Figures au bord de mer " Nicolas de Stal"
Depuis que nous sommes arrivs sur cette le, le soleil brûlant chaque jour nous abme davantage.
Nous passons nos journes dans cette pice sombre,le ventilateur nous donne l’illusion d’une brise rafrachissante, mais ce n’est qu’illusion.
Nos nerfs sont vifs et nos nombreux verres de whisky n’arrangent rien.
Pourtant ce voyage tait la promesse d’une union autant crbrale que sensuelle.
Les mots nous avaient touchs, notre rencontre dans cette librairie où je l’ai vu pour la premire fois, moi venant me faire ddicacer son dernier essai.
Ce qui m’avait sduit avant tout, c’est son beau regard grave, des yeux d’un bleu profond,et sa voix…sensuelle ,charmeuse.
Nous nous sommes revus quelques jours plus tard dans ce caf et avons pris l’habitude de nous y retrouver chaque jour.
Il tait en train de rdiger une nouvelle, il avait besoin de soleil, de s’vader pour trouver l’inspiration, la grisaille parisienne lui pesait.
Moi j’tais prt le suivre au bout du monde, sa seule prsence me comblait, ses confidences sur les femmes qu’il avait aimes, et puis moi.
Pour lui j’tais un cadeau, il aimait ma manire d’tre, mon corps d’phbe, ma jeunesse.
Nos vingt ans d’cart runissaient la fougue, l’insouciance la sagesse et l’quilibre.
Nos corps s’pousaient merveille, je me sentais vivre, libre…
Sur l’le seuls quelques marins attabls au bar que nous frquentions, nous regardaient avec envie. Le fils de l’un d’eux se rapprochait de plus en plus de moi, " lui" n’apprciait gure.
La chaleur excitait nos sens, le soleil nous rendait fous, brûlant nos corps, nos mes, l’animalit reprenait le dessus.
Ce jour-l, nous nous sommes disputs violemment comme savent le faire les amants.
Je ne supportais plus sa jalousie, j’ai couru vers la plage.
Le soleil tait plus puissant que les autres jours, une boule de feu irradiait mon ventre.
Je m’allongeais sur le sable, brûlant de dsir.
C’est alors que…
C’est alors que tout vacill.La mer a charri un souffle pais et ardent.
Il m’a sembl que le ciel s’ouvrait sur toute son tendue pour laisser pleuvoir du feu.
Tout mon tre s’est tendu et j’ai crisp ma main sur le revolver. La gchette a cd, j’ai touch le ventre poli de la crosse et c’est l, dans le bruit la fois sec et assourdissant que tout a commenc.J’ai secou la sueur et le soleil.
J’ai compris que j’avais dtruit l’quilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais t heureux.
Alors, j’ai tir encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonaient sans qu’il y parût.
Et c’tait comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.
Atelier d’criture, le but de l’exercice aprs lecture du texte en italique tait d’imaginer le dbut de l’histoire, celle des moments heureux …
J’avais reconnu le texte mais j’en ai fait totalement abstraction, difficile de se frotter un si grand auteur…
que je vous laisse deviner