Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.
Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres.
Les autres pas me font rentrer sous terre.
Le tien m'appellera hors du terrier,comme une musique.
Et puis regarde!
Tu vois, là-bas, les champs de blé ?
Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile.
Les champs de blé ne me rappellent rien.
Et ça, c'est triste !
Mais tu as des cheveux couleur d'or.
Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé !
Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi.
Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps.
J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise
il faut être très patient, répondit le renard…
le langage est source de malentendus.
Mais chaque jour tu pourras t’asseoir un peu plus près…"
Saint Exupéry in, "Le petit Prince"