"Double je"

Dessins nomms dsirs…

Nu recroquevill regardant  au travers de sa chevelure 1907
Crayon bleu sur papier


Cette balade dans le monde des
 " Papiers rotiques de Klimt " ce rve que j’ai caress, ralis en allant Paris par une belle journe de mai, laisse des traces dans ma mmoire.

L’endroit, le muse Maillol où se tient l’expo
(jusqu’au 6 juin) est un cadre superbe.

Les bronzes de Maillol  attendent sous une belle lumire naturelle, et donnent cette envie immdiate de toucher, de caresser, mais impossible les camras sont l attentives au moindre geste.

Alors commence la visite dans le monde des femmes, celles que "Klimt" a croques, suggres dans des positions de soumises au dsir de l’homme, l’image de ses fantasmes.

Celles des femmes entre elles, lascives, panouies, regards de tendresse amoureuse.

Celles en union avec un homme, couples se cherchant, se caressant, succombant au dieu Eros.

Et puis ce magnifique visage
 " Tte de femme les yeux clos " ange, dmon, femme, matresse, amante, toutes les interprtations sont permises, tous les rves possibles, tous les dsirs prsents.
Tous ces dessins sont une ode la volupt, la sensualit et l’ternel du mystre fminin.

Durant cette balade, peu de bruit, quelques chuchotements. Par les regards poss sur ces papiers, chacun est impliqu dans sa propre histoire rotique, le dsir du corps de l’autre.

Maintenant chez moi, je feuillette le catalogue de l’expo, songeuse, mon rve n’a pas t cass par la ralit, il continue d’exister.

 

"Tte de femme les yeux clos"1913
 crayon sur papier

Dessins nomms dsirs…

Ciels gris...

                                          Gruissan avril 2005

Etre vivant, c’est tre vu.
Entrer dans la lumire d’un regard aimant .

La vrit de ce regard on ne peut l’avoir,
la possder,

seulement la vivre…

L’intelligence n’a rien voir l-dedans,

Elle est la force solitaire d’extraire
du chaos de ma propre vie,

la poigne de lumire suffisante pour clairer
un peu plus loin que moi,

vers l’autre l-bas,
comme moi gar dans le noir.

En tant qu’individu je suis Tout et Rien

Mon Moi est un point noir

Mon existence est la fois donne et retire ?

Alors, j’envisage le voyage vers l’autre autrement
que comme un dtour

pour aller de moi moi.

Et si parfois je goûte les ciels gris, je les aime
parce qu’ils sont aussi une part de moi.

                                                 Chamonix aoùt 2004

 "Je me tiens dans le noir, comme un aveugle,
parce que mes yeux ne te trouvent plus.
Le trouble affairement des jours pour moi
n’est plus qu’un rideau qui te dissimule.
Je le regarde, esprant qu’il se lve,
ce rideau derrire lequel il y a ma vie,
la substance et la loi mme de ma vie
et, nanmoins, ma mort -. "

                                                       Rainer Maria Rilke

                                         

 

Ciels gris...