"Double je"

Ma palette de rve...

"Le soleil s’lve lentement.
Il nage en un ocan de lueurs carmines qui se fondent insensiblement dans l’or vert du znith.
Je pense des toiles de Noir, le seul peintre qui ait compris toute la dlicatesse des matins du Sud.
Tout ici chante en couleur, s’anime graduellement d’motion solaire.
Le sable se dore et les pierres s’irisent.
Des reflets verts, des reflets orangs ou rouges mettent une floraison de lumire sur l’aridit de cette colline.
J’y vois vivre la lumire.
Elle devient ma palette de rve."

Isabelle Eberhardt, "Montagne de lumire".


Ici il fait froid, le ciel est bas et gris, alors je m'vade dans ce monde minral où la lumire est blouissante , les motions dcuples, moment de magie, d'infini, de silence...
frie du dsert pour qui sait le savourer, l'aimer,
plnitude indescriptible...

Ma palette de rve...

Lourd fardeau...

Maroc Sud

Lourd fardeau
Sur nos paules

Tous ces moments vcus

Traces indlbiles

Souvent souvenirs
De moments heureux

Parfois tristesse et larmes

Accompagnent les autres

Mais marcher encore

Aller de l’avant

Sourire la vie

Se laisser surprendre

Et s’merveiller…

 

Lourd fardeau...

Comme une vidence

Sud marocain

Comme une vidence

La terre retournera la terre

Cette architecture simple

Fine et fire

Parat la fois

Eternelle et phmre.

Comme une vidence

"La chambre d'Isabella"

Il y a des moments dans la vie qui vous mettent en joie, vous procurent un plaisir inou, vous vous laissez surprendre et la magie opre…

C’est ce qui m’est arriv en allant au thtre cette semaine voir

« La chambre d’Isabella » de Jan Lauwers,
surprise du festival d’Avignon 2004.

Comment la dfinir autrement qu’en disant que c’est une pice joue la lisire du thtre , de la danse , et, de la comdie musicale .Un spectacle qui vous suit, au-del de sa fin comme une ombre blanche, et vous porte travers les rues la nuit.
Et cette chanson qui ouvre et clt
« La chambre d’Isabella »

We just go on…

La chambre aux secrets d’Isabella où dfilent les Amours vivantes et mortes…

Elle passe sa vie en revue, elle est vieille et aveugle dans cette chambre entoure de milliers d’objets exotiques de l’Egypte ancienne et d’Afrique noire.
Cette chambre renferme un secret , elle est le lieu d’un mensonge, bti sur l’image d’un prince du dsert disparu lors d’une expdition et dont Isabella serait la fille. Ds lors le dsir, dsir du pre, dsir du dsert qui toujours se survivra lui-mme, enflamme l’enfant, la jeune femme, la femme enfin…
Merveilleuse vieille dame la tumultueuse destine sentimentale et sa faon politique, une femme indomptable qui traversa le XXme sicle avec ses passions, ses folies, la vitesse d’un mtore, femme forte qui s’employa survivre au sicle le plus turbulent et violent qui soit…
Tout un cortge d’amours et d’amants, de morts et de vivants, car le sicle de Joyce et de Picasso fut aussi celui des pires horreurs, grandes guerres, Hiroshima, colonialisme, les voyages sur la lune,le dveloppement de l’art contemporain, Ziggy Stardust de David Bowie, jusqu’ la famine en Afrique..

Il y a du gnie dans les trouvailles de Jan Lauwers…

Comme ces deux comdiennes qui symbolisent l’hmisphre gauche et droit du cerveau d’Isabella, une troisime celle de sa sexualit

Cet amant jaloux parce qu’Isabella ne lui a jamais demand de quitter sa femme et ses cinq enfants, elle tant libre et sachant que de toute manire il n’aurait jamais quitt sa femme…
Ce pnis de baleine sch qui lui sert d’appui, et l’association de briquet et de pnis car elle est une grande fumeuse…

Je ne veux pas vous en dire plus, si vous en avez l’occasion allez voir ce spectacle, il vous apportera du sens, de la lgret, de la gat.

En voyant l'un des danseurs je n'ai pu m'empcher de sourire et de penser LaVitaNuda...que j'imaginais dans le rle...
http://lavitanuda.canalblog.com

 

"La chambre d'Isabella"

La lettre… Histoire de temps…

 

Je suis un peu vulnrable ces derniers jours,
autant physiquement que moralement, mais je
pense que le physique influe sur le moral  
ou inversement…
Alors …

Des vieux souvenirs  remontent la surface,
si cette lettre je l’avais lu, si …

L’histoire remonte mes premiers mois amoureux, j’aimais cet homme, beau, grand, brun tnbreux, les premiers baisers, les premiers effleurements, un baiser dans la nuque et je chavirais et toute cette douceur, les longues promenades travers champs, les fleurs que nous cueillions, nos rires, notre goût pour la lecture, ma dcouverte de Paris.

Et puis le temps a pass, l’loignement, nos routes
se sont non pas spares, mais la vie a fait son œuvre.

Quelques annes plus tard, en fait aprs la mort
de ma mre, j’appris par une des ses amies que la
veille de mon mariage, une lettre tait arrive,
cette lettre que je n’ai jamais lu mais dont je
connais aujourd’hui le contenu, me prvenait
de sa venue de l’heure et de l’endroit où nous
devions nous retrouver.

Je n’ai jamais revu cet homme, je pense souvent
lui, j’ai l’impression que cette partie de ma vie n’a
t qu’un rve.

Ma vie aurait peut-tre t diffrente, pas mieux ni
moins bien, juste diffrente...

Les hommes de ma vie n'ont peut-tre t que
le transfert de cet amour de jeunesse ? 

J'aime toujours avec autant de fougue et de passion,
je suis reste la mme, le temps ne change rien
ma manire d'tre,  chaque amour est sincre...

Simplement je sais que rien ne dure, que tout
se transforme, la passion devient tendresse, mais il
s'agit toujours d'amour.

Mais l en ce moment  je ne peux m’empcher de
laisser les vieux souvenirs m’envahir.

Chaque fois que je vais Paris mes pas
m’emportent vers cette rue du 2^me où j’ai laiss
une part de moi.

 

La lettre… Histoire de temps…

Le dsir et le temps...

Le temps n’est jamais l’heure,
trop tt, trop tard, en porte faux toujours ?

Comme le dsir.
Mais qui comprend le dsir ?

Et qui comprend le temps ?

« Ce qu’il n’a pas, dit Platon dans le Banquet,
il le dsire »

Autrement dit, lorsqu’on la, on ne dsire plus

Autant savoir ce qui en dcoule :

On ne dsire que ce que l’on a pas.

Le temps de son cot en modifie la courbe.
L’a-t’on trop tt, on ne la pas assez dsir

La jouissance y fait dfaut

Trop tard on n’en veut plus

Question d’instant 

Pour que s’opre la jonction du dsir et du temps
il faut ce ncessaire et permanent miracle le « timing »

Quelque chose entre l’instant d’avant et l’instant
d’aprs, l’instant d’incandescence.

Hors de ce point parfait, le point d’avnement
des choses, rien ne se passe, rien ne s’enflamme,
rien ne nat

Encore faut’il pour provoquer la mise feu du systme  qu’un dtonateur commun lui en face l’tincelle.

C’est le langage.

Et le dsir n’existe que d’tre dit.

Mme s’il est impossible dire.
Pour tre le dsir besoin de temps.

Le dsir ne peut passer que par la demande.
Et que la demande implique l’autre avec ou
sans grand A

Quel autre, un Autre qui en devient la cl.

 

 

Mots glans dans « Le dsir » de Pierre Rey

Rflexion la suite de la lecture des notes dans les blogs

et de mes questionnements...

Le dsir et le temps...

"LETTRES D'OR "

 Qu'est-ce que l'amour?
C'est ce que personne ne sait.
Mais qu'est-ce que personne?

C'est chacun de nous dans le secret de sa vie engloutie.

L'amour s'adresse en nous au plus intime,
ce qui dans le plus intime de nous est sans
visage, sans forme et sans nom; personne.

Vous tes une femme trange,et d'ailleurs pour
dire votre tranget, il suffirait de dire cela;
vous tes une femme et, en tant que telle, vous prfrez toujours l'insaisissable dsespoir toute saisie d'amour.

Qu'est-ce aimer?

Que veut une femme lorsque, comme vous, elle s'habille d'un mot d'amour qui la drobe nos yeux et l'offre
nos songes?
Je ne sais pas.

C'est un mot obscur que celui d'amour.

Il rsonne dans nos coeurs comme le nom d'un
pas lointain, dont depuis l'enfance, on a entendu
vanter les cieux et les marbres.
Il dit ce qui dlivre, il dit ce qui tourmente.

Il n'y a pas d'autre art que l'art amoureux.
C'est l'art souverain de la lenteur et de la vitesse.
C'est l'art de susciter un clair, sans jamais l'arrter
en l'oriantant vers nous.

Dans une vie, l'essentiel est toujours dpendant
d'un dtail.
Le plus intime de nous est dlivr par un rien.
Ce qui nous est le plus cher nous arrive du dehors,
dans le faible hasard d'une rencontre.
 Il n'y a rien dans l'attente, que la vie seule,
nue et pauvre.
Elle ignore la dfaite comme le triomphe,
l'amertume comme la puissance.
Elle ne sait que la grce d'un silence sur
la terre tendre, sous le ciel calme.

Elle nous apprend que l'amour est impossible
et que , devant l'impossible, on ne peut russir
ni chouer, seulement maintenir un dsir assez
pur pour n'tre dfait de rien.

                                                                Christian Bobin

 extraits d'une de mes nombreuses lectures

"LETTRES D'OR "

"Le grillage"

Je viens de lire la nouvelle de 
                                                   Pascal Delaunay  
                                                      « Le Grillage »
extrait :

« Son esprit bloquait et il pitinait de colre devant ce mur intrieur qui le stoppait et l’empchait de progresser dans ses penses comme la clture lui signifiait les limites au-del desquelles il ne pouvait esprer se rendre sur la terre promise des Nantis »

 

Ces 32 pages surprenantes par la tenue des propos, par l’intrigue laissent un goût trange aprs la lecture, toutes ces interrogations sur notre  cheminement, la matrise de notre destin, la cruaut et l’injustice .
 Je vous conseille la lecture de la critique de

www.vebret.typepad.com .
qui parle de cet ouvrage beaucoup mieux que je ne saurais le faire.
Je tenais remercier celle qui m’a fait dcouvrir cet ouvrage, celle qui porte dans son cœur l’auteur, celle qui par ses mots fait passer tant d’motions…la fille d' ct

 

"Le grillage"

Les chagrins d’amour devraient tre rembourss par la scurit sociale

 

J’ai cout sur "France Inter" l’mission de Kriss 

                                         "Un dimanche par hasard" 
et j’ai retenu cette ide amusante...

« Les chagrins d’amour devraient tre rembourss par la scurit sociale »

 

En amour le problme ce n’est pas l’amour, c’est la sparation…

Il faut donc supprimer la sparation, ou mieux

Il faut supprimer la rencontre…pas possible …

D’où l’ide du remboursement des chagrins d’amour !

Comment valuer ?
Si on aimait celui qui nous fait tant pleurer...

Ou si tout simplement nous sommes horriblement vexes…

Cela coûte une fortune de se consoler …

On dpense tort et travers

Comment valuer si la petite robe que l’on s’achte pour se consoler

On l’aurait achete tout de mme parce qu’elle nous plait ?

Il reste la solution de crer un systme « Bonus Malus » comme pour les assurances

 

Si un homme a beaucoup de malus, alors ne pas toucher

Car il a fait souffrir beaucoup de femmes et cependant il a du les rendre trs heureuses ?

Le beau garon plein de malus qui passe :

Je vais le ...      le changer ?

Ca c’est une idiotie !!!

« On ne change pas les gens » la rigueur on change de gens…

Bizarre…

On veut toujours changer ceux qui nous plaisent

Ceux qui ne nous plaisent pas on leur fiche une paix royale

Ceux qu’on aime, on leur casse les pieds

Pas normal !!!

Alors ne pas penser l’amour pendant toute la semaine, penser autre chose, mettre un disque au hasard …

Plus je t'embrasse
Plus j'aime t'embrasser !
Plus je t'enlace
Plus j'aime t'enlacer !
Le temps qui passe
Ne peut rien y changer :
Mon cœur bat
Quand tu t'en vas,
Mais tout va bien
Quand tu reviens {Car...}
Plus je t'embrasse
Plus j'aime t'embrasser !
Je ne peux m'en lasser
Et j'en ai tellement envie
Que j'oublie tout dans la vie...
C'est insens
C'que j'aime t'embrasser !

 

Drle de hasard…cette chanson de Lio

Les chagrins d’amour devraient tre rembourss par la scurit sociale

J'aime...

J'aime...

Que la" Saint Valentin" ce soit tous les jours

"La journe de la femme" toute l'anne

et les douceurs au chocolat en fvrier autant qu' Pques.

Comme qui dirait Alice (au pays des merveilles)

"Joyeux non-anniversaire !"

J'aime...

Hedda Gabler

Je vous emmne au thtre voir "Hedda Gabler "la pice ne de la plume du dramaturge et pote norvgien Henrik Ibsen (1828-1906)

Chant d’un violoncelle, quelques bougies flottantes, dcor noir, quelques coussins de soie aux tons vifs dissmins sur un canap, le dcor est plant

Dans cette pice Ibsen opre une vivisection trs pointue de l’homme et de sa mdiocrit. Il utilise son personnage pour fustiger la bourgeoisie de la fin XIX sicle…
Seulement ? …

Hedda est un abme, une femme qui n’est pas sans rappeler l’hystrique lacanienne disposant de la libert des autres et cherchant un matre pour le dominer.
En elle s’unissent la fois Judith, Mde et Lucrce, crant cette femme fascinante qu’une explication psychologique ou sociologique ne peut cerner et ne peut que rduire.
Jamais Ibsen n’a t plus proche de la psychanalyse. Disciple convaincu de Kierkegaard, le lecteur de Nietzsche le dernier dcouvert de ses frres d’me, ne l’apaise pas…

Hedda nous interroge sur nous-mme.
Ce monstre froid nous touche par sa dtresse, nous entrane dans les affres tourmentes de sa conscience, nous interroge sur nos propres aspirations et
notre conception de la vie sociale en jouant constamment avec les interdits.
Il y a chez Hedda Gabler toutes les composantes de l’hrone intemporelle ravage par sa volont illimite de dsirs, seule dans ses errements, dvore par ses pulsions et ses fantasmes touffs dans un intrieur bourgeois.

Elle nous montre cette lente dissolution d’un tre humain rong par ses propres dmons, fascine et pouvante par sa fminit. Le doute dtruit peu peu le personnage. 
N’arrivant pas rpondre ses exigences elle stigmatise la mdiocrit des autres en pleine conscience de ses contradictions, le gouffre se creuse jusqu’ l’abme entre les dsirs et les ralits, les compromissions quotidiennes et une constante aspiration la puret.
Entre la faiblesse et l’hypocrisie dont beaucoup s’accommodent, parfois se complaisent et la recherche de la sublimation Hedda Gabler rvle tout cela.
Elle conduit le processus de purification, de purgation de la lchet, par le mal,
quitte tre odieux pour se transcender.

Le propos n’est pas particulirement hilarant, mais
il est tellement vrai, fich, de jalousie, de convoitise, de passion, de soif de pouvoir, de parfum de scandale,
qu’il ne peut que toucher.

Ibsen a tremp Hedda Gabler dans l’encrier de la « richesse de l’humain »

Il y a matire…

 

Ma soire thtre de vendredi dernier,
au Thtre de poche Ruelle Mulhouse 
juste un mot pour remercier les comdiens qui ont tous interprt avec  justesse et conviction

leur personnage...

 

 

 

 

Hedda Gabler

conte chevaleresque: la fleur et le cavalier...

L dans ce jardin vivait une fleur

Le soleil et la mer faisaient son bonheur

Elle tait la plus belle mais cache

Dans l'ombre d'un  grand cyprs

Elle attirait papillons et bourdons

Son parfum subtil sentait si bon

Que mme les oiseaux s'arrtaient

Au dessus d'elle et la contemplaient

Sa tige fine et galbe, son allure fire

En faisaient le joyau de son hmisphre

Pourtant il lui manquait l'essentiel

Mais quoi enfin !
L’eau venait du ciel

La chaleur, du soleil.
La force, de la terre

Mais de l’amour, elle n'avait gure

Un vritable, pur et bel amour, sincre

Un jour d't, par on se sait quel mystre

Vint passer par l, un cavalier du sud

Il n'avait point d'argent et point d'or

Mais un cœur fatigu, en mal d'amour

Il franchit la porte, entra dans la cour

Passa par le jardin et brusquement

Son regard se fixa instantanment

Sur la fleur resplendissante de beaut

Il en fut sur le champ tout subjugu

Il tomba genoux devant ce trsor

Sur un de ses ptales, il posa un baiser

Quelle ne fut pas sa surprise, alors !

De voir la fleur, sur le coup, s'animer

Elle grandit lentement avec souplesse

Se transforma en une superbe princesse

Il prit la jeune femme dans ses bras

Monta sur son cheval et l'emporta

 

 

conte chevaleresque: la fleur et le cavalier...

Envie de rien...

Bonne soire...et bon dimanche...

Envie de rien...

Les autres et moi…

Ce matin dans la salle de bains, lieu propice la
rflexion je me suis pos la question sur mes
relations avec les autres.
Sur ces belles rencontres que l’on fait dans
une vie, comment par quel jeu,
(mais le signifiant est certainement « JE »)
est-ce de mon fait, du fait de l’autre, des deux ?…

Hier par exemple je parlais de mon ophtalmo,
(« mon » pas dans le sens de possessif) 
avec lui je parle, de photos, de littrature, du midi
que nous connaissons bien tous les deux,
de souvenirs d’enfance…

Avec mon gynco autre histoire, j’ai t l’origine
de l’achat de sa maison, alors l aussi les
conversations sont assez peu banales…

Avec mon ex psy nous sommes devenus amis,
pas anodin non plus…

car s'il y a une personne qui sait tout de moi,

c'est bien lui !
Mon gnraliste est un copain …

Mes clients m’invitent dner chez eux,  les
hommes sont aux fourneaux alors que nous les
femmes nous papotons,
pour la plupart ils exercent des professions librales…

Mes ami/es de longue date sont souvent des
rencontres de voyages, ou des personnes qui
ont partag des moments de ma vie professionnelle.

Quand je suis en sminaire c’est  avec l’invit celui
qui partage son savoir que je pique des crises
de fou rire et  que j’ai des discussions enflammes…

Et sur le blog, c’est pareil, j’ai fait et je fais de si
belles rencontres, des moments de partage si forts…

Alors ma question est-ce vous ?
Est-ce moi qui provoque ces rencontres ?...

Pour ma part, je sais que j’aime laisser
des traces, comme mes pas dans le sable !

Les autres et moi…

Besoin d'vasion....

"Port Miou"                          un jour de dcembre 2004

Envie de mer, de soleil, de vent, d’embruns

Besoin de me ressourcer auprs de cette nature

Sauvage, majestueuse, gnreuse

Odeur des pins, bruissement du vent

Au dtour d’un sentier voir la mer blouissante

Lcher les rochers, gerbes d’cume…

Falaises abruptes, failles profondes

Source inpuisable d’merveillement

Devant une pareille harmonie
Paysages uniques

Balade magique qui jamais ne me lasse

Et dont je rve en ce jour gris et humide de janvier…

 

 

Ecrit ce matin en rvant dans la salle d’attente de mon ophtalmo,

qui orne si joliment les murs de ses photos de plonges
sous-marines..

Besoin d’vasion, de chaleur, de lumire…

 

Puis, ensuite parler avec toi , de ce midi que nous aimons tant,
de ces balades perdre haleine, bout de souffle, motions,

corps et mes dans une mme communion...cume des jours...

 

 

Besoin d'vasion....

" Comme le vent..."

                                                       Port Miou

Se perdre dans la vague
Se laisser submerger
Ne rien attendre
Ne rien choisir
Tout prendre
Inlassable mare
Dont la vague sur la grve
Laisse des traces
Trop vite effaces
Par la vague suivante
Qu’importe le temps
Qu’importe le vent
Le bonheur comme le vent
Est un combat de chaque jour
Archipels d’instants heureux
Entre les lots errance et solitude
Rinventer toujours
Pour que l’amour gagne…

 

 

" Comme le vent..."

Viens...

Klimt
                                                           Danae

Que dire de ce dsir
Si lent
Si long
N dans l'inn des profondeurs
Surgi, oui
Presque innocent
Et invisible
Indivisible aussi

Que dire au dsir n
Son aube est dans ta main
Joyau brillant
Mais balle aussi
Pour jongler fort et haut

Que dire de ce dsir
Tenu au loin
Mais fier encore
Il te regarde
Te cueille sans te prendre jamais
Il est prsent
Ange tentateur et dmon protecteur
Lui, c'est toi

Que dire, dis-moi, que dire
Au dsir qui transpire en dluges secrets
Camp l sans conqute
Et doux, si doux tant vouloir de toi

L'appeler de ton nom
L'apaiser de ton rire
L'apprivoiser ton sourire
Et lui dire au creux de ses paumes sauvages
Un mot de feu, de joie et de douleur

Viens....                                             
                                                                  " Lela Zhour"


J'ai dcouvert ce pome en me baladant sur la toile

 http://www.geocities.com/leila_zhour/accueil.html

Viens...

Variations jazzy...

                                 leon de piano avec B....

Les mains du pianiste
Effleurent les touches

Notes blanches, noires

Un soupir entre les lignes

Envoles couper le souffle

Entrecoupes de notes simples

Accords inattendus
Le rythme s’acclre

Musique instinctive

Improvisation blouissante

Plaintes, blues,

Arrangement en noir et blanc

 

                              Hommage  Art Tatum…

 

Variations jazzy...

Face la camra

 

Rcit d’une journe d’apprentissage en communication.

(Non, ne cherchez pas, ce n’est pas un atelier d’criture)

 

Je suis responsable de la communication dans le cadre de mes activits extra professionnelles, une petite chelle, celle de mon dpartement.

Dans le cadre d’une formation, un groupe constitu de huit personnes venant de divers horizons et des quatre points cardinaux, runis aprs avoir t formes au pralable  par de grands professionnels, journalistes, rdactrice en chef d’un mensuel pour jeunes adultes etc.…pour affronter les interviews radio, prparer les dossiers de presse…

Nous sommes ensemble nouveau pour nous frotter l’audio-visuel.

Ce jour-l je fis la connaissance d’un journaliste de talent, homme gnreux qui bnvolement avait accept cette mission.

Il est LCI responsable de l’International et prsente « Un jour dans le monde » et «  L’hebdo du monde » magazine de socit.

Chaque fois que je le vois dans la petite lucarne, j’ai un sourire et pense cette journe que nous avons passe ensemble apprendre les rudiments, les petits secrets, les piges viter lors des questions poses par les journalistes.
Savoir m’imposer et non aller dans le sens que souhaite donner l’interviewer qui cherche trs souvent se faire valoir et s’occupe trs peu de son interlocuteur.

J’ai eu droit au maquillage, ce fond de teint qui donne bonne mine face la lumire aveuglante des studios, des conseils sur les couleurs des vtements adopter, les bijoux viter, les phrases reformuler.

Etre face la camra ce n’est pas vident, et se faire interviewer par Vincent H… qui a rencontr les plus grands de ce monde assez intimidant.

Mais sa gentillesse aidant cela devint assez simple.
Puis, visionnage avec tout le groupe, critiques et compliments.

Il m’a fait parler de moi, de l’attaque main arme que j’ai subie lors d’un voyage, raconter ma peur, dire que j’avais t dpossde de tout, qu’il ne me restait plus d’argent mme pour boire un pot…

-         mais comment avez-vous fait pour payer par la suite ?

Et moi de lui rpondre du tac au tac

-         avec mes larmes…

Il a aim cette chute et m’a encourage en me disant qu’il n’avait aucune crainte pour moi, que j’arriverais toujours trouver le mot de la fin.

Ce jour-l, moi qui coute les autres, j’ai t coute avec beaucoup d’attention et de gnrosit.

 

 

Face la camra

"Mon horoscope du jour"

Vous qui tes une amoureuse de la vrit 
au point dans faire une sorte de religion personnelle, mfiez-vous de cette journe.
Il risque d'y avoir quelques dformations dans votre perception des choses.
Et dans le domaine affectif notamment, gardez-vous bien d'tablir des jugements trop htifs.
Il faut voir au del des apparences aujourd'hui, si vous voulez comprendre...

Rponse mon horoscope du jour

Moi qui ne vous coute jamais, vous lis pourtant avec ce regard amus sur vos dires qui peuvent s'appliquer chacun d'entre nous,
voil que vous me demandez de regarder au del des apparences,
mais je ne fais que cela et mes jugements ne sont jamais htifs,
par contre amoureuse de la vrit l je vous suis, mais ce n'est pas pour autant que je vais me mfier de cette journe.

Et si tout simplement j'allais faire confiance, attendre et ne rien dformer du tout !

Alors, en dfinitive grve vous cher horoscope, je vais passer une bonne journe !

 

 

"Mon horoscope du jour"

"Ombres chinoises"

Cette nuit, j’ai fait un rve

J’crivais, les mots venaient sans peine

J’coutais la musique de « 2046 »

Le thme central revenait sans cesse

Et faisait lien entre les hommes de ma vie

Errance dans les mandres du pass

Entrecoupe des volutes de fumes

Mouvements vanescents

Recherche du premier amour

Disparu jamais

Ombres chinoises

Robe de soie

Moments d’oubli

Musique envoûtante

Pass, prsent emmls

Ces instants fugaces dans mon esprit

A jamais vanouis…

Dommage ma paresse a pris le dessus

Paresse, pourquoi ?

Je ne me suis pas leve pour crire les mots,

croyant les retrouver au rveil.
Je m’en veux !!!

"Ombres chinoises"

Exigence...

A trop vouloir t'aimer

Je t'aime mal...

Mon attente de toi

Ma maladresse te le dire

Mon agressivit, ma violence

Tentative dsespre

D'chapper la souffrance

Protection drisoire

Au gchis des rptitions

Mme si mon amour

Est parfois triste

C'est le mien

Le seul que je puisse t'offrir

Car je t'aime

Pour toi            

Exigence...

REVE...

C'est un rve que j'aime bien , c'est une histoire de cette nature que je me souhaite comme rve cette nuit... Athnes
                                                                          Caryatides

Telle une desse, tout de blanc vtue, tissu drap dvoilant juste une paule, cheveux tresss et retenus en chignon, assise coutant respectueusement Platon , me prenant pour Alcibiade (au fminin), goûtant ce merveilleux festin, ce Banquet prpar avec tant de soins.

En face de moi, un inconnu que pourtant j’ai l’impression de connatre.

 Il me regarde, me sourit, nous changeons nos ides tout en mangeant et buvant.

Dans cette ambiance de

 " promise cuite " Platon lance un dfi 

" con qurir "

 (n'y voyez aucun jeu de mots) la belle, (moi !).

Par quel exploit digne des jeux du stade d’Athnes… ?

L’homme se lve, lentement se dvt, la tunique tombe au sol, il ne garde que les sandales.

Son beau corps muscl fait frmir l’assemble.

La belle baisse les yeux, rougit, ne sait comment cacher son moi.
Alors commence pour lui un marathon effrn, tel un flin, il court, ses muscles saillissent, la puissance et la force manent de lui.

Le spectacle est magnifique, les convives sont debout, le regardent avec envie et admiration.
La belle rve…tre dans ses bras…l tout de suite…

Mais c’est long un marathon…

Je me rveille en sursaut en criant ...

« Je veux des bisous !!!

 

 

Extrait du Banquet de Platon

Car la vraie voie de l'amour, qu'on s'y engage de soi-mme ou qu'on s'y laisse conduire c'est partir des beauts sensibles et de monter sans cesse vers cette beaut surnaturelle en passant comme par chelons d'un beau corps deux, de deux tous, puis de beaux corps aux belles actions, aux belles sciences, pour aboutir des sciences cette science qui n'est autre chose que la science de la beaut absolue et pour connatre enfin le beau tel qu'il est en soi.

 

Pour ceux qui l'avaient dj lu en août,veuillez accepter mes excuses mais j'avais envie de me faire plaisir ...

REVE...

Comdie ou tragdie ? Mlinda et Mlinda...

Je viens de participer une soire fabuleuse entre amis, la conversation se situant entre comdie et tragdie.
 
Je ne savais plus si j’tais MELINDA ou MELINDA

Je me posais la question :

« La vie n’est-elle qu’une grande farce ? »
où tour tour les larmes sont joie ou peine,
mais ce sont les mmes larmes…

Ou encore cette rflexion avec l’humour si particulier de Woody Allen !

 «Comment considrer ce monde comme romantique et ptillant quand vous ne pouvez pas vous fier votre lectrocardiogramme…»

Je vais vous raconter cette soire…

Les avis des uns et les ides des autres se percutent comme des balles de billard sur un tapis vert pour faire merger une philosophie de la vie où les dsagrments se lissent dans le sentiment de notre infinie petitesse
et dans la certitude qu’il importe d’en rire pour
ne pas en pleurer.

En surgissant sans ambages dans un dner mondain des beaux quartiers de Manhattan, la belle et touchante Melinda va rvler les frustrations ou les dsirs des uns et des autres, contraignant chacun se confronter ses manques ou ses trahisons. 
Le personnage d’Hobie, c’est l’amoureux transi, celui qui va dclarer sa flamme l’instant mme où l’aime lui avoue qu’elle craque totalement pour un autre.
Forcment, on est, ici, en pays de connaissance.
Entre ses repres habituels
Central Park ou l’Upper East side, Allen parle de Dieu,
du cinma, des acteurs, des analystes, des dentistes
et des vins franais.
Il a encore concoct une bande musicale où le jazz
Erroll Garner ou Duke Ellington se frotte aux dissonances de Bartok.
Parce qu’enfin son criture est si peu « complique »
on a l’impression de forger leurs passions et
leurs angoisses.
 Et en sourire avec eux.

Les dialogues rsonnent dans ma tte et me font
sourire  et rflchir, j’ai aim les deux facettes de
ce film et franchement je ne pas peux dire
laquelle je prfre,  « comdie » ou «  tragdie »,

MELINDA ou MELINDA...

 

Comdie ou tragdie ? Mlinda et Mlinda...

Bougies d'antant...

Hier soir vers 20heures, grosse panne gnrale,

le village dans le noir le plus profond durant

deux heures.

Improvisation d’un dner aux chandelles.

Lumire ferique des bougies dans toute la maison.

Dans la nuit noire le ciel magnifique...

Les toiles sont l, tincelantes, l’impression
d’tre ailleurs

Au sud sous un ciel d’Orient

Plaisir immense, pas un bruit, juste la beaut
porte de mains

Magie d’une panne de la fe lectricit

Bougies d'antant...

Chass...crois...

Atterrissage sans difficult.

Me voici propulse dans ce vaste aroport, où tel des fourmis nous sommes happs dans un bruit insoutenable. Brouhaha, sons, mots prononcs en toutes langues, une vritable tour de Babel où chacun cherche se faire comprendre par le langage des signes, quand les mots dans la langue du pays sont inconnus.

Que suis-je venue faire ici ?

Un voyage initiatique la recherche de mon identit ?

Moi qui suis ne, ne connaissant rien sur mes origines, juste ce mot trac d’une croix dans un dossier indiquant que j’avais t abandonne…

Mes recherches longues et vaines pour aboutir cette unique trace qui m’emporte jusqu’ici dans ce pays inconnu.

Je sors de l’aroport, l’humidit et la chaleur me happent, oui je suis bien au Guatemala.

Je regarde mes notes, hle un taxi, lui indique la seule adresse que je connaisse dans cette ville grouillante et inhospitalire.

Je prends peur car le taxi m’loigne du centre, nous passons sous un pont, ma droite un bidonville, impossible pour le vhicule d’aller plus loin.

Je demande au chauffeur de m’attendre, lui glisse quelques dollars et me hasarde entre ces maisons, des taudis. Les enfants nombreux aux yeux rieurs me suivent, ils sont hardis, le plus grand me conduit l’adresse que je cherche.

Un vieux est assis sur la marche d’entre de la masure, me regarde fixement. Comment lui expliquer ce que je cherche.

 Par chance le gamin qui m’accompagne depuis mon intrusion dans le bidonville comprend mes quelques mots d’espagnol, je lui explique que je cherche une femme, il traduit mes mots.

Je donne toutes les informations que j’ai, raconte brivement mon histoire, ma recherche.
L’homme semble rflchir, comprend et me dit connatre cette femme.

Mon cœur bat la chamade, peut-tre vais-je enfin savoir !

Mais  en me regardant il raconte, je saisis quelques bribes, l’enfant m’aide avec sa traduction, au fur et mesure mes larmes coulent.

Elle est partie il y a quelques mois sans laisser d’adresse, disant qu’elle voulait aller en France, depuis nul ne l’a jamais revue.

 

Atelier d’criture

Mots imposs :
dbut du texte 
«  atterrissage sans difficult »
 fin du texte    
« nul ne l’a jamais revu / e »

Chass...crois...

Mots dits...mots crits...

 

Le tlphone,
notamment le portable a dfinitivement assassin
la pratique de la correspondance.

Souvent je pense ces femmes qui vivaient
dans l’esprance, sur le gage d’une seule lettre
d’amour, quand l’autre partait la guerre.
Les mots avaient alors une force redoutable
puisqu’ils dcidaient des vies.
On attendait, et on se faisait confiance mme
sans nouvelles de l’autre pendant des priodes infinies.

Aujourd’hui, on commence paniquer ds qu’on
n’arrive pas le joindre sur son portable.

Que fait-il ? Pourquoi ne rpond-elle pas ?
Avec qui est-il ?

L’angoisse a gagn du terrain. Nous sommes
entrs dans une priode sans retour qui signe
la fin de l’attente, c'est--dire de la confiance
et du silence.

 

J’ai relev cette rflexion dans le livre que je suis entrain de lire

« La fascination du pire » de Florian Zeller

 

 

 

Je me retrouve dans ces mots,  cela me semble
tellement juste, les mots crits sont peu peu
remplacs par le tlphone.

Souvent on nous appelle, ou nous appelons, 
le moment est mal choisi,  nous ne pouvons
pas rpondre comme nous le souhaiterions,
pas seul,au travail, problme qui vient de perturber
notre pense, soucis…

Alors l’autre peut s’imaginer tant de choses
fausses et l’angoisse nat…

Alors abusons encore et encore de ces mots crits
qui ont tant de charme...

 

 

Mots dits...mots crits...

Renoncement...

J’ai renonc une chose qui m’aurait fait tant plaisir.

Renonc parce que je savais que cette date tait importante dans notre histoire.
Mais voil  cette journe fut la pire de toutes.

Tu n’y as pas pens cette date et moi j’tais l avec mon chagrin.
Je t’en veux doublement de n’avoir pas eu ce geste, de dire oui, et surtout d’oublier.

Alors, je m’vade dans mes rves, maladroite je suis, exigeante aussi, je le sais…

Je hais le temps qui passe,

 et qui ne se rattrape pas !

Renoncement...

TU ES....

                                      photo prise Cassis

Tu es une toile pose

aux rives d'un jardin de sable

Tu es une oasis ouverte

au large de mes nuits

Tu es une le

aux vagues de mes caresses

Tu es un envol

pour des rves enchants

TU ES....

La solitude...

Lettre un jeune Pote

 

Une seule chose est ncessaire: la solitude.

La grande solitude intrieure.
Aller en soi-mme, et ne rencontrer,
des heures durant, personne -
c'est cela qu'il faut parvenir.

tre seul comme l'enfant est seul quand les
grandes personnes vont et viennent,
mles des choses qui semblent grandes
l'enfant et importantes du seul fait que
les grandes personnes s'en affairent
et que l'enfant ne comprend rien
ce qu'elles font.

S'il n'est pas de communion entre les hommes
et vous, essayez d'tre prs des choses:
elles ne vous abandonneront pas.
Il y a encore des nuits, il y a encore des vents
qui agitent les arbres et courent sur les pays.

Dans le monde des choses et celui des btes,
tout est plein d'vnements auxquels vous
pouvez prendre part.

Les enfants sont toujours comme l'enfant que
vous fûtes:   tristes et heureux;
et si vous pensez votre enfance,
vous revivez parmi eux, parmi les
enfants secrets.
Les grandes personnes ne sont rien,
leur dignit ne rpond rien.

 

 

 Rainer Maria Rilke

 

accompagn de la "Mditation de Thas" de Massenet

Bon dimanche...

 

La solitude...