Quelques notes de musique
La nostalgie s'installe
Pourtant ces rythmes lents et voluptueux
Aiguisent mes sens
Souvenirs
Pourquoi tes-vous immortels ?
Album de Eliane Elias "Dreamer"
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Quelques notes de musique
La nostalgie s'installe
Pourtant ces rythmes lents et voluptueux
Aiguisent mes sens
Souvenirs
Pourquoi tes-vous immortels ?
Album de Eliane Elias "Dreamer"
Rédigé à 20:00 | Lien permanent | Commentaires (8)
"Mirage" huile 33/24
"Les yeux grands ouverts et les paupires fermes"
(clin d'oeil au pote Rilke )
L'art permet ce regard diffrent sur le monde,
la cration, sculptures, peintures ...
Une rflexion nourrie d'ambivalence et de nuances
intropsection, abstraction...
Entre le "Voir" et "l' Entrevoir"
Entre le rel et le virtuel
Dans les jeux de matire, de couleurs, de lumire
d'apparences et de transformations.
Rédigé à 16:00 | Lien permanent | Commentaires (9)
Rédigé à 14:00 | Lien permanent | Commentaires (5)
ELLE VA MAL.
Toute la journe pourtant, elle a souri.
A son travail, elle a des responsabilits. Autour d’elle, ses collgues, ses amis, ses parents la trouvent panouie, elle la-jeune-cadre-dynamique que tout le monde envie.
Ce soir, rentre chez elle, ce beau masque se fissure.
Elle a trente-cinq-ans, un appartement au centre-ville,
une voiture de sport, mais elle est seule.
Ce soir de ce mal-tre qui soudain la gagne, elle ne peut parler personne.
Les copines, elle ne veut pas les dranger.
La famille ? Elle ne veut pas qu’ils se fassent du souci.
Alors elle s’est souvenue. Dans le carnet du journal,
il y avait ce numro…, elle l’a compos.
A l’autre bout du fil, une voix masculine a rpondu.
Ce n’est pas la premire fois qu’il entend la voix de la jeune cadre dynamique.
La solitude de cette femme, le poids de ce qu’elle ne peut pas dire ailleurs, semble peser de plus en plus lourd.
Elle se met pleurer.
Doucement, trs tristement.
L’homme n’intervient pas.
Il accompagne l’appel par son silence.
« NE RIEN DIRE C’EST AUSSI ETRE PRESENT »
note du 23/03
ce n'est nullement autobiographique...
je vais bien merci !
Juste pour signaler que dans toutes les grandes villes de France existe un numro de tlphone où 24/24h des bnvoles sont l'coute de ceux qui vont mal...
Rédigé à 11:00 | Lien permanent | Commentaires (14)
Librairie ancienne "Le Trouve Tout du Livre "
Le Somail Aude
Les livres bien aligns sur les tagres, le classement minutieux lui donne un air studieux.
Pourtant, que d’motions sont contenues dans ma bibliothque !
Il suffit que je caresse le titre d’un ouvrage, d’en parcourir quelques lignes pour que jaillissent, intactes, les visions et les sensations qui accompagnaient mes lectures.
Entre les pages reposent tous les personnages que j’ai rv d’tre, le cœur battant, les yeux rougis par la veille, et puis les fleurs sches ramasses en chemin, ces rflexions d’un autre temps.
Elle sait, ma bibliothque, plus que n’importe qui, de quels rves je suis faite, veillant jalousement sur eux, comme sur un autre moi-mme.
Rédigé à 11:00 | Lien permanent | Commentaires (17)
le jardin ce matin
Plumes froides
Qui tombent du ciel
Et couvrent le sol
Fondant en eau
Aux premiers rayons du soleil
Plumes blanches
Cristaux de neige
Comme les cristaux de roche
A travers le prisme
Nous font entrevoir
Le printemps proche
La vie renat
Avec elle...
L’merveillement !
j'ai emprunt les plumes froides
" Sinouh l'Egyptien"
de Mika Waltari que m'a fait dcouvrir
Rédigé à 12:00 | Lien permanent | Commentaires (17)
Magritte Pourquoi les grands esprits de l’art pictural, scnique, lyrique, ludique, gastronomique ne sauraient-ils pas faire des crations en les prenant par « l’autre bout » In crdible ! Unglaublich ! Inou ! Pourquoi pas ? - Des restos où le menu dbutera par le caf et se terminera par la tarte l’oignon - le Cid revisit où Chimne tuera Don Digue - on pourra faire des chques bien avant de gagner l’argent dont on inscrit les chiffres sur le papier - les alpinistes seront splologues - les ramoneurs auront des vtements blancs - les chauves des bigoudis - les filles punks en tailleur Chanel - des militaires aux uniformes « Peace and love » - les colos avec des sacs de dfoliant - les enfants apprendront lire leurs parents - les rires remplacs par les larmes quand un amour se meurt - les SDF auront droit un appartement de fonction, les ministres coucheront sous les ponts - le prsident mangera aux restos du cœur - les fleuves couleront de l’estuaire vers la source Mais notre monde n’est-il pas dj N’avons-nous pas dj … - des petites filles prises comme des femmes ? - de jeunes chanteurs nafs dguiss en stars ? - des sans le sous qui doivent survivre dans un monde où le coût de la vie est mille fois suprieur leur salaire ? - des guerres pour les intrts des magnats ? - des prises d’otages pour faire pression ? - des humains qui meurent de faim ? C’est ce monde- l qu’il faudrait mettre l’envers…
On verra …
sens dessus dessous ?
- des adultes qui ont des problmes et des comportements d’ado ?
Rédigé à 10:00 | Lien permanent | Commentaires (15)
Je viens de relire « Les fragments d’un discours amoureux « de Roland Barthes C’est toujours un plaisir renouvel. Peut-tre parce que cela correspond une priode bien prcise de ma vie…sûrement ! Combien de fois ai-je lu et relu, bon nombre de "fragments" et les mots viennent toujours m’enchanter, la liste est longue et aujourd’hui plus particulirement c’est le mot « Ravissement » qui rsonne le plus fort. « Je puis tomber amoureux d’une phrase qui m’est dite et non seulement parce qu’elle me dit quelque chose qui vient toucher mon dsir, mais cause de son tour syntaxique, qui va m’habiter comme un souvenir. » (Citation de Barthes) Cette motion qui me transporte de joie, tre dans le ravissement, ivre, perdue… Et tous ces autres mots comme : Tous ces mots lis au sentiment amoureux qui font le fond de commerce de notre cœur quand celui-ci se laisse aller la magie du ravissement.
"Oreste et les Erinyes" Gustave Moreau
s’abmer adorable attente cœur comblement dclaration ddicace dralit crire treinte fte jalousie je t'aime langueur lettre pleurer pourquoi regrett rencontre retentissement signes souvenir tendresse vrit
note dj publie le 23/06/04
Rédigé à 10:00 | Lien permanent | Commentaires (14)
Le bonheur est comme la neige... il est doux, il est pur et...il fond ! Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de
le prvoir, mais de le rendre possible...
Antoine de Saint Exupry
Rédigé à 12:00 | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
La couverture est douce et satine, les pages
encore vierges,pourtant, au moment de confier
au cahier neuf mes penses, la main hsite.
Ce n’est pas la peur des fautes ou des ratures
qui, dans l’enfance accompagnait le mystre d’un
savoir qui s’y incarnait, mais une motion
plus ancienne…
Les lignes, fines, comme des cheveux
qui ombrent les pages blanches, semblent avoir
retenu dans leurs mailles des rves et des dsirs
qui, bien qu’invisibles, n’attendent que la
caresse de la plume pour se rvler.
Et s’il m’arrive de croire que le cahier m’offre
la possibilit d’une nouvelle existence,c’est
parce que je pressens le pouvoir des mots.
Il suffit en effet d’un seul trac mme la page,
pour que s’offre moi la prsence mue d’un
nouveau destin.
Rédigé à 00:00 | Lien permanent | Commentaires (23) | TrackBack (0)
deux pas de chez moi,
chemin que j'emprunte souvent
Champ de bl d’or
Coquelicots flamboyants
Chemins emprunts
Parfois de traverse
Inexorablement
Me mnent vers toi
Course folle
Au soleil brûlant
Bruissements d’ailes
Papillons phmres
Chant de l’eau
De la terre
Eblouissement
Tu viens vers moi
Messager
Des lendemains
Incertains….
Rédigé à 12:00 | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (0)
Figures au bord de mer " Nicolas de Stal"
Depuis que nous sommes arrivs sur cette le, le soleil brûlant chaque jour nous abme davantage.
Nous passons nos journes dans cette pice sombre,le ventilateur nous donne l’illusion d’une brise rafrachissante, mais ce n’est qu’illusion.
Nos nerfs sont vifs et nos nombreux verres de whisky n’arrangent rien.
Pourtant ce voyage tait la promesse d’une union autant crbrale que sensuelle.
Les mots nous avaient touchs, notre rencontre dans cette librairie où je l’ai vu pour la premire fois, moi venant me faire ddicacer son dernier essai.
Ce qui m’avait sduit avant tout, c’est son beau regard grave, des yeux d’un bleu profond,et sa voix…sensuelle ,charmeuse.
Nous nous sommes revus quelques jours plus tard dans ce caf et avons pris l’habitude de nous y retrouver chaque jour.
Il tait en train de rdiger une nouvelle, il avait besoin de soleil, de s’vader pour trouver l’inspiration, la grisaille parisienne lui pesait.
Moi j’tais prt le suivre au bout du monde, sa seule prsence me comblait, ses confidences sur les femmes qu’il avait aimes, et puis moi.
Pour lui j’tais un cadeau, il aimait ma manire d’tre, mon corps d’phbe, ma jeunesse.
Nos vingt ans d’cart runissaient la fougue, l’insouciance la sagesse et l’quilibre.
Nos corps s’pousaient merveille, je me sentais vivre, libre…
Sur l’le seuls quelques marins attabls au bar que nous frquentions, nous regardaient avec envie. Le fils de l’un d’eux se rapprochait de plus en plus de moi, " lui" n’apprciait gure.
La chaleur excitait nos sens, le soleil nous rendait fous, brûlant nos corps, nos mes, l’animalit reprenait le dessus.
Ce jour-l, nous nous sommes disputs violemment comme savent le faire les amants.
Je ne supportais plus sa jalousie, j’ai couru vers la plage.
Le soleil tait plus puissant que les autres jours, une boule de feu irradiait mon ventre.
Je m’allongeais sur le sable, brûlant de dsir.
C’est alors que…
C’est alors que tout vacill.La mer a charri un souffle pais et ardent.
Il m’a sembl que le ciel s’ouvrait sur toute son tendue pour laisser pleuvoir du feu.
Tout mon tre s’est tendu et j’ai crisp ma main sur le revolver. La gchette a cd, j’ai touch le ventre poli de la crosse et c’est l, dans le bruit la fois sec et assourdissant que tout a commenc.J’ai secou la sueur et le soleil.
J’ai compris que j’avais dtruit l’quilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais t heureux.
Alors, j’ai tir encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonaient sans qu’il y parût.
Et c’tait comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.
Atelier d’criture, le but de l’exercice aprs lecture du texte en italique tait d’imaginer le dbut de l’histoire, celle des moments heureux …
J’avais reconnu le texte mais j’en ai fait totalement abstraction, difficile de se frotter un si grand auteur…
que je vous laisse deviner
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Ble /Riehen Suisse
"L'homme qui marche " Giacometti"
Trouver son chemin, affaire personnelle,
affaire de lectures, de rencontres, d’amiti.
Chaque jour un nouveau chemin parcourir,
sachant que toutes les directions
ne se valent pas,
que les plus beaux ne mnent pas loin.
Tous ces chemins, tous ces possibles,
qui ne sont jamais raliss.
Tous ces chemins jamais emprunts,
ceux qui se drobent sous nos pas.
Qu’importe l’issue,
seul compte le chemin parcouru
Chemin d’obstacles et d’embûches,
Chemin d’garement,
arpenter toujours,persvrer.
Chemin de la connaissance…
Chemin de paradoxes
Chemin d’excs
Chemin du vrai
Chemin de l’me
Ne suivre que celui qui cherche nos pas…
"Il y a bien des chemins sans voyageur
Il y a encore plus de voyageurs qui n'ont pas leur sentier."
Gustave Flaubert
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Roberto Juarroz
Le monde est un texte entre parenthse, peut-tre mme un mot entre parenthses.
Sans doute toutes les choses, l’homme y compris,
sont-elles entre parenthses.
Tout semble tre en suspens, en rserve. Rien ne peut exister compltement, ni fleur, ni dieu.
Que se passerait-il si on supprimait les parenthses ?
Trouverait-on une existence nouvelle dans chaque chose ou rien l’intrieur ?
Ce qui est sûr : si les parenthses se suppriment, il ne sera plus possible de les remettre.
Vivre consiste peut-tre accepter les parenthses.
Extrait de « Fragments verticaux » de Roberto Juarroz
Rédigé à 08:00 | Lien permanent | Commentaires (18) | TrackBack (0)
Jeroen Sparla
Je venais te parler
Toi tu me parlais de moi
Moi je parlais de toi
L’amour une conversation
Une obsession
Une ombre parfume
Qui ne me quitte jamais
Toi l’ombre vivante de moi
Moi l’ombre vivante de toi
Tension, joie, perdition
Esclavage consenti…
Rédigé à 00:08 | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Egon Schiele
Femme vampire…
Voulez-vous me dguster encore
A pleine bouche, pleine langue
Vous avez soif de moi
Comme j’ai soif de vous
Humez mon amour
Mon dsir de vous
Votre souffle me parcourt
J’aime quand vous dvoilez
Les secrets de votre chair
Vous sentez monter
Les effluves vers vous
Je cherche vos lvres
Nos odeurs sont mlanges
J’ai plong mon visage
Dans votre chair
Affol par les parfums, les tideurs
Cris d’oiseau, de mouette, de frgate
Communion divine
Je m’offre compltement vous
Mon dsir de vous est au plus haut
J’aime votre me, votre sexe
Ce que vous tes…
J’aime quand les sentiments sont l
Quand la complicit est plus forte
Mon me reste avec vous
Quand je vous quitte
Et que sans cesse je repense
A nos treintes…
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Voil ma premire note, j’espre y avoir t fidle, elle date du 13/02/2004
Plaisir de partager, de partir de rien, d'une photo, de" il tait une fois", de s'amuser tout en laissant son imagination vagabonder, partir d'un mot pour aboutir une histoire, un pan de vie parfois enfoui depuis bien longtemps, tel est le plaisir de l'criture et de mettre en mots un peu de soi et des autres…
Un an dj
Je ne sais pas comment ce blog va voluer, je me suis beaucoup investie, peut-tre trop mme.
Mais où se situe la limite ?…
Parfois j’ai des moments d’incertitude, vais-je continuer ?
Et puis vos commentaires me poussent voluer, tous les jours remettre du coeur l’ouvrage.
J’ai cr un besoin alors qu’au dbut ce n’tait qu’un dsir.
Dsir de communiquer, de m’ouvrir ce monde inconnu pour moi.
Alors simplement je veux vous remercier pour bon nombre d’entre vous de votre fidlit, de vos commentaires qui souvent me poussent ragir, rflchir, chercher des rponses.
J’aime venir vous lire, vous tes devenus pour beaucoup des ami/es trs chers, nos mots se sont croiss, rencontrs, nos sensibilits effleures. Nos motions communes, notre idal, tout cela fait que ce site vit. Grce vous, moi, nous.
Parfois il y a des moments intenses de fous rires, de sourires, de joies, mais aussi de larmes selon le propos.
Cette passion commune nous habite, cette envie de partager nos lectures, nos musiques, nos peintures, nos posies, nos citations, nos rflexions, notre vie, nos doutes et nos esprances.
En ce moment les mdias parlent beaucoup de ce phnomne des blogs, certains avec mpris, les traitant de nombrilistes, de poubelle de l’go ou plateau en argent du moi, « tout ce que vous avez sur le cœur » slogan du blogging, d’autres estiment que c’est une magnifique ouverture sur les autres.
Pour moi c’est une autre manire d’exprimer notre libert et de ne pas suivre ce que l’on voudrait nous imposer.
Voil en quelques mots derrire mon pseudo d’une anne de « ludique criture » ce qu'aujourd’hui je voulais vous dire.
Et vous remercier !!!
Elisanne
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Atelier d’criture « Mariage d’un poisson et d’un chat »
Texte court rdig dans un temps trs court avec les mots imposs suivants :
Trompe de smurf/ mouroir chat/ crapaud hydrocphale/ chaise sensuelle/ sang dlav/ norme envie/ pntrer/ matires nausabondes/
et terminer par ces mots 'dfinition de l’amour ‘
"Trompe de smurf" mon chat est amoureux de mon poisson.
Chaque fois qu’il passe devant la mare et entend le kwaak kwaak des crapauds hydrocphales qui se baignent dans l’eau stagnante remplie de matires nausabondes, une norme envie s’empare de lui.
C’est l’ide de mariage qui le prend aux tripes et une envie folle de pntrer dans le monde de "Nmo"
Dans cette parade nuptiale il se met sur la chaise sensuelle, la chaise des amours de son matre, juste en face de l’aquarium et regarde avec ses yeux de velours "Nmo" aux couleurs de sang dlav.
Et fougueusement il pense cet acte que l’on compare la petite mort.
Non, il ne finira pas dans un mouroir chat.
Rencontre, dsir, plaisir, jouissance, petite mort, amour, pour "Nmo" et "Trompe de smurf" ce sont l les dfinitions de l’amour.
je termine la srie avec cette petite note d'humour poste le 6/04
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Il tait une fois un petit prince qui s’amusait lancer des cailloux dans la mer pour pater sa petite cousine et lui dmontrer quel point il tait fort.
Car ces cailloux comme dans toutes les histoires devinrent magiques, juste le temps d’un aprs-midi d’t.
Voil, comme dans un rve veill, la limite du sommeil, quand la tte devient vide et que le rve commence, les couleurs se mlant entre elles, les gestes devenant leur tour chargs de sens, les cailloux se transformant en toiles scintillantes, la mer et le ciel se rejoignant pour ne devenir qu’une bulle, ronde comme la terre.
Le petit prince et sa cousine debout sur une de ces pierres, au centre de la bulle, deviennent le centre du monde, où tout est permis.
Ils vont de dcouvertes en dcouvertes, regardant les humains devenir cailloux, les fleurs devenir cactus, la mer devenir sable, le soleil perdre de son clat, le froid s’installant dans ce dsert minral, plus de vie, l’effroi de l’immortalit.
Ils prirent peur, pris au jeu de leur insouciance ils ne se sont pas rendus compte du pouvoir qu’ils avaient entre leurs mains.
Comment faire pour tout remettre en ordre, enferms dans la bulle.
Heureusement que l’imaginaire permet ce genre de factie, sans danger, donc facile pour eux de revenir tranquillement au bord de la mer scintillante par les reflets du soleil, de faire des ricochets dans l’eau avec les cailloux, et de rire, d’avoir du plaisir tre ensemble et s’amuser.
(il fallait commencer le texte par "il tait une fois" et insrer juste/sommeil/vide) et partir de cette photo pour crer l'histoire...
Note du 08/06/04
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Je suis morte le jour de ma naissance.
Cela peut paratre curieux, mais non, morte ce qui existait avant pour natre la vie.
M’merveiller devant un rayon de soleil, le gazouillis des oiseaux, me sentir pleine de vie le matin au rveil , laisser mon exubrance prendre le dessus, me dire que j’ai beaucoup de chance de vivre mon ge mes rves d’enfant, mme si quelques illusions ont disparu.
Mais mes rves sont rests intacts et j’en ai raliss tellement, peut-tre justement par mon exubrance, et puis « tu vis en artiste, » quel beau compliment
ne m’a-t-on fait ce jour- l quand la personne laquelle j’tais le plus attache me dit ces mots.
C’est vrai, c’est plus difficile de vivre en artiste que d’tre artiste, tout le monde peut l’tre, il suffit d’tre un peu fragile et de s’exposer.
En fait je ne souffre pas trop du manque cela dpend des jours et je trouve mon sort enviable.
C’est mes parents que je dois cette libert de vivre, sans eux je n’existerais pas, dans ce geste d’amour ils m’ont donn la vie, la force d’assumer au jour le jour toutes les contraintes de cette vie terrestre, d’accepter de vieillir, d’accepter de renoncer la jeunesse du corps mais pas celle de l’esprit.
De ne pas culpabiliser en dpensant de l’argent ni en ne faisant pas les tches mnagres qui me rebutent.
Je prfre vivre dans le plaisir de lire, d’couter de la musique, de voyager, de rver encore et puis une gerbe de fleurs champtres mon anniversaire cela me fait tant plaisir.
Par contre je prne la libert et refuse d’tre possde de quelque manire que ce soit, ni l’argent, ni l’amour, mon cœur est bien trop fragile pour cela et puis le temps est rvolu où je me cachais dans une armoire attendre que la voie soit libre.
Je sais que je suis complexe et que mon analyse systmatique de mes comportements peut nerver, tant pis, c’est ma libert.
Ici et maintenant "Carpe diem " telle est ma devise, profiter du moment prsent, jouir de ce qui m’est donn, de l’art, de l’amour, de la nature, et puis j’ai un rve,
aprs ma mort j’aimerais revenir transforme en chat pour tout ce qu’il reprsente, le flin, la libert, les clins, la folie, la sauvagerie.
rponse au questionnaire de Sophie Calle du 23/02
note du 26/03
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La musique m’a donn des ailes…
Toute petite j’ai eu la chance de baigner dans un monde de musique, depuis elle prend beaucoup de place dans ma vie.
Je me souviens de ce pianiste de renomme internationale venu jouer Saint-Raphal, de son piano qui avait du mal entrer dans la salle de concert, il est venu djeuner chez mes grands-parents et moi je regardais ses mains.
Le soir au concert j’tais sur un nuage l’coute de ces notes qui s’envolaient, c’tait un crin de grce, l’instant du monde. Je sentais la vibration des toiles, du vent, de l’amour, la pulsation de la vie qui nous entoure, nous nourrit.
Instant d’ternit
Le son nat du silence, ce silence si souvent absent pour viter de se poser les bonnes questions, se rencontrer soi.
La vie et la musique sont la mme chose, il y a une dimension sacre, amoureuse dans la musique, elle nous rend selon les sons, amoureux ou belliqueux, elle nous fait, rire ou pleurer, elle nous fait sentir ce qui se passe, la violence , la souffrance, la beaut.
Prendre le temps d’couter, le temps essentiel pour sentir ce qui se passe, cette nergie…
Musique du cœur, amour, amiti ces cadeaux de la vie…
Au moment où j’cris les sons du piano envahissent la maison, c’est du blues…et j’aime a !
note du 22/06/04
Nicolas de Stal
" La leon de piano"
Tes mains sont sur moi
Comme un pianiste...
Et font sourdre des sons mlodieux
J’aime tes symphonies secrtes
Temptueuses, tumultueuses...
Et doucement elles jouent
Comme les cordes d’un violon
Tu fais natre des chants
Brefs et essouffls
Au bord de mes lvres
Je succombe…
Je ferme les yeux, je te sens…
Les tempis se succdent
Prlude, fugue, contrepoint…
Les notes s’grnent et s’achvent
Sur un adagio…
note du 19/07/04
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Mettre du sens dans la lgret
Faire que cette lgret soit belle et intense dans son instant
Traces de plaisirs phmres que le temps et l’immensit du cosmos virtuel dissolvent rapidement
Traces comme les pas dans le sable qui s’effacent mais qui…
Involontairement laissent des marques
Traces des corps que nous avons treints, des souffles que nous avons partags
Mais qui parfois laissent des marques douloureuses
La vie reprend toujours son cours et nous permet de nouvelles dcouvertes
Changer, tre plus lgre, se poser moins de questions
Tout est sincre dans l’instant où nous nous parlons
Notre vie ne peut hlas toute s’investir dans cet change
Donnons-nous…
Le temps qu’il faut, le temps que nous le voudrons bien
Le temps qui s’imposera nous
Vivre ensemble, ici et maintenant dans un confinement intellectuel qui attise la sensorialit
Vivre le prsent dans ce partage qui bientt ne sera plus qu’un souvenir…
L’air est plein du frisson des choses qui s’enfuient !!!
note du 14/06
dans le cadre de la rtrospective en vue de l'anniversaire de ce blog
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La danse des mots
Catherine Guialo
Tous ces mots
Tous ces non-dits
Tous ces mots refuges
Tous ces mots lus
Tous ces mots attendus
Tous ces mots aims
Tous ces mots couts
Tous ces mots vains
Tous ces mots qui sont
Ma Vie…
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La danse des mots
Catherine Guialo
Tous ces mots
Tous ces non-dits
Tous ces mots refuges
Tous ces mots lus
Tous ces mots attendus
Tous ces mots aims
Tous ces mots couts
Tous ces mots vains
Tous ces mots qui sont
Ma Vie…
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Les mots qui vont surgir savent de nous des
choses que nous ignorons d'eux
Ren Char
Pourquoi crire ?
Ecrire c'est comme tre amoureux, on est nouveau, libre, et port par un dsir formidable...
Que reprsente pour moi crire ?
Cela devient vital, j’ai besoin de nommer, de mettre en mots ce que je ressens, souvent comme un cri, c’est une libration.
Pour moi une « chose qui n’est pas dite, n’est pas sue », donc crire me permet de « me dire » ce que je ressens, alors que bien souvent je veux occulter des penses que je ne trouve pas toujours plaisantes pour moi et les autres.
J’aimerais arriver crire sans tabous, me librer dfinitivement de mes dmons qui m’empchent si souvent de dire ce que je voudrais crier la face du monde.
Je ne sais crire que dans l’urgence, un mot entranant un autre, j’aime alors cette spontanit, le dire vrai qui vient ce moment- l.
Par mon coute des autres, je sais que les mots ne sont jamais anodins, qu’ils expriment ce que nous sommes, moins de se cacher derrire une faade d’intellectuel bien pensant, mais l ce ne sont plus des mots, mais des ides.
Pour moi crire devient librateur, jubilatoire, c’est un lan de vie sans concessions.
note du 22/07/04
dans le cadre de la rtrospective en vue de l'anniversaire de ce blog
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Cette semaine est un peu particulire, non pas cause de la saint Valentin,
mais cela va faire « un an » le 13 fvrier que j’ai ouvert mon blog.
Alors j’ai envie de faire une rtrospective
de quelques notes des premiers mois de vie de ce site (jusqu’ fin juillet).
Ce n’est pas un best of, juste une envie,
en fonction de mon humeur du jour et des souvenirs que ces notes me rappellent.
Alors voil la note poste le 06/06/04
Lettre ma mre
Quand je pense toi, souvent, je redeviens la petite fille qui aimait se blottir dans tes bras, trouver le rconfort mes chagrins.
Tu es partie bien vite et trop tt. Je n’tais encore qu’une toute jeune femme, nous n’avons pas eu le temps d’changer et de parler de ce qui faisait tour tour notre attachement et notre fuite l’une de l’autre.
J’aurais tant voulu que tu me dises, que tu m’aimes pour ce que je suis, et non pour ce que je reprsentais pour toi.
J’ai toujours souffert d’avoir cru que tu ne m’aimais qu’au travers du regard de cet autre enfant, mon frre, que je n’ai jamais connu, car mort avant ma naissance.
J’tais tes yeux le substitut de cet enfant, tu me montrais ses jouets, nous allions sur sa tombe, et je mettais chaque fois une fleur dans le bec de la colombe blanche qui l’ornait.
J’ai souffert de tout cela plus que de raison.
Peut-tre n’as-tu pas trouv les mots pour me « DIRE » tout ton amour.
Aujourd’hui je sais que tu m’aimais, tu me l’as prouv ta manire en me gtant trop, moi j’avais juste besoin d’entendre tes mots.
Et puis un jour, bien plus tard, en regardant une photo de toi, j’ai compris que tu n’tais pas seulement ma « mre » mais aussi une « femme »et que je ne pouvais pas tre tout pour toi.
Souvent nous nous sommes dtestes, haes…et puis aimes…
Aujourd’hui je voulais te rendre hommage et te dire que tu as t une maman aimante et une femme merveilleuse, et si je suis ce que je suis je te le dois…
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Cette semaine est un peu particulire, non pas cause de la saint Valentin,
mais cela va faire « un an » le 13 fvrier que j’ai ouvert mon blog.
Alors j’ai envie de faire une rtrospective
de quelques notes des premiers mois de vie de ce site (jusqu’ fin juillet).
Ce n’est pas un best of, juste une envie,
en fonction de mon humeur du jour et des souvenirs que ces notes me rappellent.
Alors voici un carnet de voyage post le 12/06/04
Frontire Algrie/Tunisie sud
Ds l’enfance j’ai toujours t fascine par les grands espaces. Mes lectures me menaient dans des contres lointaines, sous le ciel d’orient. Puis plus tard j’ai t influence par la vie de personnages fabuleux tels que : Charles de Foucault Isabelle Eberhart
Thodore Monod
Ces aventuriers fous de dsert.
J’entrepris donc mon premier voyage dans ces contres en partant en Egypte. Ma premire vision du dsert, ces immensits somptueuses, ces dunes venant plonger dans les eaux du Nil, les couleurs changeantes tout au long de la journe, ces temples tout juste sortis des sables au sud d’Assouan vers la frontire du Soudan.
J’ai pris goût cette impression d’ternit et l’anne suivante je partis en Algrie, et l ce fut grandiose.
D’Alger Ghardaa, les paysages sont somptueux, je fis de nombreuses haltes dans les oasis
Bou Saada la cit du bonheur cher au peintre Dinet
El Oued la ville au mille coupoles au milieu du grand erg oriental, paysage dsertique parsem d’une multitudes de petites palmeraies enfouies dans de vastes entonnoirs creuss par l’homme.
Laghouat la porte du dsert.
Ghardaa, ville du M’Zab, avec ses venelles troites , les maisons entirement tournes vers les cours intrieures, protges du regard impur , la place du march du X1me, grouillante d’activits, point d’arrive des caravanes du grand sud, et ses jardins bruissant d’eau et d’oiseaux.
Et puis le dsert, espace infini, temps ternel confondu dans un seul sentiment, celui du silence peupl de pierres et de posie qui nous envahit et nous transporte l où l’esprit peut s’approcher de la perfection.
Silence extraordinaire et mystrieux.
Dormir la belle toile, regarder le ciel, entendre la voix du dsert, se rveiller l’aube aux premires lueurs du soleil, partager un repas frugal et se remettre en route dans cette immensit où l’on se sent si vulnrable.
« Le dsert n’ayant donn de concurrent au sable, grande est la paix du dsert » Michaux
Retour vers la civilisation, arrt Tipaza, pense mue en lisant les mots :
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire, le droit d’aimer sans mesure »
sur la stle ddie Camus.
Retour difficile, dans ce vacarme assourdissant de notre monde de consommation, aprs la srnit et la paix retrouve dans ce vaste espace minral.
Le dsert est en moi chaque jour diffrent, tantt sable, tantt pierre, tantt mer, tantt montagne…
Ma passion des voyages ne m’a pas quitte depuis, et je rve toujours de dcouvrir et redcouvrir toutes ses richesses qui existent de par le monde.
Rédigé à 22:00 | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Voutch
Au nom du ciel, Marie-Christine, est-ce que
tu pourrais arrter avec tes...
"Ah, elle est sympa, ta petite vire en 4X4 dans le dsert"
Je vous souhaite un bon dimanche ensoleill...
Rédigé à 12:00 | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Depuis toute petite, une de mes passions concerne l’Egypte.
Tous ces mystres plus fascinants que le roman le plus captivant, ces fouilles entrevues lors de l’un de mes voyages l-bas, images jamais graves dans ma mmoire…
Et voil qu’un nouveau mystre va tre perc d’ici peu,
la quatrime porte de la tombe 33 va dvoiler ses secrets. Elle date du VIIme sicle avant J.C
Cette tombe immense dont une partie se trouve sous la montagne est un vritable palais.
Compose de deux cours couvertes, de deux pices d’apparat, de plusieurs portes, de puits, d’appartements et de chambres secondaires.
L’ouverture de la quatrime porte permettra l’accs aux puits, diffrentes salles et la chambre funraire.
Cette dernire se situe 15 mtres sous terre et une centaine de mtres de l’entre.
Il s’agit de la spulture de Padiamenop, secrtaire particulier et bibliothcaire de
Psammetik 1er.pharaon de la XXVIme dynastie.
Cette priode dite sate au cours de laquelle les Egyptiens prirent conscience de leur spcificit culturelle au sein du monde oriental.
Ils entrrent en contact avec les Grecs et firent commerce avec eux.
Padiamenop , rudit, spcialiste de la littrature et des hiroglyphes a fait graver sur les parois de sa tombe les textes funraires royaux qui combinent l’image et le texte pour dcrire le monde imaginaire de l’au-del, celui par exemple du parcours du soleil au travers d’une gographie fantasmagorique.
Ces textes, livres de la nuit, du jour, des morts, des portes ou des cavernes reprsentent une version des plus tardives…
Alors le voile va bientt se lever …
Ma curiosit de ce monde ancien trouvera une nouvelle rponse…
C’est un peu comme le travail que l’on fait sur soi , chaque porte ouverte, nouvelle dcouverte…
Les hiroglyphes, gravs sur les parois, ct de la quatrime porte mure ( gauche)
photo Institut d'Egyptologie
Ses recherches sont conduites par Claude Traunecker directeur de l'institut d'gyptologie de l'universit
Marc-Bloch Strasbourg.
Rédigé à 11:00 | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
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