Le tlphone,
notamment le portable a dfinitivement assassin
la pratique de la correspondance.
Souvent je pense ces femmes qui vivaient
dans l’esprance, sur le gage d’une seule lettre
d’amour, quand l’autre partait la guerre.
Les mots avaient alors une force redoutable
puisqu’ils dcidaient des vies.
On attendait, et on se faisait confiance mme
sans nouvelles de l’autre pendant des priodes infinies.
Aujourd’hui, on commence paniquer ds qu’on
n’arrive pas le joindre sur son portable.
Que fait-il ? Pourquoi ne rpond-elle pas ?
Avec qui est-il ?
L’angoisse a gagn du terrain. Nous sommes
entrs dans une priode sans retour qui signe
la fin de l’attente, c'est--dire de la confiance
et du silence.
J’ai relev cette rflexion dans le livre que je suis entrain de lire
« La fascination du pire » de Florian Zeller
Je me retrouve dans ces mots, cela me semble
tellement juste, les mots crits sont peu peu
remplacs par le tlphone.
Souvent on nous appelle, ou nous appelons,
le moment est mal choisi, nous ne pouvons
pas rpondre comme nous le souhaiterions,
pas seul,au travail, problme qui vient de perturber
notre pense, soucis…
Alors l’autre peut s’imaginer tant de choses
fausses et l’angoisse nat…
Alors abusons encore et encore de ces mots crits
qui ont tant de charme...