Roger Mühl, Pins parasols, 1982
Mon amour pour la mer n’a été qu’une suite de retours et de voyages du bout des terres. Cet espace rêvé, une géographie sentimentale dont la vraie puissance tient à ce que je n’y sois pas toujours. Il y a un secret, une image, celle qui continue à être le secret d’un rêve qui confronte opulence et sècheresse, mesure et démesure, bonheur et tragédie.
Scintillement de ses légendes, nostalgie d’un paradis d’enfance où j’ai été heureuse sans savoir exactement pourquoi, ni comment, sauf à tenter de décrire la plage où je jouais, les parfums, les criques, les pinèdes au-dessus des rochers, la chaleur des journées conservée dans la pierre la nuit venue, pincements de bonheur.
Je sentais confusément que je souhaitais que l’été ne finisse jamais.
Mes certitudes marines , cette mer Méditerranée, ce pays intime, cette rencontre avec soi dans la lumière du soleil, dans le jeu des vagues, du vent, ce miroir de l’âme, de l’imaginaire , de l’inconscient...
Mes pincements de bonheur, sont toujours présents quand je la retrouve cette mer !