je
n’existe dit le vent
que par ma folie
le sable dans mes veines
est rouge
preuve de vie
l’oiseau en mes courants
est mené par mon souffle
je loge en la plus haute tour
berce le fruit prolixe
de vos jours doux-amers
je ranime l’éternelle flamme
pousse les océans vers la terre
rien ne m’arrête
je suis le même en chaque lieu
sous d’autres noms on me révère
l’écho
naît de la vibration qu’il engendre
et moi colportant l’écho
sur le silence je prends
ma revanche
j’anime le cerf-volant des âmes
car l’âme vit
à tous les étages du monde
le temps du rêve est sa demeure
d’où elle sourit aux étoiles
qu’elle croit s’absenter
veille le fil tendu
.