Rédigé à 18:33 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 18:36 dans balade, escapade, voyage, Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Egarements, souvenir d'une rencontre sur cette terre de Tipasa avec la nature, les pierres vestige du passé, le soleil, la mer, et Camus...
Ce n'est pas facile de devenir ce qu'on est, de retrouver sa mesure profonde...
Nous marchons à la rencontre de l'amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons,
ni l'amère philosophie qu'on demande à la grandeur . Hors du soleil, des baisers et des parfumes sauvages, tout nous parait futile.
C'est le grand libertinage de la nature et de la mer qui m'accapare tout entier...
J'apprenais à respirer, je m'intégrais et je m'accomplissais...
Bien pauvres sont ceux qui ont besoin de mythes. Ici les dieux servent de lits ou de repères dans la course des journées. Je décris et je dis:
"Voici qui est rouge,qui est bleu,qui est vert.Ceci est la mer,la montagne,les fleurs."
Ici même , je sais que jamais je ne m'approcherai assez du monde...
Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celles là, et nouer sur ma peau l'étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer. Entré dans l'eau, c'est le saisissement, la monte d'une glu froide et opaque, puis le plongeon dans le bourdonnement des oreilles, le nez coulant et la bouche amère – la nage, les bras vernis d'eau sortis de la mer pour se dorer dans le soleil et rabattus dans une torsion de tous les muscles; la course de l'eau sur mon corps,cette possession tumultueuse de l'onde par mes jambes – et l'absence d'horizon...
Je comprends ici ce qu'on appelle gloire: le droit d'aimer sans mesure.
Il n'y qu'un seul amour dans ce monde. Étreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer...
A présent du moins, l'incessante éclosion des vagues sur le sable me parvenait à travers tout un espace ou dansait un pollen doré. Mer, campagne, silence, parfums de cet terre, je m'emplissais d'une vie odorante et je mordais dans le fruit déjà doré du monde, bouleversé de sentir son jus sucré et fort couler le long de mes lèvres.
Non, ce n'etait pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l'accord et le silence qui de lui à moi faisait l'amour. Amour que je n'avais pas la faiblesse de revendiquer pour moi seul, conscient et orgueilleux de le partager avec toute une race, née du soleil et de la mer, vivante et savoureuse, qui puise sa grandeur dans sa simplicité et debout sur les plages, adresse son sourire complice au sourire éclatant de ses ciels...
extraits de Noces à Tipasa, in Noces Albert Camus
Accompagnement musical Ravel Daphnis et Chloé suite n°2
Rédigé à 18:24 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
"Quelque chose pourtant, pendant toutes ces années me manquait obscurément. Quand une fois dans sa vie on a eu la chance d'aimer fortement, la vie se passe à chercher de nouveau cette ardeur et cette lumière. Le renoncement à la beauté et au bonheur sensuel qui lui est attaché, le service exclusif du malheur demande une grandeur qui me manque.
Mais après tout rien n'est vrai qui force à exclure...[...]
Un jour vient où a force de raideur, plus rien n'émerveille, tout est connu, la vie se passe à recommencer. C'est le temps de l'exil, de la vie sèche, des âmes mortes. Pour revivre, il faut une grâce, l'oubli de soi ou une patrie...[...]
Je regardais...et je rassasiais les deux soifs qu'on ne peut tromper longtemps sans que l'être se dessèche, je veux dire aimer et admirer. Car il y a seulement de la malchance à ne pas être aimé; il y a du malheur à ne point aimer...."
Il y a peu j'ai mis la photo où il n'y avait qu'une fleur ...
éphémère beauté d'une fleur, exubérance de la nature...admiration pour elle, envie de vous mettre ces extraits de
"Noces" de Camus...retour à Tipasa...
Rédigé à 18:38 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans une conversation, un nom et voilà que s'ouvrent des portes, celles d'un voyage, de noces avec un lieu ,"Tipasa"
Une émotion devant un paysage sublime, un jour d'avril lointain, des ruines romaines magnifiques, les plus belles qu'il m'ait été donné de voir. Ces pierres, la mer, le vent, le mont Chenoua aux courbes douces, les odeurs de romarin en fleurs, le chant des insectes.
Ce lieu de confluence entre l'histoire, la nature et le mythe .
ruines de Tipasa (cliquer sur le lien pour voir d'autres photos de Cyril Preiss)« Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillon dans les amas de pierre. »
A l'endroit où Camus aimait se tenir, une stèle toute simple lui rend un vibrant hommage avec ses mots gravés:
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire. Le droit d’aimer sans mesure. »
Ces mêmes mots que l'on retrouve dans "Noces" dont voici quelques extraitsAu printemps ,Tipasa est habité par les dieux [...]
Que d'heures passées à écraser les absinthes, à caresser les ruines, à tenter d'accorder ma respiration aux soupirs tumultueux du monde ! Enfoncé parmis les odeurs sauvages et les concerts d'insectes somnolents, j'ouvre les yeux et mon coeur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur. Ce n'est pas si facile de devenir ce qu'on est, de retrouver sa mesure profonde. Mais à regarder l'échine solide du Chenoua, mon coeur se calmait d'une étrange certitude. J'apprenais à respirer, je m'intégrais et je m'accomplissais [...]
Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. Il n'y a qu'un seul amour dans ce monde.
Etreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer.
Tout à l'heure, quand je me jetterai dans les absinthes pour me faire entrer leur parfum dans le corps, j'aurai conscience, contre tous les préjugés, d'accomplir une vérité qui est celle du soleil et sera aussi celle de ma mort [...]
J'aime cette vie avec abandon et veux en parler avec liberté : elle me donne l'orgueil de ma condition humaine. Albert Camus a aimé Tipaza au point de ne jamais y passer plus d’une journée d’affilée, car « il vient toujours un moment où l’on a trop vu un paysage, de même qu’il faut longtemps avant qu’on l’ait assez vu », et moi j'aimerais tant revoir ce paysage...
Rédigé à 23:48 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
L’automne est bien là, les rangements s’imposent, les placards sont en effervescence , les vêtements passent de l’un à l’autre.
Terminé les petites robes d’été à bretelles voilà qu’il faut ressortir les pulls.
J’aime cette saison qui permet de devenir autre tout en restant la même.
Ce matin l’objet convoité dans un rêve , je l’ai remis !
Oui, ce ciré noir , fantasmé, le voilà prêt à braver la pluie d’automne .
Cela peut sembler puéril mais j’ai éprouvé une joie immense en remettant ce manteau.
Parfois les objets deviennent plus que des objets,
ils sont une part de nous, ils ont un pouvoir d’évoquer tant de choses souvent à notre insu.
Et puis le déclic se fait, il nous permet de retrouver des moments précieux de notre vie.
Ce manteau a en lui toutes les richesses de moments heureux.
Comme tous les matins elle ouvre son courrier, elle décachète fébrilement l’enveloppe blanche et découvre la photo.
Pas un mot ne l’accompagne, pourtant elle sait ce qu’elle symbolise.
Pour elle, une histoire dont elle ne veut parler à personne, elle est trop belle et trop inattendue pour la confier, elle garde jalousement le secret de cet amour, de cette rencontre.
Elle se souvient de chaque geste, de chaque mot prononcé, de sa hâte de relever ses cheveux en chignon, d’enfiler son ciré pour le rejoindre. Ses gestes sont des aveux, mais elle ne se protège pas, seulement de la pluie et du vent.
Elle ne peut vivre sans désir, et là ce matin en ouvrant l’enveloppe elle ressent une envie folle de le rejoindre, de se blottir dans ses bras, mais le temps, celui qui rapproche est aussi celui qui met des distances. Jamais elle ne lui a avoué qu’elle l’aimait et pourtant ce matin cette envie est plus forte que tout.
Comme un signe, à la radio les premières notes de"petite fleur"s'égrènent.
Le téléphone sonne, la vie reprend son cours, elle range soigneusement la photo, son désir la ronge, la trouble, mais comme d’habitude elle se dit qu’elle n’est pas raisonnable, qu’elle se fait son cinéma.
Romy Schneider photographiée par Harcourt
Ces derniers temps il a été beaucoup évoqué. Il m’est revenu cette anecdote à propos de" Barthes" (l’un de mes chouchous comme vous le savez) de la fenêtre de son appartement parisien, il était en train de regarder les étudiants manifester, Boulevard Saint Michel ou Saint Germain je ne sais plus très bien…
Tout à coup, il se retourne vers son interlocuteur et lui dit, tranquille et prophétique,
“Bah, ils finiront tous notaire.”
En province nous ne vivions pas avec la même fièvre ces évènements, mais nous savions que quelque chose était en marche, nous voulions un monde meilleur, différent.
Les années qui suivirent furent ces années de conquête, d’émancipation que j’ai déjà évoquées en parlant de mon rêve celui de mon fameux ciré noir qui a donné naissance à la bande des cirés que je salue chaleureusement ...
(une pensée pour les absents mais proches,dont j'ai des nouvelles régulièrement)
Pour incarner notre geste le ciré était le vêtement tout désigné ,pas comme une nostalgie défaite mais comme une force d’espérance, nous voulions ne plus vivre les choses individuellement, reprendre le mieux de notre jeunesse et comme à l’époque nous sentir belles et libres dans ce vêtement protecteur et voyant.
Nous avons tous des rapports aux objets qui servent de transfert, de souvenirs et de parures. Cela n’a rien à voir avec un phénomène de mode mais une relation profonde avec soi, avec ce vent de liberté qui nous anime, les freins étant ceux que nous nous mettons et cela est valable pour tous les actes de notre vie.
J’ai été une de ces féministes qui rêvait d’un autre monde , qui n’acceptait pas d’être objet, mais sujet, qui se voulait différente et ne se coulait pas dans un moule formaté depuis tant de temps. Alors j’ai fait ma propre révolution, je me suis mise en accord avant tout avec moi, j’ai appris que l’on pouvait être objet tout en étant sujet…
et qu’aimer la vie, les autres, était la chose la plus importante et la plus difficile aussi.
Je ne suis pas devenue notaire…
Le ciel gris me convient, j’enfile mon ciré noir, celui de mes rêves les plus fous, cette matinée a les couleurs de l’arc en ciel, de tous les espoirs.
Dans quelques heures je vais vous rencontrer, vous qui hantez mes nuits, vos mots depuis des jours m’émeuvent, me font vibrer, je vous imagine et j’ai peur de vous décevoir.
J’aime nos dialogues, votre voix me bouleverse quand elle prend une intonation si douce pour énoncer mon nom.
Dire que je vais vous voir…
Je sais que ma timidité prendra le dessus, que je n’oserai vous dire les mots qui enflamment mon esprit.
Pour vous les émotions seront-elles les mêmes ?
Je ne vous connais que par cette photo, votre regard si malicieux, pétillant m’a tout de suite charmée.
Dire que je vais les voir briller, là tout de suite.
Jamais je ne me suis sentie depuis bien longtemps si fébrile, une vraie midinette. Mais je n’ai pas honte, ces choses là ne se commandent pas.
Cet émoi qui me gagne, dans quelques minutes je vais vous voir…
Oui, c’est moi…
Bonjour…
Je ne sais plus quoi dire…
Vous êtes comme je vous imaginais les mots me manquent, les gestes me trahissent.
Doucement je me laisse apprivoiser, la confiance s’installe, nous partageons ce déjeuner les yeux dans les yeux, nos mots s’entrecroisent.
La magie du premier rendez-vous s’installe, elle est promesse d’émotions, de pleins et de manques.
L’histoire toujours recommencée…
Hé, hé ce n'était qu'un exercice en atelier d'écriture...
faire passer l'appréhension et le ravissement...
p.s
Jeudi matin 29 mars,
Je vous souhaite une bonne journée,
je vais déjeuner à Colmar, j'ai "rendez-vous" hé, hé...
avec mon amie Mariel...
Pas eu le temps de mettre une nouvelle note à plus tard !
Merci de votre passage.
" Il peut pleuvoir et tempêter, ce n’est pas cela qui importe, souvent une petite joie peut s’emparer de vous par un jour de pluie et vous inciter à vous retirer à l’écart avec votre bonheur. "
Knut Hamsun
Il pleuvait, des averses, du soleil, des averses…
Elle bravait les bourrasques dans son ciré, elle était heureuse, elle marchait allègrement, sans but précis tout à sa joie. Elle ne savait la définir avec précision, un de ces moments de la vie qui vous fait du bien. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui, lui si loin mais pourtant si proche. Elle souriait aux passants, mais elle était à mille lieues de là. Elle était dans l’attente.
Soudain le ciel s’illumina, un arc-en-ciel d’une beauté sans égale, comme elle n’en avait jamais vu contribua à rajouter une dose de couleur dans sa palette de bonheur.
Elle savait que les jours à venir seraient plus beaux et que la pluie ne changeait rien au désir.
Elle rentra, le téléphone sonna, c’était lui, elle ne put réprimer quelques larmes qui maintenant coulaient le long de ses joues comme des gouttelettes de pluie bienfaisantes.
P.s : un petit coucou à la bande des cirés ...
Surprise, d’un jour de cette semaine un peu particulière, un paquet poste venu d’un pays de l’autre côté de l’Océan, contenant entre autre ce petit clin d’oeil à la bande des cirés.
Alors je me suis imaginé vous retrouver toutes et tous dans ce petit restaurant bien sympathique.
Nous étions gais et heureux , tous réunis, c’était un jour de pluie mais le cœur était à la fête, nous avions mis nos cirés de toutes les couleurs, bel arc-en-ciel léger dans les soucis de nos quotidiens.
L’idée nous vint de transformer la chanson de Delpech
« Chez Laurette » et tous nous fredonnâmes :
C'était bien, chez Antoinette
Quand on faisait la fête
Elle venait vers nous, Antoinette
C'était bien, c'était chouette...
suite...3 nouvelle de Peter
Emma est serrée toujours dans les bras de Peter, lèvres tendues, leurs cirés sont intimement pressés l’un contre l’autre, crissant sous la pluie qui redouble d’intensité, Peter se demande s’il doit embrasser cette belle femme qui s’offre à lui avec tant de passion. Il sent monter le désir en lui, une femme en ciré n’est-elle pas toujours désirable ?
Mais il commence à avoir froid aux pieds dans ses chaussures de ville en cuir, trempées, il regrette ses belles bottes de caoutchouc si confortables, la pluie commence à dégouliner de ses cheveux, et il regrette de ne pas avoir pris sa capuche…
Il a envie d’un bon sandwich. Peter est un homme, mesdames, une chose un peu ingrate, fragile et égoïste. Mais Emma, prévoyante, est bien au chaud, elle, dans ses vêtements de vinyle, totalement étanches, protégée des embruns…
Il faut que Peter fasse quelque chose de noble et généreux sans sombrer dans la vulgarité matérielle.
Emma se presse encore plus intimement contre le corps de Peter, elle rapproche ses lèvres des siennes, et lui répète :
- Peter, embrassez-moi, je le désire tant !
- Emma, je ne veux pas abuser de votre désir. Rentrons dans ce bar, je vous offre un café bien chaud, nous pourrons plus confortablement faire plus ample connaissance. Et je dois vous avouer que je commence à être trempé, je n’ai pas été aussi prévoyant que vous cette fois ! J’aime la pluie intense comme aujourd’hui, mais je n’avais pas prévu de m’y exposer, je m’attendais à un soleil éclatant !
Quelle stupidité de croire à la météo !
- Je suis d’accord Peter, courons nous mettre à l’abri !
Ils rentrent précipitamment dans le café et se glissent dans le coin le plus tranquille, à l’écart des regards, mais sans quitter leurs imperméables.
- Emma, je suis confus de mon attitude, je vous ai déçue, non ? Nous sommes en décembre, je ne veux pas tomber malade, même par romantisme et je m’en veux de ne pas être protégé comme il convient. Vous savez les hommes ne sont que de petites choses fragiles, ajoute-t-il en souriant.
- Je vous pardonne, Peter, dit-elle en glissant vers lui la main sur la table. Il sent ses gants de vinyle encore mouillés lui prendre doucement la main, la serrer avec tendresse.
- Je vous pardonne mais jurez moi que vous accepterez mon baiser !
- Emma, vous êtes si tentante, si belle dans ce ciré rouge, vous savez que c’est la première fois que je rencontre une femme qui avoue sans détour son penchant pour le fétichisme. Je n’avais jamais connu cette situation et je suis un peu… paralysé ! J’en ai rêvé souvent… Pardonnez ma curiosité, Emma, mais vous m’intriguez… Comment avez-vous pris conscience de votre désir ?
- Mon histoire est très simple, Peter.
Je suis une femme simple et directe, sans inhibition comme vous avez pu le constater. Je vous ai dit que je travaillais ici pour une banque. J’y suis analyste financière internationale et j’ai vécu plusieurs années à Londres. J’y ai rencontré un homme, analyste comme moi, qui m’a progressivement fait découvrir le plaisir des imperméables en caoutchouc, d’abord comme objet utilitaire et très pratique dans la vie londonienne.
J’habitais dans le quartier des Docks et travaillais à la City et j’ai pris l’habitude de me rendre à mon bureau à pied. Très vite je me suis rendu compte qu’un vrai imperméable s’imposait et il m’a conduit dans un magasin spécialisé, Weathervain, à Kew Gardens, où il m’a fortement conseillé d’acheter un trench-coat en caoutchouc, en SBR.
Je ne me suis pas méfiée de son insistance et j’ai effectivement acheté mon premier imper, que j’ai tout de suite adopté et mis pratiquement tous les jours, tellement je m’y trouvais confortable. Puis il m’a offert une jupe assortie du même tissu. J’ai accepté avec plaisir. Et puis de mois en mois, il m’a progressivement dotée d’une superbe garde-robe de vêtements de caoutchouc, mais aussi de latex et de vinyle,bien coupés, et plutôt seyants, souvent venant de couturiers connus, faisant l’admiration de mes collègues et suscitant chez mon chef quelques regards admiratifs. Il m’a même offert le ciré que portait Catherine Deneuve dans “Belle de jour” !
Puis un jour il m’a proposé de faire l’amour entièrement vêtue de caoutchouc. Cela s’est passé un dimanche à la campagne, en mai, je crois, dans le Devon, face à la mer. Il faisait doux, le vent de la mer emportait les embruns, la pluie était fine et douce.
Je me suis laissée faire ce jour- là, par curiosité, sans arrière-pensée de faire quelque chose de bizarre. J’ai beaucoup aimé cette expérience. Il m’a ensuite donné à lire un petit livre écrit par une femme intelligente et généreuse, Helen Henley, qui décrivait sa découverte du plaisir en latex et caoutchouc, dans les années soixante-dix, avec beaucoup de tendresse et de conviction, sans vulgarité.
Ce livre, “Enter with trumpets”, je crois, m’a ouvert les yeux sur une autre forme de sexualité, naturelle, sans inhibition.
Nous nous sommes beaucoup aimés, la plupart du temps en latex l’un et l’autre, sans pudeur ni retenue, mais sans non plus le sentiment d’enfreindre quelque tabou ! Et il a été hélas nommé à Honk-Hong. Nous nous étions bien sûr promis de nous revoir. Mais il a disparu, sûrement dans les bras d’une belle chinoise en vinyle ou latex !
J’ai été déçue, j’ai eu quelques aventures ordinaires, évidement mes tenues n’ont pas changé, mais peu d’hommes y sont vraiment sensibles. Elles respirent trop, je pense, l’indépendance et la liberté ! J’y tiens particulièrement.
Nos mères se sont battues pour cela. Et je suis rentrée en France il y a maintenant trois ans. J’y vis seule. J’y travaille beaucoup et l’argent que je gagne me sert à m’offrir de très beaux voyages dans des pays… humides !
Je connais la Norvège, l’Irlande, la Colombie Britannique, et les week-ends en Bretagne !
Emma n’a pas lâché la main de Peter pendant son récit, interrompu par l’irruption du garçon de café…
Peter n’a pas quitté Emma des yeux…
J’accélérais le pas pour aller à sa rencontre. Elle me demanda de m’asseoir sur le banc en pierre et me prit la main avec douceur.
“Je vous ai réservé une surprise, Peter.! ” Effectivement les mains d’Emma étaient gantées, Je ne l’avais pas remarqué le matin. Elle portait des gants en vinyle noir épousant parfaitement des mains fines. “Et ce n’est pas tout ! Vous savez il ne faut pas prendre à la légère la protection contre la pluie ! D’ailleurs je vous trouve un peu négligent de sortir sans capuche, je ne vous l’autoriserai plus ! “. Elle se lève alors du banc et apparaît devant moi pour la première fois immobile, ruisselante sous la pluie. “Vous voyez Peter, j’ai mis pour vous à midi des bas en latex noir assortis à ma jupe en vinyle. Ainsi aucun centimètre carré de mon corps n’est exposé aux éléments”. Puis vivement elle me prend la main, me tire en avant et me dit joyeusement “Allons patauger dans les flaques comme quand nous étions enfants en rentrant de l’école ! Hélas, avec vos chaussures en cuir et votre misérable pantalon votre équipement est un peu dérisoire par rapport au mien ! Il faudra veiller à corriger cela si vous souhaitez faire avec moi quelques escapades sous la pluie dans les bois ! Je suis une femme de l’eau, la passagère de la pluie ! Depuis ma tendre enfance j’adore ce sentiment d’être exposée et ultra-protégée. Marchons !
La tempête aborde les tours de la Défense, fiers beffrois de la cité moderne. Les vagues de pluie se fracassent contre les façades de verre, le vent s’engouffre et tourbillonne entre les tours, les rideaux de pluie poussés par le vent noient les néons dans un halo irréel. Sous les lumières de cet après-midi d’automne, le pavé est luisant de cette pluie venue de l’ouest et reflète tous les feux annonciateurs des fêtes. Les piétons se pressent sur le parvis pour échapper à la pluie et au vent qui plie les parapluies. certains tentent de lutter contre les rafales qui finalement ont le dernier mot. L’inutile parapluie se brise et se tord. Dans la bourrasque, une jeune femme avance, droite, sans parapluie. Elle n’en a pas besoin. Elle porte un long ciré noir, brillant, serré à la ceinture, et des bottes également en vernis noir, sa capuche est soigneusement serrée contre le visage. La silhouette est fine, sportive. Elle avance d’un pas sûr sans détourner son chemin, face à la bourrasque, entièrement protégée contre les éléments déchaînés. Elle est sûrement de la bande !
Prévoyant la pluie, j’avais aussi mis ce jour-là mon ciré noir. Un modèle fait en Angleterre, en SBR, qui veut dire “shiny black rubber”, un programme en soi. La compagnie qui fabrique ce vêtement est spécialisée dans les imperméables en caoutchouc et porte un nom bien approprié ce jour-là
“Storm Clouds”. Je presse le pas pour rattraper la silhouette brillante, nous nous dirigeons ensemble vers le métro. Puis nous nous engouffrons dans l’escalier mécanique qui mène au quai, je ne la quitte pas, elle marche vite, d’un pas décidé…Nous sommes l’un à côté de l’autre sur le quai et je me lance dans une conversation banale. “Quel temps aujourd’hui ! Nous qui attendions la pluie nous sommes comblés
Bonjour ! Oui la pluie ne nous surprendra pas, ni l’un ni l’autre, il semble que nous soyons prévoyants !
- En effet, votre ciré est absolument magnifique, si vous me permettez ce compliment
- Le vôtre aussi, monsieur, et je dois vous dire que je suis surprise de voir un homme ainsi équipé, c’est très rare ! Je vous en félicite! Puis-je toucher la matière ? Plastique ou caoutchouc ? Moi j’aime les deux…
- Merci, c’est du caoutchouc… j’ai toujours aimé ce type de vêtement, très pratique et élégant à la fois, cela change des éternels trench Burberry que tous les hommes portent. Nous sommes moins favorisés que les femmes qui ont la chance de pouvoir porter des tenues plus variées et… sexy à la fois, comme vous l’êtes en ce moment !
- Merci de ce compliment, monsieur, mais mon train arrive et je dois m’enfuir.. peut-être nous reverrons nous ici, sous la pluie.. Je dois vous confier que j’ai aussi un ciré rouge, et un bleu… et même des pantalons en vinyle…
- Magnifique ! Tous mes compliments pour vos choix ! A très bientôt donc !”
La jeune femme s’engouffre dans le train, se retourne, et m’adresse un salut discret derrière la vitre… Le train disparaît dans le tunnel. Demain, à la même heure, je serai là à nouveau sur son chemin. J’espère que la pluie se déchaînera à nouveau.
Le lendemain, il fait grand beau soleil. Peu importe, je mets toutefois mon ciré noir, mais sans la capuche et je prends le métro. Arrivé un peu en avance, le coeur battant comme un collégien à son premier rendez-vous, je me poste à la sortie de l’escalier mécanique, surveillant le flot des personnes, en grande partie des femmes, hâtant le pas pour rejoindre leur bureau. Il fait doux, malgré l’heure matinale.Quelques manteaux de cuir, mais pas de ciré visible. J’attends encore quelques minutes et soudain, j’aperçois de loin comme un éclair de lumière dans la foule grise. Un ciré rouge ! Mon coeur accélère son battement, je me sens totalement ridicule et gauche, avec mon journal entre les mains que je suis incapable de déchiffrer. Je perds de vue la silhouette, et tout à coup, elle est devant moi. Cette fois, je la vois à quelques pas, une veste longue en ciré rouge, ceinturée, sur une jupe apparemment en vinyle noir, et les mêmes bottes vernies noires…
Pressant le pas, je me porte rapidement à ses côtés et j’ose “Bonjour ?!” feignant la surprise de la retrouver. La réponse m’inquiétait. Allait-elle trouver mon irruption dans ses rêveries matinales suspecte- elle l’était - et simplement m'éconduire, ou trouver quelqu’intérêt à cet homme en ciré noir incongru sous le timide soleil d’automne ? La réponse fut franche et naturelle : “Bonjour ! Je suis ravie de vous retrouver par hasard ce matin, j’ai pensé à notre rencontre sous la pluie battante hier soir et j’ai regretté de ne pas avoir osé engager la conversation avec vous ! “. “Merci, le hasard fait toujours bien les choses, mais permettez moi de me présenter à vous. Mon nom est Peter, je travaille ici dans une grande banque. Je ne suis pas anglais, mais c’est un surnom que me donne mes amis à cause de ma prédilection pour les vêtements en caoutchouc venus d’Angleterre !”.
Là, le décor était planté et il n’y avait plus d’ambiguïté entre nous… Je craignais avoir mis la barre un peu haut pour un début ! ” Moi, c’est Emma, Emma comme Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir. C’est aussi un surnom, car vous avez déjà pu le constater, je suis souvent vêtue en ciré et vinyle… Ne soyez pas troublé par votre audace, Peter, j’avais compris dès le premier regard que mon “équipement anti-pluie” vous avez séduit car moi aussi je suis un peu troublée par notre rencontre, j’y ai songé depuis hier soir ?”...
Les dames de la bande des cirés
ainsi que les vaillants
Olivier et Jean-Baptiste
( les deux premiers hommes )
sont heureux d’accueillir le
troisième homme “MioModus“
en ciré noir,
poète qui ravit les coeurs
avec ses mots douceur…
A la bande des cirés…
De belles dames à fleur
d’âme sous ce ciel
de chagrin porté
par l’eau demain.
Conjurent le sort
dans un habit
traversant les vents
en noir de temps.
Complices sur les rives
étoilées de leur beauté,
cette bande en féminité
jouit de l’instant.
A la croisé des chemins,
des rires couleur câlins,
ces dames bottées de cuir
regardent au loin.
Nous avons, Antoinette, Michèle, Mariel , Olivier, Jean-Baptiste et moi-même
le plaisir d'accueillir notre amie Helena .
C'est un peu de saudade et de fado portugais qui viennent enrichir notre bande de cirés...hé, hé...
Voici son billet d'entrée :
"La bande des cirés automne/hiver"
Au cours de l'hiver sévère,
sous la pluie ou sous la glace,
et sous le vent en colère
nous sommes toujours à la page,
jamais bouleversées par l'orage.
Sous les gros nuages gris,
sous l'éclat du tonnerre,
sous l'intensité de la tempête,
nous y buvons un verre,
rien ne nous surprend,
rien ne nous inquiète!
Nous voyageons sur tous les continents,
Nous nous promenons sur tous les trottoirs,
en dominant fort élégantes
le déchaînement des éléments
tout simplement armées de cirés noirs.
C'est avec plaisir que nous accueillons notre ami Jean-Baptiste dans la 'Bande des cirés".
En Alsacien , hé, hé...courageux comme il se doit
il rejoint Olivier franchissant avec humour cette frontière des mots pour entrer dans cette bande de filles en ciré rajoutant du jaune à la panoplie des couleurs.
"Acrostiche diagonale et cirée"
Les dames ont invité à la bande des cirés.
dAvantage de femmes que d’hommes désirés.
la Bande au complet n’en semble pas affectée.
serAit-ce que pour l’homme elles n’ont point de bonté ?
rien Ne parait, mais il est présent à chaque ligne,
il est Du rêve l’émanation, le meilleur signe,
bien qu’Elles frémissent comme des jeunettes pour un ciré.
belle banDe ! L’imper banal vous vaut un dies irae,
et elles vEulent de la couleur, de la variété,
de bons motS pour entrer vous êtes inquiétés.
un homme à l’oCcasion vint à passer, s’enquit
des frais à lui requIts pour fréquenter l’exquis
voisinage. pouR entrer il faut porter ciré,
être cultivé, biEn se présenter. Parées
à tout, elles réusSissent à recruter cirés.
photo du film " Iris et le Lieutenant "
Alf Sjöberg 1946
Hé, hé,
voila le texte de notre ami Olivier, le premier homme
a être admis dans " la bande des cirés."
LA BANDE DES CIRES
L es femmes au pouvoir, décision,
A doubé Monsieur, sous condition,
B albutiez quelques mots,
A nnoncez-vous à notre écho,
N ¹oubliez pas votre ciré,
D oré le coq sur mon bleu, fierté,
É légamment mes plus nobles remerciements,
D éclamer ma tendresse à votre égard,
E lles si généreuses, talentueuses, viscéralement,
S avoureuses, charmeuses, pour mon regard,
C onnaissances de blogs ou d'ailleurs,
I ncroyable cette belle amitié remplie de chaleur,
R emarquable cette bande aux couleurs variées,
E n Alsace, Irlande, Canada, etc Vive la diversité,
S achez, Mesdames, je suis totalement Ciré !
Votre Chevalier OLIVIER "Ciré bleu au coq doré"
Avec nos félicitations pour avoir osé être le premier à faire ce" grand pas" vers la joyeuse "bande des cirés"
(bis ou bises...)
Hé hé...
Reçu au courrier ce poème de notre amie Michèle
qui s'est amusée à mettre en mots
"La bande des cirés"
Des amies très sexy
Intellos mais pas trop !
Elles sont bien rigolotes
Elles sont loin d'être sottes
La nature, la culture
Elles y plongent sans mesure
Éclectiques, énergiques,
Solidaires, fière allure !
Les messieurs, elles adorent
Doux, gentils, beaux et forts
Les invitent au péché
Sans jamais succomber
Élisanne les conduit
Chaque jour, sans bruit
Aux confins de leur âme
Et leur dit : soyez femmes !
Magnifiques divas
Adorables et sans loi
Quelle bande enjouée
Ces bottées en cirés !
Nous avons même notre musique, "Si ré" ,
il s'agit d'un album enregistré en 1990
avec la voix de Kazuko Hohki
"Love in the rainy days" avec entre autre ce titre
"Le ciré de Madame Hu"
Le 19/10
Notre ami Olivier
Dans la bande est entré
Les amies sont ravies
Car il est très gentil
Une bande sans garçons
Après tout, c’est moins bon
Qui seront les prochains
Pour chanter ce refrain ?
L’automne est bien là, les rangements s’imposent, les placards sont en effervescence ,
les vêtements passent de l’un à l’autre.
Terminé les petites robes d’été à bretelles voilà qu’il faut ressortir les pulls.
J’aime cette saison qui permet de devenir autre tout en restant la même.
Hier, j’ai succombé au shopping dans les boutiques de ma ville et l’objet convoité dans
un rêve , je l’ai trouvé !
Oui, ce ciré noir , fantasmé, le voilà dans mon placard prêt à braver la pluie d’automne .
Cela peut sembler puéril mais j’ai éprouvé une joie immense en achetant ce manteau.
Parfois les objets deviennent plus que des objets,
ils sont une part de nous,
ils ont un pouvoir d’évoquer tant de choses souvent à notre insu.
Et puis le déclic se fait, il nous permet de retrouver des moments précieux de notre vie.
Ce manteau encore jamais porté a en lui toutes les richesses de moments heureux.
Un jour de grisaille, mais peut-être y avait-il du soleil au-dehors, mais elle ne l’a pas vu elle s’est mise à rêver de bottes.
Celles qui lui permettraient d’aller plus loin, à petits pas, parfois à pas de géant.
Comme dans les légendes de son enfance, dans sa naïveté elle aimait à imaginer un monde rempli de merveilles. Mais était-elle naïve ou aimait-elle tellement la vie ?
Celle-ci le lui rendait bien en lui faisant croiser sur son chemin, dans ses rêves les plus fous, un inconnu. Pourtant cet inconnu avait une telle présence qu’il lui semblait le reconnaître entre mille.
Elle se mit à rêver de pluie, elle qui aimait le soleil, pour pouvoir se promener
chaussée de bottes et vêtue d’un ciré noir.
Elle se souvenait de vieilles photographies jaunies par l’usure du temps où elle était habillée de la sorte. Elle aimait ces vêtements, ce qu’ils représentaient pour elle, cette avancée triomphante vers la vie de femme libre, il lui en faudra du temps pour croire à nouveau au printemps.
Aujourd’hui avec le recul elle se trouve plus jeune qu’à l’époque, plus libre dans sa tête, dans son corps, elle a l’âge qu’elle a, celui, où les rêves ont toujours cours.
Il pleut, la journée n’est pas grise, elle porte un ciré, des bottes, elle ne rêve plus,
elle vit.
Ils marchent en silence, elle accorde son pas au sien, il pleut de plus belle, au lieu d’accélérer le pas, ils ralentissent leur marche et se sourient pour la première fois.
La pluie ne change rien au désir.
Doucement, il la prend dans ses bras et dans une folle étreinte l’embrasse…
Rédigé à 15:47 dans la bande des cirés (archives) | Lien permanent | Commentaires (0)
Il existe de ces moments dans la vie, dans une journée
où chaque mot vous touche, en appelle un autre, un ébranlement, un choc confus.
Cela vient de m'arriver en lisant un auteur que je ne connaissais pas , Jean Grenier .
Je suis entrée dans ce livre et je sais que ces mots lus continueront de vivre en moi encore longtemps.
Des images se bousculent, des paysages, des odeurs, des frôlements, la lumière...
*"Rien n'est vraiment dit dans ce livre. Tout y est suggéré avec une force et une délicatesse incomparables.Cette langue légère , à la fois exacte et rêveuse, a la fluidité de la musique.Elle coule ,rapide, mais ses échos se prolongent...
Grenier nous parle seulement d'expériences simples et familières dans une langue sans apprêt apparent. Puis, il nous laisse traduire, chacun à notre convenance.A ces conditions seulement, l'art est un don, il n'oblige pas. Pour moi qui ai tant reçu de ce livre , je sais l'étendue de ce don, je reconnais ma dette..."
Ces quelques mots sont extraits de la préface d'Albert Camus . J'espère vous avoir donné l'envie de lire ce livre*"Et j'envie, sans amertume, j'envie, si j'ose dire, avec chaleur, le jeune homme inconnu qui, aujourd'hui, aborde ces Iles pour la première fois..."
*mots de Camus
Jean Grenier, Les Iles ,Gallimard l'Imaginaire
Rédigé à 18:42 dans Camus, Jean Grenier | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce matin j'ai trop d'envies,de désirs, alors difficile de choisir, je pars à la dérive ou rencontre"d"Une île" de Brel, d'un poème de Rilke,ou encore d'une lecture du désir en prenant comme témoins, Nerval, Lautréamont, Apollinaire, Eluard , dans mon hésitation un peu de Jaccottet pour m'indiquer le chemin,
"chemins qui ne mènent nulle part
entre deux prés,
que l'on dirait avec art
de leurs buts détournés,
chemins qui souvent n'ont
devant eux rien d'autre en face
que le pur espace
et la saison"
Mais c'est Camus, avec cet extrait de "l'Etranger",que je vais vous lire. L'idée m'en est venue en parlant de la liberté, de Mouloud .Meursault se libère grâce à l'habitude, la prison n'est plus une prison, le manque plus un manque...il ne s'ennuie plus, il se souvient...
La question que je me pose, le monde dans sa quotidienneté ou tout est réglé par la routine et l'habitude, ce monde qui devient lui-même prison ,dans ce monde sait-on encore parler avec désir du désir ?
Rédigé à 18:31 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
”La vie , c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre.”
Albert Einstein
Rédigé à 19:25 dans citations | Lien permanent | Commentaires (0)
John William Waterhouse “Ophélia” 1889
Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir,
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s’inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d’elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d’où s’échappe un petit frisson d’aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d’or.
II
O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C’est que les vents tombant des grand monts de Norvège
T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté ;
C’est qu’un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d’étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l’arbre et les soupirs des nuits ;
C’est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d’enfant, trop humain et trop doux ;
C’est qu’un matin d’avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s’assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l’Infini terrible effara ton oeil bleu !
- Et le Poète dit qu’aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu’il a vu sur l’eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
Arthur Rimbaud “Ophélie” 1870
Rédigé à 17:01 dans mon carnet de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Une éclaircie
Miroir bleuté
Reflets de la vie
“Ce qui est dit n’est jamais entendu tel que c’est dit: une fois que l’on s’est persuadé de cela, on peut aller en paix dans la parole, sans plus aucun soucis d’être bien ou mal entendu, sans plus d’autre souci que de tenir sa parole au plus près de sa vie”
Christian Bobin extrait de “L’éloignement du monde”
“L’enchantement simple et autres textes”
Poésie/Gallimard
La photo est de Yopinto qui en ce moment prépare son expo de 42 aquarelles à Santiago du Chili
Rédigé à 11:02 dans mon carnet de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Je suis partie faire un long voyage au pays des rêves.
Je pensais aller très loin pour me retrouver, mais la distance
ne fait rien à la chose.
Alors peu importe le lieu, le manque emplit le vide,
je voyage dans les mots…
Rêvé pour l’hiver…
L’hiver,
nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien.
Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras l’oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.
Puis tu te sentiras la joue égratignée…
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou…
Et tu me diras : “Cherche !” en inclinant la tête,
Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
Qui voyage beaucoup…
En wagon, le 7 octobre 1870.
Arthur Rimbaud
Rédigé à 13:35 dans mon carnet de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
“L’exercice de la vie, quelques combats au dénouement sans solution mais aux motifs valides, m’ont appris à regarder la personne humaine sous l’angle du ciel dont le bleu d’orage lui est le plus favorable.”
René Char extrait Lettera amorosa
Rédigé à 10:59 dans mon carnet de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Le puits
Parfois tu t’enfonces, tu tombes
dans ton trou de silence,
dans ton abîme tout d’orgueilleuse colère
et c’est à peine si tu peux
revenir, même en lambeaux,
de ce que tu as découvert
dans la profondeur de ton existence.
Mon amour, que trouves-tu donc
dans ton puits impénétrable ?
Des algues, des roches, des boues ?
Que voient là-bas tes yeux aveugles
de blessée et de rancunière ?
Ma vie, tu ne trouveras pas
dans le puits où tu tombes
ce que je conserve pour toi sur ce sommet:
un bouquet de jasmin que mouille la rosée,
un baiser plus profond que ton abîme.
Ne me crains pas, ne tombe pas
dans la rancune de nouveau.
Secoue ce mot, le mien, qui vient te blesser, puis
laisse-le s’envoler par la fenêtre ouverte.
Pour me blesser il reviendra
sans être guidé par toi
et s’il est vrai qu’il fut chargé d’un dur instant
cet instant par mon coeur sera désarmorcé.
Souris-moi radieuse
si ma bouche te blesse.
Je ne suis pas un doux berger
comme dans les contes de fées,
je suis un brave bûcheron qui partage avec toi
la terre, le vent, les épines des montagnes.
Aime-moi, souris-moi
aide-moi à être bonté.
Ne te blesse pas à moi
car c’est inutile,
ne me blesse pas moi car alors tu te blesses.
Pablo Neruda
extrait Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée
Poésie/Gallimard
Rédigé à 14:30 dans mon carnet de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Je viens de transférer ce soir 5 octobre 2007 mon blog Ludecrit, l'hébergeur u-blog fermant ses portes définitivement.
J'avais envie de garder vos commentaires, nos échanges ...
Pour beaucoup d'entre vous, nous nous retrouvons sur la suite de Ludecrit, raison pour laquelle j'ai gardé le nom Ludecrit en y rajoutant "Double je".
Je ne sais pas encore comment évoluera ce nouveau lieu, pour l'instant il existe.
A bientôt
Rédigé à 23:00 dans brèves | Lien permanent | Commentaires (0)
Autre génération sur la même route reliant Beziers au Massif Central...
Le pont de Garabit (Cantal)
Le chantier dura cinq ans. Long de 552 mètres, le viaduc métallique de Garabit, oeuvre signée par Gustave Eiffel en 1884, enjambe majestueusement la Truyère à 122 mètres au dessus du niveau de l'eau.
Il a fallu d'abord construire un pont de bois pour relier les deux versants de la vallée.
C'est Jean Compagnon qui avait déjà travaillé avec Eiffel sur le Douro et qui construira également la Tour Eiffel de Paris qui est responsable du montage et des travaux sur place.
Ce montage, écrit Eiffel, nécessitait une grande précision de fabrication, de mise en place et de calculs; il fallait en effet que les trous de jonction des deux moitiés de l'arc viennent exactement correspondre pour permettre le clavetage.
Nous y sommes arrivés avec une précision presque mathématique.
Il repose sur cinq piles dont la plus haute fait 89,64 m. L'arche centrale est un arc parabolique d'une flèche de 56,86 m et de 165 m de corde . Ces dimensions considérables font de cet ouvrage le plus important qui avait été construit en France !
Voir plus de détails ici
p.s étant un peu espiègle ne voyez cependant aucune autre allusion à ce mot génération...
Rédigé à 17:38 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Les maisons font partie de ma vie.
Dans celle-ci qui pendant dix ans a été mon bureau, se sont déroulées des heures de réflexions, de dialogues, de rêves pour arriver à concrétiser l'idéal de vie de ceux qui souhaitaient une maison à leur image.
Métier passionnant , fait de belles rencontres, de difficultés parfois insurmontables qui ne sont pas toujours de notre fait mais liées à une contrainte de terrain, administrative, refus de permis, de budget car dans tout rêve il y a une part irrationnelle.
Mais quel plaisir la première rencontre et comme dans l'écriture le vertige de la page blanche. Un vrai travail en profondeur, être à l'écoute, entendre ce qui se cache derrière ces motivations, ces besoins, ces hobbies, comprendre, suggérer.
Puis vient le moment de la création en collaboration avec le bureau d'études, architecte, dessinateur, métreur, donner corps en respectant le plus possible tous les paramètres. Travailler les volumes, l'espace, la lumière, les différences de niveaux, tenir compte de la composition de la famille et définir les zones de vie de chacun.
Ne pas oublier les contraintes du terrain, alors bottes de chantier dans le coffre pour les jours de pluie, instruments pour le relevé de niveaux, appareil photo,environnement à respecter, parfois les contraintes des monuments historiques qui ne permettent pas de réaliser à la lettre ce que l'on a projeté de faire.
Les démarches administratives multiples et aussi l'assistance d'aide, notaire, banque, géomètre, propriétaire de terrain...
Et chose capitale comme dans tout cocktail qui se respecte tous les ingrédients bien dosés, vient la partie la plus pénible, le chiffrage et souvent les surprises sont de taille, les dépassements sont presque inévitables parce que surface trop grande, matériau trop cher... Alors réflexion à plusieurs pour présenter le projet le mieux adapté.
Rencontre après rencontre , visite de chantier, le projet avance et peut aboutir, cela peut mettre des mois mais alors quel plaisir de sabler autour d'une coupe de champagne la confiance mutuelle et l'aboutissement d'un rêve qui devient réalité.
Voilà résumé en quelques mots un métier que j'aime et ai aimé pour tous ses aspects, alors pas étonnant d'avoir innoculé le virus à mon fils qui a repris le flambeau avec la même passion.
Rédigé à 17:55 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 17:53 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 17:45 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Hier après le déjeuner à l'ombre des arbres j'ai pris plaisir à imaginer
cette devinette...
Il rêve souvent de toi
Il est très chevronné
et rarement en panne
pour ne pas gâcher trop de solives.
Très souvent il lui arrive des tuiles
quand il passe à la trappe
c'est le comble pour un métier biblique
mais tout le monde s'en contre-fiche.
Des blagues à faire entre vous…
S’il avait été à la plage,
il aurait été sur le sable hier,
et s’il avait été à la fête
il l'aurait faite hier.
Quel est son métier ?...
pour corser la chose mettre tous les mots qui ont trait à ce métier...
Rédigé à 18:02 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Samedi après-midi mes pas m’ont guidée vers le quartier d’une partie de mon enfance.
Une multitude de souvenirs en foulant les rues maintenant pavées de ma ville.
Peu de choses ont changé au cœur de la vieille ville de Mulhouse.
Avec une émotion non feinte j’ai refait les trajets qui me conduisaient de la maison à l’école, à l’église, à la bibliothèque, dans cette cour où je jouais des scénettes de théâtre.
J’ai eu la surprise de lire encore le nom de mes parents sur la sonnette de la maison que nous habitions.
Même si ma ville est en pleine mutation, chantiers énormes pour la réalisation du tram, moi qui ne la trouvais pas belle j’ai eu un regard emprunt de tendresse, d’apaisement au pays des ombres du passé en refaisant ces itinéraires.
l'enseigne du "Coq d'Alsace"
L'Hôtel de ville place de la Réunion
Pourquoi ce besoin de la regarder autrement, en revisitant il y a quelques jours
" Port Grimaud "réalisé par l’architecte mulhousien François Spoerry,
en allant dans cette église oecuménique aux beaux vitraux de Vasarely, devant cette architecture douce, j’ai eu envie de « voir » ma ville.
"la tour de l'Europe "1970 Spoerry voir ici
Port Grimaud Spoerry voir ici
Rédigé à 18:08 dans architecture | Lien permanent | Commentaires (0)
"Musee de l'Annonciade " Saint Tropez
Maillol
Retour de vacances, nouvelles résolutions.ici...
C'est avec un plaisir non dissimulé que je vous attends et vous accueille dans ce nouveau lieu qui reste mon "monde".
Rédigé à 00:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Corse août 2005
Bonjour toutes et tous,
Me voil de retour avec deux jours d'avance sur le programme,
mais le temps dans le midi est la pluie temptueuse.
Juste quelques mots pour vous remercier de vos messages laisss, durant mon abscence.
Merci aussi ceux qui m'ont adress des mails, des textos...
Votre fidlit me touche, bienvenue aux nouveaux lecteurs de ce blog.
J'ai la tte pleine d'images, d'odeurs , de sons, je vous en ferai part au fur et mesure de mes envies, sans vous lasser je l'espre.
A trs bientt !
Rédigé à 11:00 | Lien permanent | Commentaires (11)
Corse
photo emprunte ici
Je pars en vacances, vers d'autres lieux,d'autres
rivages, vers le soleil rejoindre des amis et partager rires,motions, mots, musique et bon vin...
Loin de ce petit cran qui me fait vous rencontrer chaque
jour avec plaisir.
Je vous retrouve vers la mi-septembre et vous remercie
de vos visites et mots chaleureux...
A bientt...
Elisanne
Rédigé à 10:00 | Lien permanent | Commentaires (24)
Samedi 13 Août 16 heures…
Moutiers
Lors de mon escapade savoyarde,
j’tais convie au mariage de l’un de mes neveux,Bruno
musicien, compositeur et chef d’orchestre
qui comme il se doit a trouv l’me sœur chez une…
Sarah
Devinez ? une musicienne.
Il se trouve que ma famille comprend de nombreux musiciens professionnels et amateurs dont un concertiste de guitare classique.
L’office fut somptueux, un vritable concert, 45 musiciens jouant pour les maris et la nombreuse assistance, les sons amplifis dans cette cathdrale baroque " Saint Pierre " de Moutiers.
les musiciens
Plusieurs solos de cor, de chant, de guitare ont fait de ce mariage un moment de grce.
Un ami proche de " Bruno " le mari n’est autre qu’une des rvlations des " Victoires de la musique 2004 " de trompette " David Guerrier ",
alors imaginez vous un couple souriant, une assistance sous le charme, ce duo trompette et voix
(la sœur de la marie suit des cours de chant) s’levant dans ce lieu baign de lumire, aucun mot ne parvient dcrire l’ambiance de ce moment-l.
Du jamais vu, les maris ont du attendre pour sortir de l’glise, les musiciens tant applaudis tout rompre et bisss pour la marche nuptiale
" Songe d’une nuit d’t de Mendelssohn ".
Nous tions 300 partager cet office clbrant le mariage de Sarah et Bruno, moment inoubliable, prolong dans les jardins de l’Evch aux sons des bulles dans nos verres…
Vive les maris
La fte a dur trois jours !
Programme musical:
Richard Wagner "Marche nuptiale " (Lohengrin)
S.L.Weiss " Prlude et fugue pour guitare "
N.Rimski Korsakov " Nocturne pour 4 cors "
J.S Bach "Jsus que ma joie demeure "
F. Schubert " Ave Maria "
E. Humperdinck "Ouverture " (Hnsel et Gretel)
F. Mendelssohn " Marche nuptiale " (Songe d’une nuit d’t)
Rédigé à 00:00 | Lien permanent | Commentaires (10)
Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours crit pour dire que j’aimais.
Au point de ne plus trs bien savoir si j’cris pour mieux aimer, ou si j’aime pour mieux crire.
Devant un homme qui m’attire, je me maudis parfois de pouvoir tre encore une petite fille, comme si c’tait la premire fois, la vraie premire fois, envahie d’un mlange d’effroi et de hardiesse, bte mourir.
N’est-ce pas pourtant justement cause de ce miracle qu’on aime tre saisi par le sentiment amoureux, cause de cette fragilit où il nous prcipite, renvoyant toute exprience l’oubli et l’inutilit, nous exposent au monde dans notre misre et notre nudit, avec pour seule arme de survie notre dsir ?
Ce que je suis, c’est toutes les femmes, parce que nous sommes toutes des amoureuses.
Ariane donnant le fil Thse, puis, abandonne par lui, aussitt battant la campagne avec Dionysos,
Nausicaa jouant la balle et dcouvrant Ulysse nu sur la plage, Sappho tout entire ddie l’amour et la posie, Phdre contre les lois sociales prise de son gendre, Antigone pour son frre debout face la Loi,
Mlusine femme fe serpent, et aussi la femme de
Barbe Bleue glissant la cl dans la porte interdite,
le Petit Chaperon Rouge gambadant la rencontre du loup dans la fort, et Ondine dans les rivires qui pleure son chevalier errant, Emma saoule de Rodolphe…
Je suis toutes ces femmes sauf Pnlope.
Toutes ces femmes tour tour impatientes, insaisissables insoumises, joueuses tragiques ou joyeuses, jouisseuses, fragiles mais plus fortes que fragiles, aventureuses, libres…
« Il n’y a pas de modle, il faut inventer ses amours, inventer sa vie »
Extraits du livre d’Alina Reyes
« Quand tu aimes, il faut partir »
Gallimard folio
J’eusse volontiers crit ces mots, ils trouvent cho en moi…
Rédigé à 00:00 | Lien permanent | Commentaires (24)
C'est un jardin extraordinaire...
J'ai eu bien du mal mettre les photos sur u-blog, aussi je vous
invite venir les voir ici...
Rédigé à 18:45 | Lien permanent | Commentaires (1)
L’aventure commence l’aurore comme le dit la chanson, l’aurore de chaque matin, le temps est au beau fixe. La Suisse est toujours aussi clean, presque trop pour moi destination Martigny, lieu où j’aime me rendre, les collections prsentes sont toujours intressantes.
Cette fois-ci pour l’anniversaire de la 100me expo de la fondation Gianadda un vrai feu d’artifice.
Panorama de trois sicles de la peinture franaise accroche aux cimaises ,avec plus de 50 chefs-d’œuvre de Poussin, Lorrain (Paysage avec Apollon et Marsyas), Boucher,Le Brun (portrait de Molire) en passant par Courbet,
Corot (Matin Venise),
Manet (Bouchon) Degas, Millet,
Monet (Lilas au soleil)
Les rochers d’Etretat), Pissaro, Sisley,
Renoir (La grenouillre)
sans oublier Czanne (L’homme la pipe),
Toulouse-Lautrec, Derain, Picasso
(La dame l’ventail),
Van Gogh (portrait du docteur Rey) , Vuillard,
Matisse (Le vase bleu aux fleurs), Gauguin
(Eh quoi ? Tu es jalouse, Le caf Arles) …
toutes ces toiles venues du muse
Pouchkine de Moscou pour le plaisir des yeux.
Dans chaque expo l’motion me gagne par une ou deux toiles plus particulirement cette fois-ci je n’arrive pas dtacher mon regard de cette petite merveille de
Czanne " Les baigneurs ".
La palette limite au bleu et au vert contraste avec les corps clairs des baigneurs qui sont cerns d’un trait pais qui affirme leur tridimensionnalit et se dtachent sur un fond de touches juxtaposes.
Je suis l seule au monde oubliant la foule alentour !
J’ai fait la dcouverte d’un peintre que je ne connaissais pas Albert Marquet et ses deux toiles prsentes
" Paris en hiver 1908" m’ont sduite d’emble.
(pas de photos vous montrer)
La visite se termine par une promenade dans le parc qui regorge de sculptures d’artistes non moins illustres, je rserve cette balade pour demain.
Encore quelques kilomtres puis nouveau dcor somptueux celui de la valle de Chamonix, djeuner en face d’un panorama grandiose blouissant sous un ciel lumineux allant d’Argentire jusqu’aux Bossons avec La Verte, les Drus, Les Aiguilles, l’aiguille du Midi,
Le Mont Blanc,
une valle des merveilles.
Rédigé à 11:00 | Lien permanent | Commentaires (7)
Juste le temps de venir faire quelques pirouettes ce matin avec la danseuse de "Niki de Saint Phalle "
qui inlassablement esquisse ses mouvements dans le parc de la Fondation Gianadda de Martigny.
Je vous emmne plus tard faire le tour de ce jardin extraordinaire, mais avant tout je viens vous remercier pour vos mots laisss pendant mon escapade savoyarde.
Merci toutes et tous, je suis contente de vous retrouver.
Rédigé à 12:00 | Lien permanent | Commentaires (11)
Nice
Fermons la fentre et laissons les volets clos
A quoi bon se lever
Ce matin n'ouvrons pas les rideaux
Je ne veux qu'un soleil
D'un soleil qui peut vivre dans l'eau...
Dtrompez-vous mes romantiques
je ne vais pas rester sous la couette
j'annonce juste quelque jours d'escapade...
avant les vraies vacances
bientt et merci vous de me lire !
Rédigé à 09:30 | Lien permanent | Commentaires (16)
lun. | mar. | mer. | jeu. | ven. | sam. | dim. |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 |
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 |
27 | 28 | 29 | 30 | 31 |
Les commentaires récents