Il existe de ces moments dans la vie, dans une journée
où chaque mot vous touche, en appelle un autre, un ébranlement, un choc confus.
Cela vient de m'arriver en lisant un auteur que je ne connaissais pas , Jean Grenier .
Je suis entrée dans ce livre et je sais que ces mots lus continueront de vivre en moi encore longtemps.
Des images se bousculent, des paysages, des odeurs, des frôlements, la lumière...
*"Rien n'est vraiment dit dans ce livre. Tout y est suggéré avec une force et une délicatesse incomparables.Cette langue légère , à la fois exacte et rêveuse, a la fluidité de la musique.Elle coule ,rapide, mais ses échos se prolongent...
Grenier nous parle seulement d'expériences simples et familières dans une langue sans apprêt apparent. Puis, il nous laisse traduire, chacun à notre convenance.A ces conditions seulement, l'art est un don, il n'oblige pas. Pour moi qui ai tant reçu de ce livre , je sais l'étendue de ce don, je reconnais ma dette..."
Ces quelques mots sont extraits de la préface d'Albert Camus . J'espère vous avoir donné l'envie de lire ce livre*"Et j'envie, sans amertume, j'envie, si j'ose dire, avec chaleur, le jeune homme inconnu qui, aujourd'hui, aborde ces Iles pour la première fois..."
*mots de Camus
Jean Grenier, Les Iles ,Gallimard l'Imaginaire