Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile.
La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage.
Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés.
Rivages inconnus qu'ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé "Désir ".
Henry Laborit (in "Eloge de la fuite" - Ed. Folio / Essais)
Il y a des jours où certains mots lus et relus , certaines images vues et revues ,
trouvent une autre saveur, une autre résonnance.
Merci encore à Vous, pour vos mots déposés ces derniers jours, ils ont trouvé écho,
ils m'ont permis de retrouver en moi mes "îles fortunées"