Après cette belle parenthèse festive, qui n’était que parenthèse,
la vie reprend son cours et son lot de surprises et de moments difficiles à gérer.
Alors me prend un grand besoin de rompre le silence, de mettre sur la feuille blanche toutes mes émotions, mon désarroi face à cette maladie qui ne lâche jamais prise, qui parfois se manifeste brusquement et devient pour moi beaucoup plus pénible à supporter.
Quand j’en parle autour de moi l’on me répond que les médecins m’avaient prévenue,que je ne peux rien y changer, qu’il me faut accepter et vivre avec.
Parfois, une faible lueur d’espoir, de courte durée, quand après une répétition pour le récital
dejanvier, j’ai entendu pour la première fois depuis plus de deux ans quelques notes
maladroites, mais si importantes, interprétées par mon mari.
Ce qui me rend chagrin c’est le mutisme, difficile dans ces conditions de partager.
Il me reste encore un long travail à faire pour accepter cette situation.
Je suis révoltée face à cette maladie, de la perte des fonctions cognitives que cela entraîne,
je ne retrouve plus en mon chevalier dans l’ordre des Palmes Académiques cette étincelle ,
qui faisait de lui un homme cultivé, artiste, musicien.
Je n’arrive pas à me résigner !
Le mois de novembre s'achève comme il a débuté...
Une nouvelle parenthèse s'ouvre sur la période de l'Avent !