J'arrive presque au bout de cette rétrospective,
je ne pouvais ne pas citer ,
Camus, Valéry, Grenier,
eux qui si souvent m'ont permis
de par leurs lectures,
regarder vers l'avenir avec justesse.
"Il existe pour chaque homme des lieux prédéstinés au bonheur, des paysages où il peut s'épanouir et connaître, au-delà du simple plaisir de vivre, une joie qui ressemble à un ravissement.." Jean Grenier
"Méditerrannée..."
"…Ce soleil,cette mer, mon cœur bondissant de jeunesse, mon corps au goût de sel et l’immense décor où la tendresse et la gloire se rencontrent dans le jaune et le bleu. C'est à conquérir cela qu'il me faut appliquer ma force et mes ressources. Tout ici me laisse intact, je n'abandonne rien de moi-même, je ne revêts aucun masque: il me suffit d'apprendre patiemment la difficile science de vivre qui vaut bien tout leur savoir-vivre..."
Albert Camus
La mer miroitant de tous ses camaïeux de bleus animés par les rayons du soleil qui viennent danser sur les vagues et se disperser en mille paillettes étincelantes.
La mer invitant à la baignade,ces noces de l’homme avec le monde, nager en harmonie avec les flots, se sentir sirène, avec une conscience aigüe d’un retour aux sources.
La mer, la nudité, les jeux du bain et du soleil, le temps immobile.La mer de nos vacances, de nos souvenirs d’enfance, la mer plaisir, la mer carte postale.
"La mer, la mer toujours recommencée" Paul Valéry
J’aime la mer,la mienne est la Méditerranée ! Comment ne pas l'aimer, ce serait folie.
S’asseoir sur le sable chaud, laisser son regard se perdre au loin sur cet infini, sur la douceur de ce clapotis argent ou azur qui finit par se confondre avec le ciel, instant de paradis volé qui ouvre la porte à tous les imaginaires , réveille toutes les envies d’ailleurs, tous les rêves.
J’aime les longues balades,marcher sur les plages de toutes les saisons, les ensoleillées, les douces,les chaudes,cheveux au vent qui donnent l’impression de vivre intensément, de faire pleinement partie de cette symbiose entre l’eau, le sable et l’air, appartenir à ce décor comme la mouette qui rit dans le ciel, le voilier blanc qui glisse au loin ,et où le bruit des vagues n’est qu’une forme de silence, mais aussi celles solitaires, quand le ciel est bas, quand la mer lâche ses vagues d'écume blanche comme un vaste troupeau de moutons pressés.
Et quand en fin de journée mon regard s’étire jusqu’à l’azur, tendu vers l’horizon lointain où sombre le soleil en se couchant, pour apparaître encore le lendemain, ailleurs, mais sur un horizon tout semblable...
Relire face à cette Méditerranée, Noces,suivi de l’Eté de Camus, ces pages qui restent pour moi les plus belles que l'on ait consacré au bonheur de vivre au bord de cette Méditerranée.
"J'apprenais qu'il y avait en moi un été invincible"