Une fois de plus je suis devant ma page blanche avec plein de mots dans ma tête.
Vais-je les laisser s’échapper comme à mon habitude,je n’écris que dans l’urgence,un mot en entraînant un autre.
Parfois les notes sont sombres, parfois beaucoup plus lumineuses, elles sont bien souvent des instantanés de vie, des moments de rêves, de voyages, d’évasion, également influencées par mes rencontres, mes lectures, mes découvertes.
Je ne cherche pas à faire du beau, d’intellectualiser, juste assembler des mots pour le plaisir. Les mots ne sont nullement pour moi une thérapie, j’ai évacué depuis pas mal
de temps ce qui m’était néfaste, même si inconsciemment de temps à autre je me laisse déborder par eux. Ce sacré inconscient qui n’a pas d’âge, qui se moque du temps et fait revivre au présent des sensations anciennes parce qu’elles trouvent écho à un moment donné, soit par une odeur, un souvenir, une lecture, un regard, une main qui vous frôle, ce frisson reconnu,cette sensation d’être celle à qui plus rien ne peut arriver de négatif.
La vie ne nous demande pas notre avis, elle est là présente dans nos peines,nos souffrances, nos peurs,nos égarements, nos joies, nos rires, nos partages, notre amour. Impossible de réécrire son histoire, mais l’interpréter autrement, modifier son point de vue, changer le regard sur son existence, apprécier d’être vivant, mettre de la gratitude dans son cœur, voir en toute chose aussi sombre soit-elle l’étincelle de lumière qu’elle contient.
C’est peut-être cela que l’on appelle avoir: ” Noël dans les yeux” !
(Voilà ,je ne savais pas où mes mots m’emporteraient, je les laisse,ils étaient en moi.)