Quatre murs, un toit, une porte s’ouvrant sur l’extérieur, des fenêtres pour voir, telle est la maison .
La maison ou nous-mêmes ?
Tant cette peau de pierre(ou de terre) se confond avec la nôtre. Elle est souvent notre premier univers. Ses odeurs, ses ombres, la succession de ses pièces ont donné un espace à notre esprit, une forme et une couleur à nos pensées et, comme le dit Jung, de la cave au grenier, elle a :
” la structure de notre âme ”.
Penchée sur nous avec une attention maternelle, elle nous a appris à grandir dans son ombre protectrice, à rêver aussi, donnant un sens à nos aspirations.
Et quand, au printemps de la vie, vient le temps de parcourir le monde, la maison ouvre ses portes et nous livre passage. Si nous partons, elle reste en nous, comme un fanal dans la nuit.
La maison dans la vie de l’homme, écrit Gaston Bachelard, évince des contingences, elle multiplie ses conseils de continuité, et nous pousse, où que nous soyons, par ses murs rassurants, à aller toujours plus loin, en nous et hors de nous.
Un billet déjà paru que je rapatrie ici, il me parle ce matin...
j'ai remplacé l'image par une toile de " la maison"