, me ardente et passionne, muse radieuse, femme d’une grande exigence intellectuelle prise de libert et d’indpendance.
Elle jette l’moi dans le cœur du pasteur qui lui donne le surnom de Lou,
Nietzsche s’embrase pour elle,
puis son mariage purement fraternel avec celui dont elle porte le nom Andras, orientaliste rudit d’origine perse.

Et enfin celui qui lui ouvre les portes d’un amour complet, Rilke le pote aux yeux mauves.
Elle les a inspirs, envoûts, veills et rendus eux-mmes.

Elle sera la disciple la plus fidle et la plus lucide de Freud.

« Le travail psychanalytique me comble tant que mme si j’tais millionnaire, je ne l’abandonnerais pas »
crit-elle dans une lettre Rilke.

Dans sa maison de Gttingen où elle exercera jusqu’ sa mort ce mtier qui la rconcilie avec elle-mme elle trouvera enfin une certaine quitude.

Freud disait :
« Elle regarde la vie comme si c’tait toujours Nol ».
Elle est partie entoure de ses amis avec dans les yeux, une flamme toujours intacte.

"La vie humaine. Ah! La vie tout court, est posie!. Inconscients de nous-mmes, c'est nous qui la vivons, nous, jour aprs jour, et fragment par fragment, mais dans son inviolable intgrit, c'est elle qui nous vit, c'est elle qui nous mne!".

*Photo de la couverture du livre "Eros"
de Lou Andras Salom

Gttingen…

Balade dans le pays du vent...

Comme toujours la premire impression c'est l'blouissement.
La rugosit des paysages mais d'où merge une telle douceur, je suis bien dans le midi que j'aime.

La nature sauvage, la nature l’tat brut que l’homme n’a pas cherch domestiquer, et l sur la piste des tangs qui de La Nautique va vers Bages et Peyriac de Mer, le long de l’Ayrolle, du Doul, en passant par l’anse des galres, ancien port romain de Narbonne, je me sens bien.

                                            Etang de Bages

Au dtour de la piste les flamants roses sont l se gaver de crustacs, des aigrettes, des golands, des mouettes, bien sûr des canards sauvages .

Tout concourt rendre ces paysages magnifiques.
La vigne, les cyprs, les amandiers, la garrigue parseme de gents, de cistes, de romarins, pistachiers, genvriers, de nombreuses espces d’orchides, une centaure acaule, les coquelicots, donnent ces paysages des couleurs, des parfums, et aussi l’impression d’tre au bout du monde, alors que la civilisation, l’autoroute qui mne en Espagne est deux pas.

Quelques kilomtres plus loin les berges du canal du Midi me font penser au livre de mon enfance 
" Sans famille ", les iris bordent le canal et quelques rares bateaux de plaisance font halte l’cluse de Mandirac.

Et voil au loin , Gruissan , bord d’tangs, le vieux village semble merger comme une le enroulant le colimaon de ses toits ocres autour des derniers vestiges de son chteau, la tour Barberousse rig au XIIIme.

                                                        Gruissan

Les salins qui forment un madras de couleurs changeantes , la mer  chante par Trenet, enfant du pays.

Puis l’on remonte lentement par les sentiers sinueux et doux dans La Clape, sa roche tantt polie et massive, tantt sculpte et dchiquete, mais toujours blanche et lumineuse.

Et  voil «  l’Oeil doux » qui nous appelle comme un chant des sirnes, ce gouffre naturel aux parois vertigineuses semble nous happer.

                                                     L'oeil doux

Et toujours la vigne omniprsente avec les chteaux aux vins sublimes d’armes,
« Rouquette, Bous, l’Hospitalet, Bel vque, Montfort »

                                       Vignes de La Clape

Pour terminer cette balade me voici au pied du cimetire marin où les cnotaphes jalonnent le chemin abrupt qui mne travers les cyprs et les pins maritimes, ces humbles alyscamps, tamisant la violence de la lumire.

                      chemin du cimetire marin

Au bout du chemin merge au bord d’un plateau face la mer "Notre Dame des Auzils" construite sur l’emplacement d’un ancien ermitage.
A la posie du lieu s’ajoute une vue magnifique sur tout le golfe du lion, des Albres la montagne d’Agde.

Toute cette beaut offerte qui sait la voir et l’aimer nous rend meilleur.

Je suis en tat de grce, telle une femme amoureuse, dsireuse, dsir d’union avec la nature, j’prouve les mmes sensations quand je suis en montagne ou dans le dsert.
Dsert blanc ou dsert de sable, l’infini, la nature l’tat pur.

 

Pome sur l’un des cnotaphes  

                                                            

Sur la tombe du marin

Ne fleurit pas la rose

Pour souvenir

Une alle d’arbres sombres

Où parmi gents

Flottent de chres ombres

Ce sont les alyscamps

De la cte des roses

 

                                                                          Avril 2005

 

 

 

 

 

Balade dans le pays du vent...

L'essentiel est invisible pour les yeux...

L'ile aux oiseaux...                      Gruissan avril 2005

Laisse-moi t’approcher, t’apprivoiser...
Toi qui sans relche poses des questions et attends la rponse la plus sincre.
Toi qui dans ce dsert aride m’as fait dcouvrir un puits qui ne tarit jamais.
Toi qui dans cette valle de larmes, oh combien mystrieuse,
m’as montr une fleur dont je me mfiais.
Elle avait tant d’pines que je n’ai su voir sa beaut, craignant de me blesser.
Elle m’a aim sans rien dire, m’a laiss partir…

En laissant mes traces sur le sable,

combien de fleurs ai-je crois sans les reconnatre ?
Et le soir tombant, je scrutais le ciel pour y retrouver parmi les toiles,

celle qui m’avait aim.

Je souriais en pensant elle, elle tait l, niche au plus prs de moi.

Et quand vint le dernier jour, je savais que cela serait le dernier,

le venin mortel me pris, je n’avais plus peur.

Tu tais l prs de moi !

Tu m’avais appris la plus belle chose qui soit.

« On ne voit bien qu’avec le cœur »

 

Un matin de vacances au rveil aprs le spectacle grandiose d’un lever de soleil, ces mots taient l,

 ils avaient besoin d’tre dits, d’tre crits…
La veille j’avais relu  « Le petit prince »

 

 

L'essentiel est invisible pour les yeux...

Carte postale...

Gruissan avril 2005

Bonjour toutes et tous,

Cette photo en guise de carte postale pour vous remercier de vos souhaits de bonnes vacances.

Merci pour vos mots, vos bises, ces rayons de soleil qui illuminent mon coeur.

Je suis de retour en Alsace, et dj la nostalgie du midi, des levers de soleil, du vent dans mes cheveux, du cri des golands, des balades odorantes dans le Clape, des fleurs, du thym, de la mer qui scintille, des tangs, des flamants me gagnent...

Je vais venir vous lire, bientt, bisous... et bienvenue aux nouveaux lecteurs.

Carte postale...

INTER"LUDE"

Balade des Goules  Etang de l'Ayrolle

Je vais dlaisser le blog une quinzaine de jours.

Je vais aller dans mon midi que j’aime tant, dans ce pays de vent, de mer et d’tangs, de montagnes arides, de vignes, de vieilles pierres, ce pays sauvage où tout ramne l’essentiel, loin des faux semblants, l où la nature exerce ses volonts et ne laisse l’homme que peu de pouvoir.

Je me dconnecte, pas d’ordinateur, juste la musique du vent et des oiseaux, les longues balades, la lecture, l'criture…

Merci vous qui venez glisser sur mes notes, un mot, une rflexion, un pome,une chanson, merci pour ces changes.

A bientt…

 

 

INTER"LUDE"

Traces de pas...

Un soir un homme fit un rve.
Il rva qu'il marchait au bord de la mer avec un proche qu'il aimait.

Sur le fond du ciel se droulaient des scnes de sa vie. Il remarqua deux traces parallles de pas dans le sable. L'une, la sienne, l'autre, celle du proche.

Quand la dernire scne de sa vie s'afficha, il se retourna pour revoir les traces de pas sur la grve. Il remarqua qu'il n'y avait qu'une seule suite d'empreintes de pas sur le sentier de sa vie. Chose trange, les diffrents intervalles correspondaient aux priodes les plus tourmentes de son existence.

Intrigu, il interrogea son proche :
"Quand j'ai dcid de te suivre tu avais dit que tu marcherais tout le chemin avec moi. Et je vois qu'aux pires priodes de mon existence, il n'y a qu'une seule trace de pas!
M'aurais-tu donc abandonn justement quand j'avais le plus besoin de toi?

Le proche rpondit : "Je t'aime et jamais je ne t'ai abandonn.
Tu n'as vu qu'une seule trace de pas dans le sable aux moments les plus difficiles de ta vie car ces moments l, je te portais dans mes bras".

Auteur inconnu.

Traces de pas...

Ne t'en va pas...

 

Ne t'en va pas, je me suis pas prpare
te regarder plonger pieds joints dans ce trou
Creus pour toi,et au-dessus duquel un cur 
te survivra en pronant des absurdits
Je hais dj, celui qui aurait maquill , 
d'un teint trop mat
Ton doux visage inanim
Ne t'en va gure
Je ne connais mme pas les fleurs que tu prfres
Pour te les jetter par-dessus coeur
Ne t'en va pas, a fait trop de monde consoler
Tant pis pour toi, t'avais qu' pas tant nous aimer...

                extrait de la chanson de Lynda Lemay

 

En hommage un tre qui m'est cher, qui vient de partir ce matin avec lequel j'ai tant de souvenirs, des balades en montagne, des repas partags, des rires, des sourires, et toujours en  lui cette joie de vivre , cette gentillesse ...

                                               

Ne t'en va pas...

Tous coupables, tous innocents...

 

Les mois ont pass, le printemps permet Robert de s’vader dans son midi. Aprs quelques heures monotones d’autoroute, le voil arriv sur la place du village. Curieusement il y  a foule  comme les jours de march et les commentaires vont bon train. Il entend des bribes de phrases :

 

-          vous vous rendez compte on l’a retrouv ?

-         il a t assassin

-         non ! ce n’est pas possible ?

-         et devinez qui l’a retrouv ?

-         Shhrazade…

-         Pas tonnant elle rde toujours prs du cimetire

-         Ah c’est au cimetire ?

-         Oui dans la fosse commune

 

Robert est de plus en plus intrigu, mais de qui parlent-ils ? Bien que la fatigue se fasse sentir sa curiosit est aiguise. Tous ses sens sont en veil, il coute, il interroge, s’interroge, en fait la synthse aprs avoir pos des questions auprs des badauds.

 

Il remarque La Colinette, tout le monde l’appelle comme a dans le village, cette trange petite fille au corps pais et court, toujours se balader avec son sac dos dans lequel elle n’oublie jamais de mettre une bouteille de Coca et puis elle n’est jamais sans ses cornichons qu’elle suce avec gourmandise. Elle est bizarre ce soir, tte baisse, regard fuyant.

 

Robert rflchit et se rsume la situation :

Arthur Fraise dentiste du village a t retrouv dans la fosse commune du cimetire par Shhrazade, torse nu, un bouchon de bouteille de Coca dans la main !

Mais qui est Arthur ?
Et si j’en faisais un personnage pour un de mes films se dit Robert.

 

Il laisse libre cours son imagination, toute la nuit fumant cigarette sur cigarette, il laisse les mots s’inscrire sur l’cran, ses doigts effleurent peine les touches du clavier. Et voil l’histoire qui prend forme, il se relit, mais le sommeil le gagne.

 

La nuit fut courte car Robert s’est endormi devant son cran allum et aprs avoir bu une tasse de caf bien chaud,  il relit ses notes de la veille.

 

 Il se rend compte qu’il n’a pas parl de cette femme qui intrigue tout le monde, que les femmes mprisent et que les hommes regardent avec concupiscence. C’est vrai qu’elle est belle et drlement affriolante.

 

Bon voyons  « Histoire d’un meurtre peu banal »

 

En cette belle et chaude journe de printemps, Shhrazade comme son habitude va faire sa promenade entre les tombes, elle n’aime plus les humains, prfre ses chats et son apparence ne fait que donner raison ce qu’elle est vraiment, une vieille femme acaritre sans avenir.

En jetant quelques fleurs fanes par le soleil et le temps elle aperoit dans la fosse commune une main qui dpasse, regarde encore et pousse un cri d’effroi.

En regardant de plus prs elle reconnat le dentiste du village Arthur Fraise, celui qui lui a prdit l’avenir en retirant sa dernire molaire et qui en fait tout un amalgame !

En l’espace de peu de temps, le maire, les gendarmes sont l. Le mdecin constate la mort qui remonte quelques heures seulement, nous sommes le matin, l’inspecteur charg de l’enqute est intrigu par le bouchon de Coca dans la main du cadavre.

Un un les derniers avoir vu Fraise sont interrogs :

 

Mme X la femme qui la veille a jou de ses artifices dans les bras de cet amant payant de passage

La Colinette

Shhrazade bien sûr 

-donc si je comprends bien vous avez dcouvert le corps ce matin ?

-oui

-y avait-il quelqu’un d’autre ?

-La Colinette tait cache derrire le talus

Peu peu le puzzle se met en place, le commissaire tablit le rapport suivant :

 

Arthur Fraise dentiste de son tat aprs une extraction douloureuse se promne prs du cimetire la recherche de couronnes…rencontre Mme X qui lui offre ses services qu’il accepte mais ayant peu de temps il se laisse aller ses envies et consomme sur place.

La Colinnette toujours l’affût de tout ce qui se passe, regarde la scne, prend des notes dans son carnet tout en buvant son coca. Elle ne supporte pas la beaut de cette femme, grande, tout l’inverse d’elle mme et prise d’une folie furieuse se prcipite sur elle.MmeX,  tombe sur Fraise, qui voulant lui porter secours renverse la bouteille de coca et garde le bouchon dans la main.

 

La Colinnette profitant de ce moment d’inattention, lui assne d’un coup le pot de cornichons sur la tte, pot qui se brise et entaille profondment le crne de  Fraise, le vinaigre dgouline sur sa chemise dj entrouverte par les mains expertes de MmeX. Il retire sa chemise, titubant veut jeter les clats de verre dans la fosse et malencontreusement tombe et meurt touff par les cadavres.
Fin de l’histoire

 « Tous coupables et tous innocents »

 

 

Il s’agissait d’un travail en atelier d’criture, sujet impos

Meurtre de Fraise, un bouchon de coca dans la main, chemise entr’ouverte, Colinette souponne

Cadavre dcouvert par Shhrazade

texte dj post le 3/09/2004

 

Tous coupables, tous innocents...

La vie toujours recommence...

"Les chimres" pastel    Gustave Moreau
           " muse national Gustave Moreau"

"J’tais devenu pour moi-mme un grand problme "
ou encore

" Devenu pour moi-mme une immense nigme j’interrogeais mon me "

 

Ces mots de "Saint Augustin" illustrent la manire de s’interroger sur "Soi" et de conjuguer sa vie au pass au prsent et au futur.

Cette mise en intrigue de la vie intrieure sous la forme symbolique de l’avant et de l’aprs.

Le dsir ne s’improvise pas, et lorsqu’il vient manquer, la bonne volont ne suffit pas le raviver.

L’esixtence est une question d’intensit. On existe plus ou moins, les modalits d’affirmation de l’existence sont variables, rien ne nous prmunit contre rien.

Il est des plaisirs au goût amer, des rves qui finissent par nous dvorer, comme il est des moments glorieux, des jours sans lassitude et des rencontres dcisives.

L’ambivalence du temps de l’histoire qui nous permet de prserver l’troite intrication du

" Je " et du " Nous " et laisser sa chance la petite fille 
" Esprance ".

Ce besoin de gratuit plus prcieux que tout et seul capable de nous assurer le dsir de continuer et de recommencer conjuguer le  Temps.

 

La vie toujours recommence...

Un printemps au bout des doigts...

                                     dimanche 3/04/2005 "jardin"

Ce matin en me rveillant au doux chant des oiseaux,
en laissant le soleil inonder ma chambre et profiter
des rayons qui illuminaient mon visage, j'ai ressenti
un courant de vie, oui le printemps est bien l !

 

Ce courant de vie
ce ruisseau de dsir ouvert en toi
ne le laisse pas se perdre
ne le laisse pas s'teindre
un tout petit regard suffit parfois
l'nergie d'un projet
un geste esquiss
pour modeler l'espace
un mot murmur
pour ralentir le temps des temps
un mouvement du ventre une chaleur donne
un rire chapp au refus

un printemps au bout des doigts.

                                                                       "Appel"
                                                         Jacques Salom



Ce pome s'appelant "Appel", j'en profite pour vous inviter voir les blogs amis 

"Anti-stress Blog Caf "
                                    http://www.listere.online.fr/blog/

"AutchoZdeA......Z"       
                                   http://autchoz.org/

qui tous deux nous parlent de la campagne

       
                    " Sidaction ensemble contre le sida "          

 

 

 

 

 

 

Un printemps au bout des doigts...

Dimanche de printemps...

                                                   Gruissan 04/2004
                                                                                            

 

Le monde m'est nouveau chaque matin  "Colette"

 

Portes et fentres ouvertes,
le soleil pntre dans la maison.
La nature se pare de ses plus beaux atours,
les premires fleurs, couleurs lunineuses
sous un soleil blouissant.
Le chant des oiseaux,
parade amoureuse,hymne la vie.
Le cerisier de jour en jour s'panouit ,
bientt offrira son bouquet magnifique
Tout cela contribue faire de ce jour,
pas comme les autres,
une promesses d'ternit.

 

La vie c'est a , un bout de lumire qui finit dans la nuit...
                                                                               "Cline"


en accompagnement  musical
"Peer Gynt" de Grieg suite Nr.1 op 46 

 

 

 

Dimanche de printemps...

Premier Avril...souvenir d'enfance...

 
Saint Raphal
                                                            Vieux port

Premier avril, jour des farces et attrapes pour la petite fille de 5 ans quel plaisir de recevoir des chocolats sous forme de petits poissons.
Tous runis pour fter l’vnement, parents oncle et tante devisent gaiement et dans l’euphorie du moment j’accepte la proposition de mon oncle de m’emmener le lendemain Saint-Raphal pour y retrouver mes grands-parents.Rendez vous est pris 9 heures la gare pour le Ble Vintimille.

Moi toute heureuse je n’arrive pas dormir et de trs bonne heure je prpare ma petite valise, juste un peu plus grande qu’une valise de poupe.
Maman toute souriante me laisse faire, pour elle c’est une plaisanterie. Me voil prte, papa m’accompagne la gare et je ne suis pas due, tonton Marcel est l m’attendre avec mon billet.

Aucune larme en disant au revoir mon pre, toute la joie de prendre le train et de revoir mes grands-parents.

Nous voil donc arrivs au 13 boulevard Flix Martin, juste en face de la cathdrale, la mer quelques pas, je suis dans une excitation indescriptible. Nous arrivons sur le palier où se trouve une armoire ancienne, je m’y cache pour crer la surprise.
Tonton sonne, entre dans l’appartement, laisse la porte entre ouverte, j’entends les voix, leur surprise de le voir et puis le bruit sur le palier,
« Marcel tu as oubli de fermer la porte », doucement je sors de l’armoire et comme font tous les enfants je fais "Wouaf, coucou..."

Quelle joie pour tous de me voir, et moi donc !

Cette scne est reste grave dans ma mmoire, elle s’est reproduite dans ma vie de femme amoureuse.
Pour moi se cacher est toujours li au plaisir, plaisir de faire ce que j’ai envie de faire, sans trop me poser de questions, faire par amour ce que mon cœur me dicte.

Comme l’inconscient n’a pas d’ge, dans ma vie d’adulte beaucoup de mes faits et gestes sont lis des souvenirs heureux ou malheureux de l’enfance, sans aucune culpabilit.

                                                                

                           St-Raphal 13bld, flix martin

Ils sont tous partis ,, d'eux je ne garde que le souvenir de jours heureux,  je retourne aussi souvent que je le peux dans ce lieu où mes souvenirs d'enfance sont les plus riches en motion...

je viens de dcouvrir sur le net une photo  ancienne de la maison où j'habitais...

Premier Avril...souvenir d'enfance...

La bote outils...

"Les temps modernes"  Charlie Chaplin

Un marteau, des clous et des vis, une pince, un jeu de tournevis , un mtre enrouleur, un crayon de menuisier, des chevilles et de la colle bois composent le contenu jamais achev de la bote outils.

Range porte de main, elle est le garant de l’efficacit et de la bonne marche de la maison.

Mais ce serait oublier sa dimension conjuratoire, celle de pouvoir s’opposer, par sa seule prsence  au temps qui passe, l’inexorable et lente dgradation des choses.

Comme si un tour de vis, un coup de marteau avait le pouvoir d’enrayer l’entropie du monde et, tout en resserrant les liens et en rtablissant les contacts, de ranimer l’tincelle de vie.

 

 

J’ai aim l’ide de la bote outils.
Au jeu de mes lectures, rflexion glane
dans la revue Atmosphre…

La bote outils...

"Clint" le magnifique...

Au piano quelques notes de musique s’grnent

Thme superbe

Trame sonore qui magnifie

« Million Dollar Baby »

 

Combat d’une vie

motion fleur de peau

La vie comme elle va

Le cœur comme il bat

Entre rves et espoirs

Souffrances

Acharnements

Luttes

Posie

Emotion

Amour

Magie des mots

Magie de la musique

Magie des images

Magie de l’interprtation

 

 

Merci Monsieur Eastwood…

Film remarquable .. .j'en suis  sortie bouleverse...

"Clint" le magnifique...

Comdie humaine…

 

Dante   Gabriel Rossetti  "Paolo et Francesca"
Tate Gallery Londres

Rflexion voix haute…

 

Pourquoi  tout ce qui commence,

a-t-il dj une fin en soi ?

Le premier matin du monde, le premier lever de soleil

contient tous les autres, qui ne sont que rptition.

Sommes-nous ainsi faits ?
Toute notre vie 

nous recherchons le moment premier,

celui qui a fait de nous ce que nous sommes.

Tel le fruit de l’arbre, mouvement perptuel

Qui de la graine, devient fleur avant d’tre fruit

Puis meurt pour s’panouir nouveau

Cycle des saisons, comme la vie…

Le temps, celui de l’attente

Celui qui fait que nous attendons

quelque chose qui ne vient pas

Parce que nous l’attendons  du dehors,

alors que ce que nous attendons est en nous

Comme la beaut de toute chose

que nous percevons

et qui est celle qui est en nous !

 

Musique en accompagnement

Liszt..."Aprs une lecture de Dante"

piano Hlne Grimaud

 

Comdie humaine…

JOYEUSES FETES DE PAQUES….

 Hansi  " La gardeuse d'oie "

L’image de Hansi qui illustre  ces mots, fait partie de notre patrimoine culturel , dans chaque village il y avait une gardeuse d'oie...
"Gnseliesel" en dialecte .

 

Oui je sais,  j’ai un peu d’avance, mais autre particularit alsacienne,le vendredi saint est un jour fri.

 

Alors ces quelques mots pour vous souhaiter de
" Joyeuses ftes pascales..."

 

 

Le bonheur est comme un rayon de soleil

Le printemps clbre la naissance de la vie

Temps de l’innocence, de l’veil

Aux choses du dedans et du dehors

Le printemps est un pome

Tout change et tout est pareil

Le printemps est une promesse …

Alors que ces ftes soient promesses

De joies, de sourires, de fleurs, de serments…

 

JOYEUSES FETES DE PAQUES….

Histoire d'un petit lapin ...

Un jour le petit lapin demandait au cheval de peluche  qui tranait dans le coffre jouets depuis bien longtemps

" Qu’est-ce qu’tre vrai ? et cela fait’il mal ? "

Quelquefois rpondit le cheval de peluche, qui disait toujours la vrit. Mais quand on est " vrai " cela n’a pas d’importance d’avoir mal.

Est-ce que cela arrive tout d’un coup, comme lorsqu’on remonte votre ressort, ou petit petit ? demanda le lapin.

Cela n’arrive jamais tout d’un coup, dit le cheval de peluche, on le devient. Cela prend trs longtemps.

C’est pourquoi cela arrive rarement ceux qui se cassent facilement, ou qu’on doit ranger soigneusement.

En gnral quand on est  devenu " vrai " on a perdu presque tous ses poils, on a les yeux qui pendent, on a des faiblesses dans les articulations et on est us.

Mais tout cela n’a aucune importance parce qu’une fois qu’on est "vrai " on  ne peut plus tre laid sauf aux yeux

De ceux qui ne comprennent pas.

 

 

J'ai retrouv ce texte dans un de mes vieux cahiers, les mots griffonns l'encre...

 ( je ne sais plus de qui est le texte)

 

je l'ai dj post le 26/07...

j'ai une trs belle histoire personnelle avec ce texte, j'ai eu envie de le reposter...

 

 

Histoire d'un petit lapin ...

La nuque de Misia...

La nuque de Misia… Vuillard
Huile sur carton 13,5x33cm

 

Ce tableau m’a toujours fascine et mon motion tait palpable quand lors d’une expo, il tait l devant moi.

Il s’en dgage tant de sensualit alanguie.

Peu importe de savoir s’ils ont t amants,

la place envahissante de Misia est suffisamment loquente pour dceler la passion du peintre.

Cette femme, pianiste doue faire chavirer Faur et Saint-Sans,sa spiritualit, son intuition artistique et le charme de son minois boudeur provoquent le ravissement.

Ce petit tableau avoue pudiquement l’amour transi de Vuillard,rarement disert sur ses troubles sentimentaux.

 

Apparition fugace, comme une illusion

baigne de lumire dore

Visage inclin dans l’ombre, laisse dcouverte

la nuque qui devient le vritable sujet du tableau

Lgret du fond gris blanc qui avive

la matire onctueuse de la blouse blanche.

Emergence d’une image comme reconstitue

Souvenir flou charg d’impressions violentes

"La nuque de Misia"

 

Doucement la langueur me gagne
Mes sens sont en veil

Je ferme les yeux et t’imagine

Tu es l, prs de moi

Si prs que je sens ton souffle

Tes mains caressent ma nuque

S’enhardissent

Je ne suis plus que dsir

Lentement je me soumets

Avec volupt

Sous tes mains je m’enflamme

Tes mots pousent les miens

Nos corps s’en « mlent »

Et chantent l’hymne l’amour

Douce mlodie…

J’ouvre les yeux

Tu n’es pas l

Ce n’tait qu’un rve...

Elisanne

 

 

 

La nuque de Misia...

Contrastes...

Les relations amoureuses sont faites
de contrastes

-un peu de magie

-beaucoup de lucidit

-se laisser surprendre

-accepter l’autre

-ne rien attendre

-savoir donner

 Quand on entre dans l’tat amoureux, on le sait !

C’est toute la perception du monde qui est modifie.
On est obnubil par l’objet de sa flamme.

 

La destine heureuse ou malfique

est ce qui du dsir, se ralise,

 tout le reste n’est qu’existence.

Juste encore un mot sur la passion
tellement bien dcrite dans la nouvelle
de Stephan Zweig « Amok »
que je viens de relire ce week-end.

Dans un sonnet qui ouvre le recueil ,
Zweig crit ces vers :

 

Seule la passion qui trouve son abme

Sait embraser ton tre jusqu’au fond

Seul ce qui se perd entier est donn lui-mme.

 

Alors, prends feu ! Seulement si tu t’enflammes

Tu connatras le monde au plus profond de toi !

Car au lieu seul où agit le secret, commence aussi la vie.

 

J’aime l'œuvre
de "Zweig"
il dit l’essentiel,
rapidement
efficacement.

Elle dcline l’amour
sous toutes ses formes... 



  passionn/simul, 
  sensuel/crbral,
  conjugal/adultre, 
  juvnile/snile,
  coupable/triomphant.

Mais il laisse toujours assez de mystre pour que notre imagination complte son gr le " Non-dit ",
il dcrit les signes de l’amour, les actes fous
du passionn mais dit peu ou rien sur leurs mois.

Voil quelques nouvelles que j’ai particulirement apprcies.

 

La confusion des sentiments  

-Rien ne trouble plus puissamment quelqu’un que la ralisation subite de son ardent dsir.

-Il y a certaines paroles qui ne sont d’une vrit profonde qu’une seule fois.

-La pause, elle aussi fait partie de la musique.

24 heures de la vie d’une femme

-Vieillir n’est au fond pas autre chose que n’avoir plus peur de son pass.

-J’ai personnellement plus de plaisir comprendre les hommes qu’ les juger.

-Ceux qui tombent entranent souvent dans leur chute ceux qui se portent leur secours.

-Toute vie qui ne se voue pas un but dtermin est une erreur.

-La vrit demi ne vaut rien, il la faut toujours entire.

Ivresse de la mtamorphose

Le joueur d’checs

La piti dangereuse

Brûlants secrets
Freud  La gurison par l'esprit

Amok

Clarissa

-Il ne sert rien d’prouver les plus beaux sentiments si l’on ne parvient pas les communiquer.

-les hommes sont surtout fascins par ce qui est le plus loign d’eux.

-Avoir peur c’est mourir mille fois, c’est pire que la mort

L’amour d’Erika  Ewald

-Il est des heures vides, creuses qui portent en elles le destin.

 

 

 

 

 

Contrastes...

Samson et Dalila

   

    Samson et Dalila  "Rubens" 
                                    National Gallery Londres

 

Un souvenir me revient de ces annes d’enfance que je
croyais blanches : j’avais sept ans.
Je tenais entre mes mains une bible illustre pour enfants, grand format. Je contemplais, fascin, un dessin reprsentant Samson et Dalila.

 

Ses longs cheveux dors avaient t coups dans son sommeil. Sa force avait roul avec des mches blondes sur le carrelage bleu.

 

Il tait debout, titubant de sommeil, tte presque rase, demi nu. Dalila le regardait les yeux  mi-clos du fond du lit, sa chevelure noire tale sur l’oreiller blanc. Dans un arrire-plan de tentures rouges, des soldats venaient se saisir de celui qui jusqu’ici les effrayait et qu’une nuit de jouissance venait de vider de sa puissance.

 

Ce qui me troublait n’tait pas dans cette scne mais dans ce qui avait dû la prcder : rien ne pouvait tre plus terrible pour Sanson que de perdre la force qui lui avait permis de triompher des ennemis de son peuple.

Si cela tait arriv, c’tait parce qu’il avait cd l’attraction d’une chose plus persuasive que la peur de la mort.

 

A sept ans je ne savais pas nommer cette chose.

Je devinais qu’elle avait un lien avec la nudit d’une femme et je rvais des dlices aussi grands, lourds de si graves consquences. Je chassai le souvenir de cette image.

Celui qui s’apprte jouir ne veut pas penser et quand bien mme le voudrait’il, il en est incapable : ses paupires sont calcines par le soleil qui devant lui s’lve.

Il est en train de devenir aveugle.

                                                                                  

                                                                                        Extrait de" Louise Amour" de Christian Bobin

Une histoire comme dans l'enfance, nave, les bons, les mchants et la force qui pousse comme les cheveux.

Elle raconte le combat contre les Philistins, l'exploit et la puissance, Dalila la femme amoureuse qui livre son amour .
Cette histoire en fragments qu'on ne retrouvera jamais que dans nos rves aprs bien des annes, loin de l'enfance merveille qui refusait l'horreur. 

 

Samson et Dalila

Menu singulier...

Le couvent  royal

Saint Maximin La Sainte Baume

 

Repas de fte dans un restaurant toil, cadre superbe, ancien couvent de l'ordre dominicain.

Le choix du menu s’avre difficile, hsitation entre tous ces mets dlicieux et allchants, alors me vint l’ide saugrenue de composer un « Menu religieux » en ces temps de carme,avec une culpabilit non dissimule en voici  sa composition :

 

Mise en bouche

 

Petits canaps en cornette d’ange accompagns

d’une coupe de champagne « Papilles clestes »

Entres

 

Diablotin de chvre chaud sur croustade en aumnire

Le filet de St -Pierre sur son lit d’herbes satanes et risotto aux morilles, sauce vin jaune

Plat

 

Agneau des prs de Saint Michel avec son glaage au miel, asperges cuites la vapeur d’eau bnite, pommes de terre parfumes aux truffes du paradis

Accompagns d’un Chteau l’Anglus

Fromages

 

Saint Flicien du  ‘vert corps’, Munster diable de la valle, Saint Nectaire purgatoire des anges ,Saint Marcellin

accompagns d’un Chteau Neuf du Pape ou
d’un Saint Estphe Croix 3 soeurs

Desserts

 

Chariot des dlices

Religieuse au Rhum avec sa boule de martyr

Saint Honor aux fruits dfendus

Pets de nonnes

 

Caf du val d’enfer

Chartreuse verte

Bndictine

 

Exercice ludique en atelier d’criture, autres choix possibles

Menu rotique...Menu tueur professionnel...

Bon week-end...

 

 

 

Menu singulier...

Carmen où l’amour mort…

                                                   Pablo Picasso  Corrida

 

Premiers rayons de soleil printanier et une envie folle de m’vader vers d’autres cieux, toujours plus au sud, s’empare de moi.

 "Balade andalouse"…

 

Dans son nom suave et tortueux comme une arabesque au couchant, l’Andalousie bnit les noces du sang  et de la lumire, de la place publique et de l’alcve force.

Dans le cœur des hommes Don Juan le dispute Snque, dans l’me de chaque femme une sainte Vierge caparaonne pour le Rocio rivalise avec Carmen plus lourde encore de sa nudit.

Il n’est pas de tout repos, le voyage dans la sensuelle et brutale Andalousie, on en revient mûri, ayant travers les arnes où l’on meurt et les jardins du paradis.

On en revient riche d’heures, d’odeurs et de veilles, plant au cœur un petit couteau de lune tomb d’un vers de Garcia Lorca.

On en revient transform, nostalgique, impur, comme aprs la nuit trop courte d’une inextinguible passion.

 

Sensuelle et mystique

Entre Atlantique et Mditerrane

Entre Islam et Chrtient

Entre ancien et nouveau monde

Entre sieste et fria

Entre parade et quant soi

L’andalouse ne parade pas, elle danse…

 

Collines brodes d’oliveraies, anciens villages, les  "pueblos blancos " marient chaleur de vivre et svrit. Ruelles troites et tortueuses plantes de palmes et de figues de barbarie, conues par un peuple gourmand de fracheur et d’abri.

Jardins de Grenade la flore exubrante et parfume, ordonnance parfaite des fontaines du Gnralife, jardin des lus. Chaque soir par de pourpre et d’or avant la nuit l’Alhambra resplendit.

Les poignes de berbres du dsert et les dissidents de l’Islam qui ont investi l’Andalousie au VIII sicle croyaient y trouver le paradis, ils ont fait mieux : ils l’ont bti.

 

 

 

Carmen où l’amour mort…

Secret de famille...

 

Je ddie cette nouvelle ma mre qui aurait son anniversaire demain...

 

Il faut dire que ces runions de famille ne sont pas ma tasse de th, pourtant c’est agrable de me retrouver avec mes cousins.

Nous voici donc tous runis en ce dimanche aprs-midi chez les grands-parents.

Le djeuner trane en longueur comme d’habitude, les adultes bavardant.

Alors sans faire de bruit aprs avoir chang un clin d’œil, Jean, Paul, et moi partons la dcouverte du grenier. Allgrement nous montons les marches qui nous sparent de notre lieu favori de la maison, le grenier et ses trsors.

De vieilles malles pleines de vtements attirent nos regards…

-Tu as vu Jean la belle robe en soie crme, on dirait la robe de marie de grand-mre,

-Et puis regarde, l ce cadre, tu reconnais la petite fille ?

-Non, je n’ai jamais vu cette photo.

-C’est le portrait crach de grand-mre…

Nous continuons de sortir un un les objets, une bote enrubanne, un paquet de lettres, une mche de cheveux ! Nous sommes inquiets, nous pressentons que c’est un trsor cach depuis bien longtemps qui se trouve l porte de mains.

-Et si nous lisions les lettres ?

-Tu crois, ce n’est pas bien ?

-Mais t’en fais pas, personne ne le saura…

Nous voil tous les trois fouiller dans le pass de grand-mre, de dcouvrir sa vie d’adolescente, de jeune fille, nous sommes de plus en plus intrigus.

Paul se met lire voix haute une des lettres

 

Ma chre Emilie,

 

C’est avec une tristesse sans nom que je te confie ma petite Anne. Prends bien soin d’elle comme s’il s’agissait de ta fille, ne lui dis jamais qui je suis. Tu sais pour quelles raisons je suis oblige de faire ce geste que je ne souhaite aucune femme.

Je vais me marier et personne ne doit jamais savoir, la honte serait sur toute la famille et je ne peux faire de peine celui qui m’pouse.Je suis triste, ma vie n’a plus de sens et pourtant je ne peux revenir sur mon pass. Sache que cette petite fille est le fruit d’un amour, amour pour toujours, Pierre est mort au front, dans sa dernire lettre il se rjouissait tant de connatre son enfant. Le destin est bien cruel. Je t’enverrai chaque mois ce qu’il faut pour que ma petite Anne ne manque de rien. Je t’embrasse, prends bien soin d’elle et donne-moi de ses nouvelles rgulirement. Nous pourrons nous voir le dimanche matin aprs la messe quelques instants sur le parvis de l’glise.

Tendrement toi

 

Marie

 

Les larmes coulent sur nos joues, peu peu nous prenons conscience de la difficult de sa vie, son lourd secret qui la rend si triste et si prompte pleurer.Cet enfant que personne ne connat que grand-mre du abandonner pour se marier.

Nous sommes mus, lentement nous remettons tout en place afin que personne ne dcouvre notre secret, et nous redescendons les marches avec beaucoup moins d’entrain pour rejoindre le monde des adultes.

La porte du salon est entrouverte et nous apercevons une silhouette peu familire.

-venez les enfants, approchez, (nous dit grand’mre,) je vous prsente une vieille amie vous savez Mme Anne…qui habite au bout de la rue. Elle me rend de nombreux services, elle vit seule depuis que sa maman Emilie est morte.

Nous nous regardons tous les trois, voil qu’aprs notre dcouverte nous sommes en face d’Anne dont nous ignorions tout une heure auparavant.

-Bonjour madame

-Bonjour les enfants, j’ai l’impression de vous connatre, votre grand-mre m’a tant parl de vous

-Toi c’est Elsa, toi Jean, toi Paul

-oui madame

-Ne soyez pas timides, si vous voulez je vous accompagne, nous allons faire un tour, nous serons plus l’aise pour faire connaissance 

-ah merci madame, bonne ide

Nous voil tous les quatre  cheminant et bavardant, notre curiosit prenant le dessus.

 Mme Anne… nous raconte son enfance , parle d’Emilie, ne tarit pas d’loges sur la bont de notre grand-mre son gard, parle des cadeaux reus ,des jouets, des vtements, des vacances passes dans la proprit du bord de mer de grand’mre. Pour elle c’tait comme si elle avait deux mamans nous confie-t-elle.

Nous tions heureux et fiers de la connatre, de savoir qu’elle n’tait pas la triste petite fille que nous avons imagine peu de temps auparavant dans le grenier.
Mais nous avions dsormais un secret garder.

Voil quelques souvenirs d’un dimanche la campagne il y a fort longtemps.
Beaucoup ne sont plus, grand-mre, Anne, Paul, nous ont quitts.

Il reste Jean et moi…

Jean habite prsent dans la maison du bord de mer et quand nous nous revoyons ce secret partag et tu, nous lie plus profondment que notre filiation.

 

 

 

 

ceci est une fiction , thme impos en atelier d'criture...

le grenier, dcouverte d'un secret de famille ou pur hasard...

 

merci d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout...

                                                                                                                                       

 

 

Secret de famille...

Sentimentalons…

 

                           Photo du film
                 "In the Mood for love"

Tes baisers rsonnent sur ma peau

Comme une caresse de brise d’Avril

Comme l’aube d’une longue nuit d’amour

Je n’ai d’autre arme que mon cœur

Tue-moi avec douceur, tendresse

Sans souffrance aucune

Rien qu’avec la douceur de ta peau

La chaleur de tes baisers

Enveloppe-moi de tendresse

Laisse-moi m’pancher sur ton paule
Donne-moi tes mains pour me rconforter

Tes lvres pour attiser mes frissons

Pulsions douces, tendres et ardentes

Toi qui a su si bien m’attirer

Dans la comte de ton cœur

Je te goûte, perdue de toi

Me retenant de me laisser engloutir

Pour que le feu du dsir

Me prenne toute entire…

Sentimentalons…