Avez-vous déjà essayé de plier une poussette avec un bébé dedans ? Non.
Et pourtant il y a des gens qui y pensent, il n’y a qu’à regarder le mode d’emploi de la poussette qui
le spécifie en gras ! Non mais, franchement, ils nous prennent pour qui, je vous le demande ?
Réponse : ils (les fabricants) balisent le terrain (et balisent tout court !) des fois qu’un accident…
C’est le principe de précaution.
Quand j’étais petite, avant de partir en voyage on disait " As-tu pris tes précautions " cela signifiait " As-tu fait pipi ? "
Aujourd’hui avant de partir, il faut écouter Bison Futé, puis ruser quand même pour être encore plus futé que le Bison lui-même et essayer de doubler les bouchons.
Les vacances d’été sont là, avez-vous pris une assurance pour l’absence de soleil ? Avez-vous bien vérifié si vos billets seront remboursés en cas de retard ?
Rien que d’y penser, je retourne illico au jardin sur ma chaise longue,(zut il pleut) alorsje retourne sous la couette.Je n’en sortirai pour dîner dehors que si j’ai une réservation au restaurant, au théâtre…
bref, si tout est prévu, bordé, sécurisé !
Parce que, sinon, c’est peine perdue : pas de réservation, et vous êtes à la rue, un être asocial quasiment !
Et je ne vous parlerai pas de la cigarette qui tue, toujours en vente, de la voiture qui ne doit pas dépasser le 130 avec un moteur qui peut monter à 220km à l’heure, de l’alcool à consommer avec modération comme si le champagne ne se comptait pas par demi-bouteille par personne (demandez à un traiteur sérieux !)
Ca n’est plus le principe de précaution, c’est de l’hypocrisie pure !
Mais allez discuter de cela calmement dans un dîner, il y aura toujours un/une qui vous fera valoir que l’on vit en société, que l’on doit penser aux autres, que la précaution est un acte social…
Bon d’accord ! Mais quand même nous sommes des grandes personnes.
Où sont passés les petites aventures de la vie, l’imprévu, les départs de dernière minute, les surprises du quotidien ? Fini tout ça : nous sommes des enfants que l’on guide, que l’on protège, et gare à nous si l’on ne suit pas le rail.
Franchement, il ne vous arrive pas de regretter l’époque où le seul principe de précaution était gravé sur une petite plaque sous la fenêtre du train (qui n’était pas un TGV) que l'on pouvait ouvrir ?
Cela disait :
" E pericolo sporgersi ", ce qui veut dire en français : " Ne pas se pencher par la fenêtre ".
P.S
C'est malin me voilà avec une envie de partir, là tout de suite, prête à affronter tous les imprévus !
libre adaptation d'un article du magazine "Atmosphère 114" (de décembre 2007)