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En regardant hier soir les somptueuses prises de vues de Yann Artus- Bertrand sur ce pays si émouvant qu'est l'Algérie, j’ai entrouvert la porte de ce pays et des souvenirs gravés dans ma mémoire de ce désert algérien foulé il y a si longtemps.
J'ai laissé une partie de moi-même dans cette féerie des ergs, et ses dédales.
Marcher sur l’arête d’une dune, découvrir le long moutonnement des ergs sur l’horizon, la dévaler ensuite en riant de bonheur, brûler du soleil de midi, s’arrêter à l’ombre de la falaise pour un bivouac avec dans les yeux des images en 4D, voir arriver une caravane dans sa lenteur royale se découpant sur le cobalt du ciel, écouter le guide raconter sa nation qui se meurt et sentir poindre à ses paupières le regret de ce qui n’est plus déjà…
C’est l’émotion contenue et permanente.
Je ne peux fermer les yeux...
Sans voir ma liberté dévalant les cols et les dunes, les plaines immenses avec en miniature la caravane écrasée de soleil.
Sans voir la nuit sous les étoiles, fenêtres ouvertes sur l’infini, les étoiles filantes traçant le lent chemin de l’avenir et le vent sur le sable lançant sa plainte aux quatre coins de l’horizon.
Sans garder au fond de moi la lumière du jour sur la nuit qui s’en va, là où tout vacille où l’on ne sait pas encore quel monde est le nôtre.
Sans entendre le soir les chants bercer la fatigue pendant que la taguella cuit dans le sable et que de sa voix douce Nabil conte la vie touarègue.
Sans voir la brume sur la lumière matinale au lever du jour et ces premiers rayons qui dorent la terre de la magie des dieux.
Le désert transforme quiconque s’en approche, il saisit l’âme du voyageur lorsque le sable brûle et les pierres éclatent dans cet infiniment grand.
Parcelles de souvenirs gravées comme ces pierres par les premiers hommes, vestiges d’une autre vie, d’un autre temps.
Je referme la porte, toute notion de temps m'a quittée, j'étais là-bas .
(Ce texte n'est pas récent mais une grande envie de vous faire partager mon émotion d'hier soir en voyant tous ces paysages,m'évadant dans mes souvenirs de voyage sur ces terres algériennes, d'Alger en passant par Oran, Biskra, Bou Saada,El Oued, Lagouat, Gardhaïa , le Sahara, sans oublier Tipasa
et les mots de Camus gravés sur la stèle qui lui est dédiée
" Je comprends ici ce qu’on appelle gloire, le droit d’aimer sans mesure "
photos prises par une amie entre Djanet et Essendilène dans le Tassili du Hoggar
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Merci pour cette invitation au voyage...
J'aime les dunes.
Rédigé par : Valérie | 17/06/2015 à 02:00
La fascination du désert...le rythme hypnotique de la caravane... j'imagine ce que tu as pu ressentir, la puissance de ces souvenirs, une tresse de bonheur et de douleur... l'évasion, l'apaisement de savoir qu'un ailleurs existe...
Rédigé par : mélanite | 18/06/2015 à 02:00
Voyages en souvenirs ,émois passés toujours présents
La mémoire est précieuse qui fait rebondir une image
Amitiés Arlette
Rédigé par : arletteart | 19/06/2015 à 02:00
merci pour vos mots!
Hier petite parenthèse , autre souvenir bien présent, l'anniversaire de mon fils ,je lui ai fait la surprise de l'inviter dans un bel endroit, les papilles étaient en émoi par toutes les saveurs de notre déjeuner tout en finesse, ce restaurant gastronomique mérite son titre "Vertige"
Bonne journée !
Rédigé par : double je | 19/06/2015 à 02:00
de toute beauté et un texte loin du climat délétère qui obscurcit notre pays
Rédigé par : les Caphys | 22/06/2015 à 02:00
merci !
Rédigé par : double je | 23/06/2015 à 02:00