Iles errantes…

 

Peu importe son nom, qu’elle soit personnage fictif ou réel, elle me ressemble peut-être ?
Il est des nuits où tout se mélange quand le sommeil tarde à venir et laisse toute la place aux rêves éveillés.
Elle est là où ses rêves la conduisent…quelque part au bord de la mer…
Le soleil vient de disparaître à l’horizon..
Elle se promène dans la crique de roches rouges sous les pins, qui ressemble étrangement à celle  de son enfance, son paradis, son île, sa terre d’évasion romantique et de réconciliation avec le monde.
Dans l'ombre envahissante elle n’entend plus que le chant des cigales et, comme un souffle profond et régulier, la respiration de la mer, flux et reflux, l'aspiration légère qui roule les galets, puis un grondement qui se répercute au long de la côte.
Elle écoute ce bruit primordial de la mer, ce rythme venu du fond des temps, ample et apaisant qui l’arrache peu à peu à elle-même.
La monotonie de ce son agit sur elle à la façon d'un anesthésique puissant, mêlant la douleur à toute la douleur du monde dont ce mouvement perpétuel semble contenir le commencement et la fin.
Cette rumeur de la mer par les chaudes soirées d'été, accompagne ses rêveries, telle une musique de fond où domine la notion d'infini.


une des criques de Saint Raphaël