Cette semaine est un peu particulire, non pas cause de la saint Valentin,
mais cela va faire « un an » le 13 fvrier que j’ai ouvert mon blog.
Alors j’ai envie de faire une rtrospective
de quelques notes des premiers mois de vie de ce site (jusqu’ fin juillet).
Ce n’est pas un best of, juste une envie,
en fonction de mon humeur du jour et des souvenirs que ces notes me rappellent.
Alors voici un carnet de voyage post le 12/06/04
Frontire Algrie/Tunisie sud
Ds l’enfance j’ai toujours t fascine par les grands espaces. Mes lectures me menaient dans des contres lointaines, sous le ciel d’orient. Puis plus tard j’ai t influence par la vie de personnages fabuleux tels que : Charles de Foucault Isabelle Eberhart
Thodore Monod
Ces aventuriers fous de dsert.
J’entrepris donc mon premier voyage dans ces contres en partant en Egypte. Ma premire vision du dsert, ces immensits somptueuses, ces dunes venant plonger dans les eaux du Nil, les couleurs changeantes tout au long de la journe, ces temples tout juste sortis des sables au sud d’Assouan vers la frontire du Soudan.
J’ai pris goût cette impression d’ternit et l’anne suivante je partis en Algrie, et l ce fut grandiose.
D’Alger Ghardaa, les paysages sont somptueux, je fis de nombreuses haltes dans les oasis
Bou Saada la cit du bonheur cher au peintre Dinet
El Oued la ville au mille coupoles au milieu du grand erg oriental, paysage dsertique parsem d’une multitudes de petites palmeraies enfouies dans de vastes entonnoirs creuss par l’homme.
Laghouat la porte du dsert.
Ghardaa, ville du M’Zab, avec ses venelles troites , les maisons entirement tournes vers les cours intrieures, protges du regard impur , la place du march du X1me, grouillante d’activits, point d’arrive des caravanes du grand sud, et ses jardins bruissant d’eau et d’oiseaux.
Et puis le dsert, espace infini, temps ternel confondu dans un seul sentiment, celui du silence peupl de pierres et de posie qui nous envahit et nous transporte l où l’esprit peut s’approcher de la perfection.
Silence extraordinaire et mystrieux.
Dormir la belle toile, regarder le ciel, entendre la voix du dsert, se rveiller l’aube aux premires lueurs du soleil, partager un repas frugal et se remettre en route dans cette immensit où l’on se sent si vulnrable.
« Le dsert n’ayant donn de concurrent au sable, grande est la paix du dsert » Michaux
Retour vers la civilisation, arrt Tipaza, pense mue en lisant les mots :
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire, le droit d’aimer sans mesure »
sur la stle ddie Camus.
Retour difficile, dans ce vacarme assourdissant de notre monde de consommation, aprs la srnit et la paix retrouve dans ce vaste espace minral.
Le dsert est en moi chaque jour diffrent, tantt sable, tantt pierre, tantt mer, tantt montagne…
Ma passion des voyages ne m’a pas quitte depuis, et je rve toujours de dcouvrir et redcouvrir toutes ses richesses qui existent de par le monde.