Un petit pincement de bonheur en lisant ce bel hymne à la mer ici
qui me touche et dans lequel je me retrouve.
En écho ce billet ancien toujours d'actualité et que je ne saurais mieux écrire aujourd'hui.
Ne cherchez pas où se situera ma prochaine escapade...les vacances approchent !
Quand venait l’heure d’aller vers le Sud j’en avais des
pincements de bonheur. J’allais retrouver les criques, les poulpes, les
oursins, les étoiles de mer, les pinèdes au-dessus des rochers, les aloès, je
souhaitais que l’été ne finisse jamais.
Le
rituel se répétait chaque année, nécessaire et délicieux, le voyage commençait
à la tombée de la nuit dans ce train qui traversait la France pour aller droit
vers la mer, terminus Saint-Raphaël.
Je me rends compte que mon amour pour la mer n’a été qu’une suite de retours et
de voyages du bout des terres.
Cet espace rêvé, une géographie sentimentale dont la vraie puissance tient à ce
que je n’y sois pas toujours. Il y a un secret, nous nous faisons tous une
image, celle qui continue à être le secret d’un rêve qui confronte opulence et
sècheresse, mesure et démesure, bonheur et tragédie.
Scintillement de ses légendes, nostalgie d’un paradis d’enfance où j’ai été
heureuse sans savoir exactement pourquoi, ni comment, sauf à tenter de décrire
la chambre que j’occupais, la plage où je jouais, la vue de la terrasse,
l’heure la plus favorable, les parfums, le passage des ombres sur les murs, la
mer toute proche et la chaleur des journées conservée dans la pierre, la nuit
venue.
De cette mer Méditerranée, de ce pays intime, de cette rencontre avec soi, dans
la lumière du soleil, dans le jeu des vagues, miroir de l’âme, de l’imaginaire
et de l’inconscient, mes pincements de bonheur sont toujours présents
quand je la retrouve cette mer !