" Il
est des heures vides, creuses, qui portent en elles le destin.
Elles
apparaissent comme des nuages sombres et indifférents qui approchent avant de
se perdre à nouveau, mais elles demeurent, tenaces, opiniâtres. Puis elles se
dissipent ainsi qu'un colonne de fumée noire, s'éloignent et prennent de
l'ampleur pour finalement revenir flotter, immobiles, au-dessus de la vie,
masse d'un gris terne et mélancolique,ombre qui s'accroche inexorablement et
jalousement à chaque minute et brandit sans cesse un poing menaçant. "
Stefan Zweig,in " L’amour d’Erika Ewald"
crédit photo Philippe Charpentier "Bretagne"