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"Dès le moment où je cherchais à jouer contre moi même, je me mis inconsciemment au défi.
Le noir que j'étais rivalisait avec le blanc que j'étais aussi,
chacun d'eux devenait avide et impatient
en voulant gagner la pensée de ce que je ferais en jouant avec les blancs,
me donnaient la fièvre quand je jouais avec les noirs.
L'un des deux adversaires qui étaient en moi, triomphait, et s'irritait à la fois
quand l'autre commettait une erreur ou manquait d'astuce.
Tout cela paraît dépourvu de sens, le serait en effet
s'il s'agissait d'un homme normal vivant dans des conditions normales."
"Vouloir jouer aux échecs contre soi-même
est aussi paradoxal que vouloir marcher sur son ombre."
Stepan Zweig, in "Le joueur d'échecs"
C'est un jeu que j'aime beaucoup, même si comme dans la vie ,je suis mat souvent.
Quelques fleurs pour vous souhaiter à toutes et tous un agréable dimanche ,
et terminer en beauté ce gris mois de février.
Voir un arbre mourir c’est tout un pan de vie qui s’en va.
Hier le mauvais temps a eu raison de mon cèdre, il a ployé sous le poids de la neige,
les branches se sont cassées comme du verre, il avait triste allure, il a fallu l’abattre.
Il était beau, grand, majestueux, je me souviens comme si c’était hier du moment
où nous l’avons planté dans le jardin, il y a plus de quarante ans.
Sous son ombre en été j’aimais me réfugier pour des moments de lecture, d’écriture,
de méditation.
Il ne m’en reste plus que le souvenir, un petit bout de ma vie s’en est allé.
Je l’aimais cet arbre et à travers lui tous les souvenirs heureux qu’il représentait.
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Quand j’écris les silences et que surgissent les images j’éprouve un étonnement devant les mots qui viennent à ma rencontre. Sur la feuille blanche la plume dessine des lointains où s’essouffle le vent,
la vie toute entière se concentre et circule dans ma main qui écrit.
Une image réveille mes envies d'ailleurs, et le rêve prend forme.
Je m’évade loin du réel, dans cet instant de paradis volé, mon imagination s’ouvre sur cet infini, symbiose parfaite d’eau, de sable, de roche, d’air,qui me donne l’illusion d’appartenir à ce décor, comme la mouette qui rit dans le ciel, le voilier qui glisse au loin, là où le bruit des vagues n’est qu’une forme de silence. Le clapotis argent ou azur finit par se confondre avec le ciel.
Quand la mer lâche ses vagues d’écume blanche comme un vaste troupeau de moutons pressés, quand mon regard s’étire jusqu'à l’azur, tendu vers l’horizon lointain où sombre le soleil en se couchant pour apparaître le lendemain, ailleurs, sur un horizon semblable, je sais que mes rêves ressemblent à la réalité. Ivresse d’images, les horloges tournent dans le bon sens, pas de vague,
la mer continuera sa chanson d’écume.