Le matin au rveil, dans cette abbaye de Provence, qui pour une nuit m’abrita, en cartant les rideaux quelle ne fut pas ma joie de dcouvrir le jeu de deux cureuils, qui se chassant firent la course le long des arbres et allrent, sautant de branche en branche avec tant de souplesse et de lgret, me faire sourire de joie cette nouvelle journe pleine de promesses.
Parfois ds le matin un rayon de soleil, le chant d’un oiseau, font que l’on sait d’avance qu’elle sera belle parce que l’on veut qu’elle soit belle.
« Un cureuil m’accompagna quelques minutes dans un sous-bois avec des bonds lgers comme de la crme chantilly, apparaissant et disparaissant travers le feuillage comme le fil argent que la couturire fait aller un tissu »
Christian Bobin "Louise Amour "