30/08/2004
l'Ill deux pas de chez moi...
Une balade entre Ill et Rhin
Entre ballons des Vosges et contreforts de la
Fort-noire, dans la plaine du Rhin romantique et envoûtante, au fil de l’eau, pour les amoureux de la nature, le cours de l’Ill, affluent du Rhin parait intact.
Rien, plus un bruit, berc les yeux ferms, nous n’entendons que le chuintement de l’eau, et, intervalles presque rguliers le claquement que fait la gaule du batelier.
Le soleil blouit par intermittence, tant il peine se frayer un chemin entre les arbres.
Tout coup, le cri perant du hron cendr prvient ses congnres de notre irruption dans leur domaine. Alors, on aperoit, niche dans le tronc des nombreux saules aux reflets d’argent qui borde la rivire, une porte de marcassins.
Mais plus de hron cendr, envol. Chut ! Ne serait-ce pas un daim, derrire le cornouiller sanguin envahi de lierre ?...
La plaine du Rhin, nous appelle, pas celle faonne par l’homme abusif, qui canalisant le fleuve a mis en danger faune et flore.
Traverser ce qu’il reste de cette plaine, autrefois assujettie aux caprices du Rhin et aux colres de l’Ill, les bateliers aiment faire dcouvrir, les « giessens », des rieds blonds, bruns ou gris, rivires et bras de ce grand fleuve.
La « petite Camargue » est une sorte de paradis oubli aux portes de Ble.
Marais, forts, roselires et prairies se succdent avec bonheur.
Les odeurs se mlangent, cris, gazouillis, chants forment un concert trange.
Au dtour d’une saulaie, une prairie apparat, tapisse de gramines, d’ails sauvages, d’oeillets des chartreux, d’asters…survols d’une multitude de petits papillons bleus, les lycnes azurs.
Au printemps les pelouses sches de la Heid se couvrent d’orchides en fleurs.
Tout porte la flnerie de l’me, sur la trace des romantiques fascins par le grand fleuve.
« Le Rhin c’est la porte d’entre du mystre et des musiques, l’introduction l’idalisme et la rverie » aimait dire Mme de Stal.
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