Et puis goûter le soleil qui transperce l’opacité au travers d’une façade palladienne, se remplir de Schubertiades, caresser Maillol en s’ illuminant de Matisse, se regarder dans les Menines, tirer les rideaux avec Balthus, mettre du persil avec le foie gras et laissez craquer le caviar rond et vert sur la langue, laisser Rilke se répandre sur les murs blancs, courir dans les greniers avec le Grand Meaulnes, reprendre la main d’Anna Karenine en lui fredonnant La ci darem la mano dans une chambre bleue et or de Bernard Faucon, reprendre souffle dans les lavandes de Sénanque en rêvant des roses des îles Borromées ,présumer de la victoire du jour aux senteurs naissantes des sous-bois embrumés de Chenonceau, laissez entrer doucement la lumière du Tintoret en écoutant la Pastorale de JSB avec des boudons piaffants, reprendre du fromage, il reste du vin.
Prendre tout, la vie donne le temps !
crédit photo Bernard Faucon