Quand je te demande de m’écouter et que tu me donnes ton avis, tu fais autre chose que ce que je te demande.
Quand je te demande de m’écouter et que tu m’interromps pour me déclarer qu’il est inutile d’aller plus loin, que tu as déjà tout compris, tu me prouves que tu n’as rien compris ou que tu préfères ne rien comprendre.
Quand je te demande de m’écouter et que tu t’empresses de me dire que tu n’es pas d’accord avec ce que je ressens, tu me montres à quel point tu fais fi de ce que je vis en ce moment.
Quand je te demande de m’écouter et que tu te mets à me raconter longuement que tu as vécu ça toi aussi et que tu t’en es tiré, tu inverses les rôles ? Non seulement tu prends toute la place, mais tu m’enfonces davantage dans ma hantise de ne pas m’en sortir.
Quand je te demande de m’écouter pour te dire combien j’ai mal, fais-moi grâce de la pire des réponses : celle qui consiste à me faire croire que ce n’est rien ou que ça va passer.
Quand je te demande de m’écouter, pourquoi me poser tant de questions ? Ce qui peut m’aider, c’est de te dire ce que j’ai besoin de dire et non pas ce que tu as envie d’entendre.
Quand je te demande de m’écouter, ne te laisse pas déconcentrer par la préparation d’une réponse. Je n’ai pas besoin de réponse, seulement d’une écoute.
Quand je te demande de m’écouter…
Simplement écoute-moi !