On se réveille, on lit le journal devant un café ou un thé c’est selon, les nouvelles sont lourdes, tragiques, révoltes, émeutes, guerres, crises économiques, tremblements de terre, affaires peu glorieuses de mœurs, harcèlements de toutes sortes.
Comment faire face à ces écrasements ?
Avancer à tâtons dans cet espace mouvant qu’est l’existence ou tout est absurde et important. Y cueillir un peu de plaisir, s’y déplacer avec légèreté en laissant la gravité aux évènements. Vivre légèrement avec élégance, en ne retenant rien dans ses mains, en n’imposant pas ses vues, en ne croyant aucune promesse.
* « Il y a des idées qui sont comme un attentat »
Tant pis si la légèreté à mauvaise presse, si on la tient pour une démission et la réduit à la désinvolture, pire à l’inconstance.
Elle seule (la légèreté) permet d’atteindre l’autre rive en traversant le gué sans se laisser emporter par les courants.
*« L'histoire est tout aussi légère que la vie de l'individu, insoutenablement légère, légère comme un duvet, comme une poussière qui s'envole, comme une chose qui va disparaître demain. »
* Milan Kundera in, L’insoutenable légèreté de l’être
libre adaptation de Nos vies légères de Sylvain Tesson