Il est cinq heures...
Nuit d’insomnie, les questions sont là, insidieuses, besoin de dire, de formuler, de laisser les mots courir sur la page sans censure, dire que le fardeau est devenu trop lourd, manque d’oxygène à l’image de l’alpiniste qui presque au sommet, au bout de sa course, dévisse.
Dans ma tête un vent de tempête.
Retour en arrière, cinq ans déjà, billets en poche pour un voyage que je ne ferai sans doute jamais. La vie en a décidé autrement, cinq ans à vivre dans l’angoisse de résultats de la maladie de mes proches, j’ai fait ce que j’ai pu, essayer de porter, de donner, là, je m’effondre.
Parfois les appels au secours ne sont pas entendus comme tels, l’angoisse augmente et la révolte me gagne. Ces derniers jours dans l’attente de résultats concernant ma belle-fille, j’ai pris sur moi toute l’angoisse de mon fils, lui aussi avait besoin de dire, d'être écouté.
Passeur… un peu à l’image de ce blog, permettre de passer d’une rive à l’autre en se délestant de ce qui encombre sans tenir compte qu’à force de donner, sans recevoir en retour il arrive qu’on chavire et se noie. Ce matin dans les larmes, à bout de souffle.