Courage, fuyons…

Depuis hier,  après celle de chauffeur attitré ,j’ai une nouvelle fonction avec interdiction pour mon élève de s’opposer à mes demandes, avec l’accord du neurologue en charge du dossier.
Je suis en formation  de prof de stimulations.
Je ne vais pas développer davantage ne sachant pas encore le nom à donner définitivement à la
maladie dont souffre mon mari, beaucoup d’examens  dans les six mois à venir vont avoir lieu.
Je sais juste une chose, disons que j’ai compris, quand il ne sait plus, alors qu’il a rangé un objet
la veille où se trouve le dit objet le lendemain, il est incapable de se souvenir, l’information dans son  cerveau ne se faisant pas car il y a dysfonctionnement.
Ceci est un petit exemple des difficultés de la vie quotidienne qui ne sont qu’à leurs balbutiements.
Va falloir se battre, rester dans la vie, vivre comme si, comme d'habitude...
Stimuler, stimuler, stimuler !
Une lourde charge m’attend, mon mari n’étant pas conscient de ses problèmes.
Ce qui m'attriste c'est de voir à quel point, lui, qui toute sa vie a enseigné, s'est abreuvé à tous les arts, musique, peinture, est là, sans envie de communiquer, le piano restant muet, et les toiles vierges.
Je vais avoir besoin de vous.
Courage, fuyons !

 

Il est évident que je lui ai demandé son autorisation pour vous parler de lui.