Ce matin dans la salle d’attente de l’ophtalmo j’ai eu le temps d’écrire ce billet…
Elle venait de faire un mauvais rêve, à l’instant précis elle ne savait plus quelle était la part du réel et celle de l’imaginaire.
Tout a commencé hier matin par cette minute de silence à l’école, alors sont venues les questions.
La mort, elle n’en savait pas grand-chose, à la maison on n’en parlait pas et pourtant maman était souvent triste quand elle parlait de son petit frère qu’elle n’a jamais connu. Elle avait juste l’expérience du départ de son petit hamster. Elle l’avait mis dans une boîte à chaussures, papa avait creusé un trou sous le peuplier au fond du jardin, et il y avait mis la boîte.
Bien sûr elle avait pleuré, sa chambre lui semblait vide sans ce petit animal. Le temps a passé, elle a reporté son amour sur un petit chat noir Brutus.
Mais là, elle venait de comprendre que l’on ne remplace pas les petits copains avec lesquels elle jouait tous les jours, ils étaient partis pour de bon à jamais.
A l’école le maître a parlé du bien et du mal, Elle ne comprenait pas bien le sens de ces mots, elle aussi parfois en se moquant des ses petits camarades, l’un en particulier celui qui avait un drôle d’accent, elle lui faisait du mal, elle venait d’en prendre conscience.
Elle venait de grandir brutalement, elle venait de comprendre que cette dualité entre le bien et le mal existait chez chacun de nous et que la mort est toujours brutale et douloureuse.