Hier soir, comme tous les jeudi, atelier d’criture.
Celui-ci lieu dans un cadre splendide, une mdiathque aux volumes gnreux avec de larges baies donnant sur un jardin où trne un mobile de Calder.
L’un des exercices consistait prendre un livre, l’ouvrir au hasard et d’augmenter le volume du texte avec nos mots nous, une phrase ou plusieurs phrases avec une dizaine de mots.
J’ai eu la main heureuse, le texte me parlait.
Je vous livre le texte sans vous dire les mots que j’ai moi-mme rajouts.
Et encore…
Je me baigne dans une source verte et ombrage avec la gardeuse d’oies peinte par Rembrandt.
Je dors dans le lit de Van Gogh.
Dans sa chambre pauvre et lumineuse où regarder ses godillots où un simple tournesol peut rendre fou.
Je m’assieds sur la chaise paille devant la fentre, le soleil m’aveugle.
Je suis dans toutes les peintures censures où l’on est aime, baise au fond d’une alcve.
Je venge les malheureuses hrones des contes d’Andersen. Surtout la petite marchande d’allumettes.
Juste avant qu’elle ne meure de froid, j’arrive vendre, je devrais dire fourguer toutes mes allumettes aux passants indiffrents sur un trottoir de neige, la nuit de Nol.
Mais je suis arrive trop tard.
Sa mort hantera ma vie.
Le texte est extrait de « Se perdre avec les ombres » de Franoise Lefvre,
j’avais aim la bouleversante histoire de son
« Petit Prince Cannibale » qui parlait de l’autisme.