Une semaine difficile s’achève. La disparition d’un être cher, un enterrement, et tous les souvenirs de ceux qui m’ont déjà quittée reviennent en force, fin juin et juillet sont de cet ordre pour moi. Il y a des dates que je ne peux oublier.
Là voilà la réponse à ma question du manque. La fêlure inscrite au cœur de ces lignes. Il n’existe pas de remède à la faille originelle, elle ne guérira pas. Pourtant elle est aussi ce qui nourrit ma personnalité et la fonde dans son entière et unique originalité.
Alors…
"Coupons au plus court : aimons ceux qui nous aiment ou sont prêts à nous aimer. N’usons pas nos faibles forces à convaincre. Ne croyons pas en nos mérites. Acceptons avec empressement la faveur insolite qui nous est accordée. Une main écarte le rideau qui nous isole, elle se tend vers nous ; hâtons-nous de la saisir et de la baiser. Si elle se retire tu n’as plus rien, car tu n’es toi-même rien que par cet acte d’amour. "
Jean Grenier, in Sur la mort d’un chien