Et si cette lettre…
Mais peut-être est-ce mieux ainsi ?
Idéaliser un amour ne permet-il pas de le rendre éternel ?
Garder intact le souvenir de l’émerveillement,de la découverte de l’autre ?
Et si ma quête n’était autre que la recherche de cet amour ?
Peut-être ai-je transféré cet amour sur les autres ?
Peut-être n’ai-je jamais voulu vraiment faire le deuil de cet amour ?
Peut-être n’ai-je plus jamais aimé de la même manière ?
Peut-être ne sais-je plus aimer ?
Ou alors mal, dans la crainte du manque ?
Peut-être ma peur vient-elle de là ?
Non pas d’être abandonnée, mais de manquer la rencontre!
Ces mots je viens de les retrouver, ce questionnement n’est pas récent, mais à la relecture, il est évident que je ne suis plus dans le même état d’esprit.
“…mais EFFACER
UNE LETTRE, une seule, du cri qu’elle a poussé…
ça , non !”
Guy Goffette
Mais…
Peut-être nos vies ne sont-elles cousues que de ces assemblages de questions sans réponses et peut-être faut-il prendre un peu de distance pour voir se dessiner enfin, la cartographie ancienne mais fidèle de nos chères amours.
Peut-être dans le domaine des sentiments comme dans bien d’autres, chacun de nous se rejoue sans cesse le même scénario, la scène originelle du premier baiser, des premiers émois.
Ce qui compte, n’est-ce pas d’en garder intacte toute la saveur ?
crédit photo
Willy Ronis Les amoureux de la Bastille
envie de terminer ce billet avec Brassens “les passantes “