En Alsace le premier sapin décoré est relaté dans les livres de
compte de la ville de Turckheim mentionnant l'achat de décoration de Noël
(pommes, hosties, papiers peints et fils) en 1597.
Le papier peint servait à la confection de roses en papier, la croyance populaire supposait que certains arbres fleurissent pendant la nuit du 24 décembre.
Me croira qui veut... Cela se passe sur l'Ile de Hierro,archipel des Canaries...
Dans
le nord de l'île, à proximité de Valverde, près du village de San
Andrès, là où selon la tradition poussait l'arbre l'Arbol Santo (arbre
sacré) un arbre à qui les habitants primitifs croyaient devoir la
perennité de leurs ressources en eau, les plantes, selon une croyance
populaire, fêtent, elles aussi, la venue du petit Jésus.
Au premier
coup de minuit, les arbres et les fleurs se mettent à verdir et à
fleurir. Les rameaux, les tiges et les branches s'agitent comme des
folles. Les bourgeons s'ouvrent avec une vitesse fulgurante à chaque son
de cloche, et dans le nuit de Noël, chaque arbre devient comme une
torche de couleur et de parfum. Et puis, au douzième coup de minuit,
plus rien, aussitôt venu, aussitôt parti. Voici ce que disent les
anciens...
Le dernier Noël de l'an passé j'étais là entre Las Montanetas
et San Andrès entouré de quelques dizaines de paysans . Au premier coup de minuit, toutes les
plantes s'illuminèrent. Troncs et tiges des plantes devinrent
fluorescents. Au deuxième coup, les bourgeons se mirent à grossir,
éclater et s'ouvrir. Au troisième coup, plantes, arbustes et arbres se
mirent à s'ouvrir, à fleurir comme au plus fort du mois d'avril. Et puis
au quatrième coup, au cinquième et sixième elles se mirent à s'épanouir
en tout grand, en gerbes irréelles de vive lumière éblouissante.
Un spectacle extraordinaire...
Au
septième coup de la cloche de l'église, toutes les lumières disparurent
comme par enchantement dans un terrible crépitement, assoudissant dans
la nuit noire, accompagné d'un souffle brûlant, violent, semblable à
celui que produit l'incendie d'une forêt de chênes vert ou d'un maquis
en Corse, au plus fort de l'été. Dans un mouvement de panique indicible
chacun se plaqua contre le sol et le calme revenu rentra sans un mot
chez lui...
Le lendemain, au lever du jour toutes les plantes, toute la
végétation de la vallée était flétrie, désséchée,calcinées, brûlée sur
pied, tout autour de l'Arbre Sacré qui achevait de se consumer.
Photo "La sabina" arbre symbole de l'Ile Hierro