Saltimbanque de mes vertiges, tantôt clown blanc, tantôt auguste, les contraires embroussaillent mon chemin. Images ondulantes et vagues empreintes dans la mémoire, passé, présent emmêlés, mais le verbe Etre qui s’ennuie sur les chemins trop banalisés, ce verbe joyeux qui rime avec sourire, ce verbe chaud qui laisse entrer le désir et toute la saveur acidulée de la vie, ce verbe prend toute sa signification.
Etre l’image et son reflet dès lors que l’on explore l’intégralité des choses, ne pas souffrir de simples effleurements écrits, mais quand tournant le dos au miroir, et que tout disparaît, se dire encore que des regards et des visages tentent de voyager l’un vers l’autre par delà la rondeur de la terre….
Ecrire comme un conte, pour les mots d’indicible douceur, pour conserver le rêve, pour que l’écho le porte aux quatre coins du monde. Donner le pouvoir à l’immensité du net d’estomper les leurres, et au ciel de reprendre couleur.
"On croit que tout est perdu et voilà qu'un oiseau se met à chanter"...
toile Magritte